MA ROUTE DE LA SOIE ( le début )
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MA ROUTE DE LA SOIE ( le début )
Mars 2010.
Une idée qui me trotte dans la tête depuis quelques années devient réalité. Je pars suivre les traces de Marco Polo, le commerçant explorateur italien. Prendre la route des caravanes à travers l'Asie centrale jusqu'à Xian. En deux mots : la route de la soie.
Ce terme "route de la soie" a été inventé en 1877 par un allemand ,Ferdinand Von Richtofen pour désigner les anciennes voies comerciales entre l'occident et l'extrême orient.
On raconte que la 1e caravane partie de Xian, alors capitale de l'empire chinois, pour l'occident en l'an 100 avant JC.
A cette époque, les commerçants partaient plusieurs mois, voire plusieurs années, accompagnés de centaines de bêtes pour un trajet semé d'embuches. Parcourir d'immenses zones pratiquement dépeuplées, à travers le désert du Taklamakan, jusqu'au contrefort de l'Himalaya.
Franchir les plus hautes montagnes de la planète, le Tian Shan, le Pamir, le Karakoram...
En réalité ces caravaniers ne parcouraient qu'une partie du chemin. Ils s'échangeaient leurs marchandises en cour de route et repartaient d'où ils venaient. La route de la soie n'existe pas. Ce sont des centaines de routes en réalité qui traversaient la Perse, le Pakistan, le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan ... la Chine.
Pour des raisons de sécurité et de politique, la mienne commencera à Constantinople, actuellement Istanbul.
Une de mes priorités est mon visa iranien, et j'ai appris que le consulat de Trabzon le délivrait plus facilement qu'ailleurs. Mais tout d'abord je vais visiter l'ex capitale turque en Thrace orientale.
1 - LA TURQUIE
Istanbul,
Atterrissage à l’aéroport Atatürk sous la pluie, 7°, j'abandonne l'idée du métro et de la ballade.
Je suis de retour dans cette ville, point de départ d’une route de la soie version remix, après presque deux ans d’absence mais malgré une météo déplorable cette ville est toujours aussi magnifique.
La nuit est déjà tombée lorsque j’arrive devant l’hippodrome ou un derviche a commencé à tourner sur la terrasse d'un restaurant.
Ici j’ai mes petits rituels. D’abord une petite Efes , la bière blonde locale, ensuite une aubergine farcie, le fameux Karniyarik au Magnaura.
Pour terminer ma soirée une petite balade aux abords de l'un des plus grands bazars du monde avec ses 58 rue et ses 18 portes.
Je tente de rester positif, mais franchement sous la flotte ce n’est pas le top. Alternance de visite de mosquées, de baklavas aux pistaches, de thé chaud à la pomme, marrons grillés, loukoums...d'odeurs de kebab.
Comme Asie et tout le long de la route de la soie (qui va devenir la route de la bouffe pour moi), ici on peut manger tout le temps, à chaque coin de rue.
Tous les jours, qu'il pleuve ou qu'il vente, les pêcheurs du pont de Galata tentent de sortir de l’eau le poisson qui finira grillé dans du pain, le Balik ekmek .
J’attaque mes visites par le musée d'archéologie et le sarcophage d'Alexandre le Grand, Sainte Sophie ( la vraie, la laïque ), le marché aux épices, la mosquée bleue, le grand bazar.
Le palais Topkapi est fermé en raison du tournage d'un film.
De la place Taksim un ancien tramway descend Istiklal Caddesi . Un peu plus loin c'est le Tünel, le funiculaire souterrain qui fait la liaison entre Karaköy et Beyoğlu.
Rapide tour du quartier, puis kebab !
Demain je quitte l'ancienne cité ottomane pour Trabzon au bord de la mer noire. Mais pour faire ma demande de visa, il faut que je réserve une chambre en Iran.
Une belle partie de rigolade : trouver un hôtel avec un système de réservation en ligne dans un bled aussi perdu que Maku juste de l'autre cote de la frontière turque.
Coup de bol en surfant un peu je dégote une agence à Tabriz avec un gars qui parle un peu français et qui se charge de me boocker une chambre.
Au consulat tout se passe bien et j'obtiens mon visa en une vingtaine de minutes, le plus c'est long fut de trouver la banque pour payer.
Mes papiers en poche je file prendre le premier bus pour Erzurum et de la rejoindre Dogubayazit à quelques km du mont Ararat.