Roselyne Bachelot dans Mamy fait de la résistance au ministère de la Culture
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Roselyne Bachelot dans Mamy fait de la résistance au ministère de la Culture
Nous ne l’avions pas rêvé, Macron l’a fait, Roselyne Bachelot est à son apogée, elle est devenue ministre de la Culture. Après Aurélie Filippetti, Fleur Pellerin, Audrey Azoulay, Françoise Nyssen, Franck Riester, et maintenant Roselyne Bachelot, en 7 ans 6 ministres se sont succédés au sein de ce ministère, et depuis 1995, la rue de Valois a vu défiler douze locataires. A noter que Franck Riester vient d’être nommé dans l’indifférence générale ministre délégué au commerce extérieur.
Roselyne Bachelot, qui s’est toujours présentée comme grande amatrice d’art lyrique, a su jouer du pipeau auprès de son ami Jean Castex, le nouveau premier ministre. “Je réponds d’abord non. Et il [Jean Castex] me dit que c’est pour être ministre de la Culture. Et je lui réponds là, tu me fais craquer.”
L’ancienne ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, reconvertie en animatrice de télévision revient pour terminer sa carrière en grande pompe, au sein d’un ministère à terre et sans ambition. Notons les encouragements de Jack Lang qui a déclaré «On ne peut plus se contenter aujourd’hui de rapiéçages ou de replâtrages. La politique des arts a besoin d’une véritable révolution. Puisse la ministre être l’instigatrice de ce New Deal culturel», saluant au passage une «personnalité d’expérience», «éprise d’art et de culture».
C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ! Après ses salaires de star dans les médias, Roselyne Bachelot hérite du dossier urgent de la mise en œuvre du plan de filière en faveur de la presse, car ce secteur comme beaucoup d’autres est sorti exsangue de la crise du Covid. Elle hérite également de la loi audiovisuelle concoctée par son prédécesseur Franck Riester.
La chute du chiffre d’affaires pour le monde de la culture est évalué à 22,3 milliards d’euros par rapport à l’an dernier, soit une chute de 25 %. Le secteur le plus touché est celui du spectacle vivant une baisse de 4,2 milliards d’euros, soit une baisse de 72%.
La nouvelle ministre de la culture a dit lundi 6 juillet vouloir “mettre la culture au coeur du plan de reconstruction de notre pays”. Quelle bonne idée ! C’est pas con !
Roselyne Bachelot assure vouloir “commencer tout de suite” à “travailler avec d’autres ministères”, “approfondir les liens avec les élus locaux, les acteurs économiques” et “décloisonner le public et le privé”. Fallait y penser !
La nomination de Roselyne Bachelot constitue une vraie surprise. Mais sera t’elle une bonne surprise ? On peut vraiment se poser la question. Comme d’habitude le gouvernement joue “Retour vers le passé“. Même si la question de l’âge n’est pas un problème, de très nombreuses autres personnes du monde de la culture et de la société civile auraient pu apporter de la clairvoyance à ce ministère qui devrait être traité en permanence, à la hauteur de ce qu’il représente au sein de nos vies et de notre société.
Si certain souligne son poids politique beaucoup d’autres craignent aussi qu’elle “n’incarne pas vraiment la culture innovante”. Son arrivée est vécue avec prudence par le monde de la culture, mais aussi des médias. Après sa réhabilitation sur sa gestion de la grippe H1N1 et avant le remaniement, Roselyne Bachelot promettait qu’elle ne referait pas de politique.
Elle qui en mai dernier déclarait : “Mon Dieu, quel malheur ! Oh non, mais attendez, c’est un cauchemar“, lorsqu’on lui avait demandé si elle aimerait redevenir ministre, durant une émission des “Grosses têtes”. Aujourd’hui la culture est aussi dans le pré !