Chapitre 19 - Jour 3450
Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 9 articles beim Entdecken.
Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten.
Einloggen
Chapitre 19 - Jour 3450
-Tu t’es allié à la pire des crapules qui soit ! lança Azrael
-Si je ne m’abuse, c’est de ton frère dont on parle… répondis-je.
-Eh alors, il est fourbe et narcissique. Je l’adore mais il est allé trop loin. C’est pourquoi nous l’avons mis en cage.
-Quoi ! Mais pourquoi ? Il était très bien là où il était. Qu’est-ce que vous avez tous contre lui à la fin ?
-C’est un parasite qui pollue notre image ! trancha Mickael.
-Rien que ça… Bon et moi, je peux savoir pourquoi je suis attaché à cette colonne alors que je vous ai sauvé ? demandais-je en regardant Dieu.
-Tu es dangereux et en attendant de savoir si on peut te faire confiance tu resteras là !
-Euh… Non.
J’écartai mes poignets d’un coup et la colonne se brisa. Je les massai, fier de mon geste. Les trois archanges et leur père étaient surpris de ce geste.
-Vous pensiez vraiment que cette petite colonne pouvait m’arrêter ?
-Non, bien entendu… répondit Dieu.
Une vague de lumière me traversa et me submergea. Je brûlai de l’intérieur. Je criai de tout mon être. La douleur cessa au bout de quelques secondes et je me relevai péniblement.
-Bien, donc nous devons parler sérieusement. Est-ce que tu vas nous écouter ou dois-je te brûler jusqu’à que tu abdiques ?
-Je vais écouter…
-Sage décision. Donc comme tu peux le voir, les cavaliers sont enchaînés, ils ne peuvent rien faire.
-Enfaite, pas tout à fait… déclarais-je.
Je sifflai et quatre chevaux se ramenèrent. Les cavaliers brisèrent leurs chaines et montèrent sur leurs montures. Dieu n’eut pas le temps de réagir que je lui envoyai un coup de pied le propulsant directement contre le mur. Gabriel, Mickael et Azrael tentèrent de m’arrêter mais les cavaliers les avaient déjà encerclés. J’étais devenu une autre personne à ce moment-là. Une rage s’était emparée de moi. Je ne me contrôlais plus.
J’essayai de garder le contrôle de mes gestes mais une force m’en empêchait. L’éther prenait le terrain sur moi. Je ne pouvais résister à sa puissance. Tout ce que je croyais était faux. Il n’était pas complet avec moi. Il fallait qu’il réunisse les quatre cavaliers et moi dans la même pièce pour cela. Et seule la salle de la création, la salle de dieu, pouvait lui permettre de s’assembler. Il aspira donc l’énergie des premiers archanges jusqu’à récupérer tout son être.
Après cela, il m’enferma dans ma prison que je connaissais par cœur maintenant. La cascade qui se déversait dans le lac. J’étais devenu prisonnier de mon corps. Dorénavant, je n’avais plus qu’à attendre qu’il me libère. Mais pendant combien de temps j’allais patienter ? Je l’ignorais. Tout ce que je pouvais savoir, c’est que j’étais dans le pétrin et je ne pouvais compter que sur moi-même.
J’attendis comme ça, assis les pieds dans l’eau pendant… des heures, des mois, des années, je n’en savais rien. Quelques fois, l’éther me laissait entrevoir sa vision. Je pouvais en conclure lors de ces moments que les cavaliers étaient devenus ses sbires. Et qu’il était le roi.
La première vision que j’eus était les archanges et Dieu à ses pieds mais je ne savais pas ce qu’il en avait fait par la suite car je ne les revis plus jamais. Je me doutais cependant qu’il ne les avait pas laissés en vie. Il n’était pas du genre à recevoir des visites et boire du thé en compagnie de personnes qui l’ont enfermé pendant des siècles.
Cependant, tout ceci n’était rien à côté de ma dernière vision. C’est celle qui me troubla le plus. Ce jour-là, surement le 3450, à la louche, je vis Lucifer en cage, enchaîné comme un chien qui avait mordu quelqu’un. Malgré notre désaccord passé, j’étais attristé par cette vision. Il était tellement à bout de force que je voulais crier que j’étais là mais il ne m’entendait pas. Je restais là, impuissant. Dans son regard se lisait la peur, froide et percutante.
Puis, une étrange fumée rouge sorti de la bouche de Lucifer. Une fois toute la fumée sortie du corps du roi de l’enfer, celui-ci s’effondra, inerte. Les larmes commencèrent à me monter aux yeux quand une voix m’interrompit.
-Je t’en prie, ne pleure pas…
-Tu l’as tué !
-Mais non, regarde à ta droite.
Lucifer apparu, perdu. Il regarda tout autour de lui, cherchant sûrement à comprendre où il était quand il me vit. Il arriva à ma rencontre.
-Mais qu’est-ce que je fais là ?
-Je ne sais pas trop.
-Pour faire simple…
Lucifer me regarda, interloqué par la voix.
-C’est l’éther, chuchotais-je.
-Oh ! répondit-il.
-Silence ! cria l’éther. Comme je le disais, Lucifer tu es dans la tête de Jophiel. Ton gentil papa avait déposé un peu de mon être en toi lors de ma création. Il me fallait donc le récupérer. Mais j’ai dû également aspirer ton âme, qui se trouve donc à l’intérieur de moi. D’où ta présence dans la conscience de Jophiel. J’aurais pu t’en créer une à toi mais je me suis dit que vous pourriez vous tenir compagnie.
-Quelle délicate attention éther…
-Merci Jophiel, j’apprécie le compliment.
-Tu vas me rendre mon corps ! Il est à moi !
-Plus maintenant, désolé. Mais si ça peut te consoler, sache que j’en prends grand soin.
-Cela ne change rien !
-Ah bon ? Tant pis alors… Sur ce, j’ai d’autres chats à fouetter, je vous laisse en compagnie de… vous-mêmes.
Je criai son nom mais il ne me répondit plus. Je retombai sur le sol, fatigué de cette situation. Lucifer s’asseyait à côté de moi, la mine triste. Nous restâmes à cet endroit, sans parler un bon moment avant que l’un de nous ne se décide à trancher le silence.
-Alors c’est ici que tu es enfermé ? demanda-t-il.
-Oui…
-C’est sympa.
-Dans un certain sens oui. Cependant, ce serait mieux si cet endroit existait pour de vrai.
-C’est sûr… Bon ! Comment fait-on pour sortir d’ici ?
-On ne peut pas…
-Bien sûr que si, dans toute prison il y a forcément une faille.
-Dit celui qui est resté pendant des siècles dans la sienne.
-C’est un coup bas ça !
-Désolé, Lucifer, j’en ai marre voilà tout.
-Cela dit, tu n’as pas tort sur un point, je ne compte pas restait enfermé dans une autre prison, j’ai assez eu de la mienne.
-Si tu as une solution miracle, je suis preneur mais j’ai bien peur que ce ne soit peine perdue.
Il me prit le bras et me releva. Je contemplai ses yeux emplis de défi et de bravoure. Il était déterminé et je me devais d’en faire autant.
-A deux, tu verras, on parviendra à sortir d’ici !
-Tu as raison, nous pouvons le faire ! Ensemble !
-Ensemble !