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La course d'Azalée

La course d'Azalée

Veröffentlicht am 11, Feb., 2025 Aktualisiert am 11, Feb., 2025 Young Adult
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La course d'Azalée

La consigne de ce concours était de commencer la nouvelle par la phrase " C’est en découvrant le manège forain qu’elle comprit qu’elle aurait dû refuser " Bonne lecture !


C’est en découvrant le manège forain qu’elle comprit qu’elle aurait dû refuser… Mais comment dire non à l’adorable visage qui la dévisageait depuis l’encadrement de la grange ? Ce visage rond, aux joues roses, les yeux rieurs de l’adulte qui a décidé que sa vie serait le prolongement de son enfance merveilleuse, ce visage la regardait avec avidité, attendant une réaction.

— C’est… Surprenant, arriva-telle enfin à articuler dans un sourire forcé.

— Oh oui ! Allez, entre et viens voir de plus près, l’encouragea Louis en lui tournant le dos et en se dirigeant clopin-clopant vers ce qu’il appelait « son petit champ de course ».

Louis avait eu un accident quelques semaines plus tôt et avait dû subir plusieurs opérations à la jambe, au bras et au pied. Il s’en tirait plutôt bien, compte tenu de son âge. Il approchait doucement de la soixantaine, bien qu’il garde cet entrain digne du plus candide des enfants. Il était d’ailleurs un des seuls dans le village à les accueillir avec plaisir pendant les sept jours interminables qu’était « La Semaine des Rhododendrons ». C’était une semaine de fête, avec divers manèges réunis sur la place du marché, et une foire aux plantes dans l’ancienne halle aux bestiaux. Evidemment, les rhododendrons étaient à l’honneur, déclinés dans diverses couleurs, prêts à se trouver dans un massif d’une belle propriété, ou dans la jardinière d’une petite maisonnette en bord de route. Oui, le rhododendron était la plante du village, comme l’est la rose à Provins ou la violette à Toulouse. Et bien évidemment, cela attirait de nombreux touristes, qui rêvaient de découvrir cette excentricité. Ils venaient avec leurs enfants, et ceux-ci, après avoir arpenté les allées remplies de fleurs colorées et odorantes, étaient ravis de déguster quelques sucreries en attendant leur tour de manège.


Louis était un passionné de manèges anciens, et avait investi dans son « petit champ de course » au moins trente ans auparavant. Il le sortait chaque année avec fierté et en parlait des semaines avant et des semaines après. Son manège s’appelait La course d’Azalée, et était en réalité un petit carrousel avec des chevaux de bois d’une taille assez raisonnable pour accueillir des enfants jusqu’à douze ans. Les chevaux couraient dans différentes postures, et chacun des quinze animaux avait une selle différente. Ici, un indien, là, un cheval de poste, ou encore un cheval de la garde royale. Il y en avait pour tous les goûts, si bien qu’on pouvait dire de cet ensemble éclectique qu’il n’en avait pas vraiment. Et bien sûr, maîtresse des lieux, Azalée se dressait fièrement sur ses pattes arrière, jument blanche dont la crinière grise était parsemée de fleurs -vous devinez lesquelles- avec un tapis bleu en guise de selle. Le mécanisme qui animait Azalée la faisait aller d’avant en arrière, comme si elle exécutait une pesade.


Charlotte s’approcha doucement du manège, couvert de poussière, depuis un an qu’il n’avait pas servi, et se demanda pourquoi elle avait accepté. Elle repensa alors à tout ce qui l’avait conduite dans cette grange

Quelques jours plus tôt, la mairie avait accroché à l’entrée de la ville la bannière annonçant la fête des rhododendrons. Louis, à qui elle amenait ses courses depuis son accident, l’avait aperçue de sa fenêtre et sa figure pourtant joviale était assombrie, alors qu’elle rangeait la plaquette de beurre et le jambon dans son frigo.

— Tu te rends compte Charlotte, c’est dans moins d’un mois, ça y est, soupira-t-il, moins d’un mois, et je n’y serai pas.

— Mais arrête Louis, tu pourras y aller, avec ta béquille tu ne vas pas bien vite, mais tu en fais, du chemin !

— Je ne te parle pas d’aller au marché des plantes, bougre d’âne ! grommela-t-il, je parle de mon petit champ de course ! Personne ne va chevaucher mes bébés cette année… Je ne peux pas monter sur la plateforme, et rester dans la petite cabine de contrôle toute la sainte journée me crèvera la santé, à coup sûr.


Louis, ce bon Louis, toujours si joyeux et bon allant, avait bien triste mine. Après son accident – une chute de son échelle alors qu’il nettoyait la gouttière de son cabanon – il avait gardé sa bonne humeur. Charlotte venait le voir tous les trois jours, et il l’accueillait toujours avec un café et un petit gâteau, un bon mot, un sourire. Mais pas ce jour-là. Non, ce jour-là, elle le voyait tel qu’il aurait dû être pour son âge d’après ce qu’elle observait au village : triste, la mine grise et les lèvres tombantes. Il peinait à se déplacer, et se traîna de la cuisine au fauteuil de son salon.

— Je te le dis, moi, ils auront tous oublié le vieux Louis et son Azalée, et l’année prochaine un stand de tir aura pris ma place.

Il avait l’air si triste, si seul, Charlotte ne savait pas quoi faire. Elle s’approcha doucement et lui prit la main avec tendresse. Il avait les yeux dans le vague et soupirait toutes les dix secondes. Il tourna doucement la tête vers elle, et elle crut déceler un regain de vigueur lorsqu’il fronça légèrement les sourcils. Il prit une inspiration et la regarda dans les yeux :

— Tu ne voudrais pas sortir mon Azalée pour la fête foraine ? lâcha-t-il tout à coup.

— Mais Louis, je n’y connais rien moi, à ton manège ! répondit-elle, bien étonnée, et puis j’ai du travail, je ne peux pas m’absenter pendant une semaine comme si de rien n’était.

— C’est facile, tu verras ! Il suffit de pas grand-chose pour faire tourner tout ça. Un peu de musique, quelques gentils mots et puis ça va tout seul, je te montrerai tout, je t’aiderai à faire les branchements lors de l’installation, tu verras, ce sera comme si le manège vivait de lui-même ! Tu seras juste là pour vérifier que les enfants sont attachés et appuyer sur le bouton de départ.

En parlant, Louis avait eu comme un regain d’énergie. Il avait grandi de dix centimètres dans son fauteuil, les rides s’étaient estompées, les commissures de ses lèvres remontaient et ses yeux pétillaient à nouveau. Sa voix s’était raffermie, et son ton était plus enjoué. Elle avait retrouvé son Louis.

— Et mon travail Louis ? Tu y penses ? opposa-t-elle gentiment, de peur de le voir s’effondrer comme un soufflé sorti du four.

— Oh tu parles ! Tu me dis sans cesse que tu n’as personne et que tu devrais fermer boutique tellement c’est mort. Tu vis plus de tes ventes sur l’internet que de ta boutique. Et puis je te rappelle que c’est une boutique de créateurs, donc les autres qui vendent sans être là, ben ils pourraient bien te remplacer pour une pauvre petite semaine.


Il n’avait pas tort. Pas tort du tout, même. C’est vrai que depuis l’inflation, les affaires n’allaient pas fort. Charlotte avait ouvert une petite boutique en partenariat avec d’autres créateurs, et ils vendaient leur travail aux touristes de passage et à la population bobo de la ville d’à côté. Elle faisait de petites sculptures en fer forgé pour les jardins et les balcons, Marc, son ami d’enfance fabriquait des savons, Laure, sa femme, créait de petits bijoux en bois. Quatre autres artisans s’étaient joints à eux dans ce projet et exposaient régulièrement avec eux, mais depuis que tout était devenu cher, les clients se faisaient rares. Charlotte réfléchit cependant à ce que lui disait Louis. S’ils partageaient les frais de factures, elle était la seule à tenir la boutique et elle ne prenait que deux semaines de vacances par an depuis deux ans pour être sûre de ne rater aucune vente. Elle pouvait bien prendre une semaine et proposer à ses collaborateurs de venir se relayer à la boutique. Et puis Louis la regardait avec son grand sourire d’enfant et ses yeux pleins d’étoiles, elle n’arrivait pas à s’imaginer le décevoir.


— D’accord, tu as raison. Je veux bien t’aider à sortir ton champ de course de la grange et le faire tourner, céda-t-elle enfin en souriant tendrement. Elle se redressa pour retourner à la cuisine, où elle plia ses sacs de courses et les cala sous son bras.

— Je repasse lundi après-midi, d’accord ? On ira voir ensemble dans quel état sont tes chevaux et s’ils ont réellement envie de reprendre la course cette année, déclara-t-elle avec clin d’œil.

— Je t’attendrai, et crois-moi, ils sont impatients de sortir, dit Louis en se frottant les mains, un sourire béat sur son visage poupin.

En remontant dans sa voiture, Charlotte pensa à l’engagement qu’elle venait de prendre envers un vieux monsieur qu’elle connaissait à peine. C’était de la folie. Elle n’était pas quelqu’un qui disait non souvent, et cela lui valait parfois des mésaventures ridicules. Aller chercher un meuble pour quelqu’un qui ne l’avait jamais invitée chez lui, garder cinq chiens de bergers pendant les vacances de leur maîtresse… Charlotte ne savait pas dire non, et elle ne savait pas vraiment faire en sorte que les gens acceptent ce qu’elle souhaitait. Elle était, selon les dires de Marc « une bonne poire ». Elle roula doucement pour rentrer chez elle, les routes du village étant pavées, et cela lui laissa le temps de réfléchir à la manière d’aborder le problème avec ses collaborateurs.


La voiture garée sous son petit abri de bois, elle sortit les sacs du coffre et alla ranger les courses au cellier. Greffier, son chat très clairement en surpoids, la regardait ranger les victuailles dans le frigo, perché sur celui-ci. Les pieds dans les chaussons en feutre que lui avaient offert ses amis, elle se glissa dans le canapé et tapa un message dans la conversation de groupe que ses associés et elle avaient créée.

« Je vais prendre une semaine de congé pendant la fête des fleurs. Comme elle attire du monde, il faudrait quelqu’un pour me remplacer à la boutique. Vous pourriez vous relayer pour ne faire qu’un jour chacun, si ça vous convient. »

Elle cliqua sur l’icône d’envoi dès le point posé. Elle se connaissait, et si elle ne le faisait pas, elle risquait de reprendre le message et de s’écraser au point d’abandonner l’idée de prendre des congés. Or abandonner ces congés, c’était abandonner Louis. Elle repensa à lui en gratouillant la tête de Greffier, qui ronronnait comme un moteur bien huilé. La sonnerie cristalline de son portable l’avertit qu’une réponse était arrivée, elle regarda l’écran :

« Tu as raison, prends soin de toi, on va se débrouiller entre nous. Bisous »

C’était Laure qui lui avait répondu. De tous ses collaborateurs, c’est celle avec qui Charlotte passait le plus de temps, et celle qui entendait le plus ses plaintes sur la baisse du nombre de clients et son impact sur sa santé mentale. Elle soupira de soulagement et répondit à son message par un petit cœur. Elle enfouit le nez dans le pelage de Greffier et profita du reste de sa soirée.


Comme elle l’avait promis à Louis, lundi arriva et Charlotte se gara devant chez lui en fin d’après-midi. Il sortit, appuyé sur sa canne, un vieux manteau élimé sur les épaules, tout sourire. Tandis qu’elle sortait de sa voiture, il s’avança vers elle et posa sa main sur son bras. Son silence et son sourire valaient mille mots. Il contourna le muret de pierres qui entourait sa propriété et arriva sur l’arrière de la maison, là où se dressait une énorme grange. Il ouvrit le portail grinçant en s’appuyant dessus de toutes ses forces, et la jeune fille craignit qu’il ne se casse à nouveau un membre, lorsqu’un grincement digne d’un film d’horreur retentit, et la porte fut grande ouverte.

Comment avait-elle pu dire oui ? Elle se posait la question en regardant Azalée, couverte de poussière, les fleurs autrefois bleues ternies par le temps. Elle fit le tour du manège, qui avait été stocké en position ouverte alors que la remorque permettait de tout mettre à l’abri, puis revint à son point de départ, près de Louis.

— Il est pas magnifique, ce champ de course ? demanda Louis d’une voix amoureuse.

Elle n’aurait pas utilisé ce mot-là, mais elle voyait bien que le vieil homme tenait à son manège comme à la prunelle de ses yeux. Elle se contenta de sourire. Louis lui fit signe de la suivre, et elle vit un petit établi sur lequel reposaient pêle-mêle peintures, vernis, pinceaux, bandes de ponçage et chiffons plus ou moins propres. Louis en attrapa un et lui en tendit un autre, et il se dirigea vers le manège pour commencer à nettoyer les chevaux. Charlotte le suivit, et ensemble ils nettoyèrent et donnèrent un coup de peintures aux chevaux, vérifièrent les différents rouages et huilèrent les mécanismes. Lorsqu’ils eurent terminé, l’heure du souper était largement passée.

— Le temps que tout ça sèche, et puis il faudra venir vernir les chevaux pour qu’ils soient bien beaux, conclut Louis, qui semblait fatigué mais comblé de bonheur.

Charlotte lui fit une bise sur la joue et lui promit de repasser le mercredi, avant de rentrer chez elle. Elle était fourbue et ne tarda pas à s’endormir cette nuit-là.


Ils vernirent ensemble chaque cheval. Louis leur avait donné un nom à tous et raconta bon nombre d’anecdotes sur ce que ses chevaux avaient vécu au cours des années. Charlotte riait de bon cœur à l’évocation de ces souvenirs venus d’un autre temps. Ils convinrent ensemble d’amener la remorque à l’emplacement habituel le vendredi suivant, et se séparèrent.

En préparant son repas, Charlotte pensa à la fête et se mit à douter que l’emplacement soit toujours libre. Après tout, la mairie demandait toujours de remplir divers formulaires pour chaque petite occasion, il n’y avait pas de raison que cette fête déroge à la règle. Le lendemain elle alla donc à la mairie pour se renseigner.

— En effet madame, il fallait remplir un formulaire, lui confirma l’homme qui était à l’accueil, il est toutefois bien trop tard, la fête commence la semaine prochaine, nous avons terminé les inscriptions.

Charlotte était paniquée. Elle tenta d’expliquer à l’homme, qui avait visiblement envie de passer à autre chose, que ce manège avait sa place depuis que cette fête existait, et que ce n’était qu’un concours de circonstances si ce malheureux dossier n’avait pu être rempli. L’homme restait de marbre. Heureusement pour elle, une tête ébouriffée sortit de l’encadrement d’un bureau et elle entendit une voix familière s’élever :

— Mais c’est pas la petite poule qui s’occupe du vieux Louis, ça ? s’exclama la voisine de Charlotte, qui travaillait à la mairie. Tu viens pour son manège ? Ah c’est vrai que c’est un peu un symbole, une institution, même !...

Charlotte retint un soupir. Lorsque l’on lançait sa voisine sur un sujet, il fallait attendre qu’elle ait dit tout ce qu’elle savait par le menu avant de pouvoir en placer une. Mais à force de répéter qu’elle importance le manège avait pour le village et pour la fête foraine, l’homme de l’accueil finit par céder :

— Très bien, remplissez le document maintenant, avec toutes les informations, et je l’ajoute au dossier.

— C’est que, hésita Charlotte en regardant le formulaire, je ne connais pas toutes ces informations.

L’homme soupira et la voisine de Charlotte s’exclama :

— Ce n’est pas grave, on va prendre celui de l’année dernière et puis on va juste changer la date, regarde ! On a tout informatisé l’année dernière, donc tout est dans le serveur, sourit la femme en tapant sur son clavier.

L’homme soupira à nouveau, mais donna un coup de tampon au formulaire et le glissa sur la pile à côté de lui, qui contenait apparemment tous les formulaires de la fête foraine et qui n’avait visiblement pas été traitée malgré la date butoir proche. Il se rassit en souhaitant une bonne journée à Charlotte, celle-ci remercia chaleureusement sa voisine, qui la regarda s’en aller en lui faisant un petit signe de la main.


La fête approchait à grand-pas et Charlotte retrouva Louis et un des hommes du village pour emmener le manège sur la place. Ils attelèrent la remorque au tracteur prévu pour l’occasion, et arrivèrent sans encombre à la place habituelle. Louis savait qu’il devait cette place à la réactivité de Charlotte et à sa voisine. Il la guida pendant qu’elle montait le manège, aidée par un agent municipal. Lorsque tout fut en place, elle recula pour se placer à côté de Louis et sourit. Le manège avait retrouvé son allure et ne ressemblait plus du tout au vieux tas de poussière qu’elle avait vu deux semaines plus tôt. Elle était très satisfaite de leur travail. A côté d’elle, Louis essuya une petite larme en souriant.

Le premier jour des festivités, Louis resta avec elle, assis sur une chaise de jardin garnie de coussins, afin de la guider et de l’aider. Les gens le saluaient et prenaient de ses nouvelles. C’était fou le nombre de gens qui le connaissaient. Il expliqua plusieurs fois que tout ce travail, c’était Charlotte qui l’avait fait, et celle-ci rougissait à chaque compliment que lui adressaient les gens.

Comme la fête se déroulait pendant les vacances scolaires, beaucoup d’enfant vinrent toute la semaine. Charlotte s’était vite faite au manège et prenait plaisir à voir les enfants s’amuser. Le dernier jour de la fête, elle eut la surprise de voir ses collaborateurs de la boutique sur la fête foraine. Ils se dirigèrent vers elle, et la prirent dans leur bras :

— Tu nous avais dit que tu prenais un congé, pas que tu allais travailler ailleurs ! s’exclama Marc.

— On a entendu dire que le vieux Louis avait eu un accident et que c’est toi qui l’aidais depuis, et que tu avais même remis en état le manège pour lui faire plaisir, ajouta Laure en achetant un ticket pour son fils, tu es vraiment incroyable, tu sais. Tu es la meilleure personne que je connaisse, lui murmura-t-elle.

Charlotte ne savait pas où se mettre. Elle n’avait pas mis ses amis au courant de sa semaine de vie foraine, et maintenant ils la découvraient. Lola, une céramiste qui exposait de temps à autre avec eux, était là aussi. Elle était accompagnée d’une petite fille qui regardait Charlotte avec de grands yeux.

— C’est vrai que c’est toi qui as sauvé le manège ? lui demanda l’enfant. Charlotte se contenta de sourire en haussant les épaules. Un jour, je ferai aussi tourner le manège ! affirma la petite avec conviction.

Les adultes rirent de bon cœur et Charlotte proposa à l’enfant de faire un tour de manège.

— Seulement si je monte sur le cheval qui a mon nom ! accepta-t-elle.

— Et comment tu t’appelles ? demanda la jeune femme.

— Azalée, répondit la petite fille tout sourire.

Amusée, Charlotte l’installa et fit démarrer le manège. Tandis que les chevaux s’activaient et que la plateforme tournait, elle vit sa voisine à côté de Lola, une crêpe dans chaque main. Azalée descendit dès l’arrêt du manège et courut vers elle.

— Mamie ! s’exclama-t-elle en la prenant dans ses bras.

Charlotte sourit. C’était donc vrai, que ce manège était un symbole dans la ville.




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Alexandre Leforestier verif

Alexandre Leforestier vor 7 Tagen

Notre communauté adore lire la description des profils de plumes 🙃

Alexandre Leforestier verif

Alexandre Leforestier vor 7 Tagen

Moi aussi, mais j’ai un bon préssentiment… J’ai du flair ! 🤣

Alexandre Leforestier verif

Alexandre Leforestier vor 7 Tagen

Je n'ai pas encore lu mais... l'image elle claque... Du coup, dans ma PAL !

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