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"Fasciste, la langue ?"

"Fasciste, la langue ?"

Veröffentlicht am 8, Nov., 2023 Aktualisiert am 8, Nov., 2023 Politik
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"Fasciste, la langue ?"

La langue, comme performance de tout langage, n’est ni réactionnaire, ni progressiste ;
elle est tout simplement fasciste

Relecture de la leçon inaugurale de Roland Barthes
au Collège de France (7 janvier 1977)1

 

Nous voudrions parler de la leçon inaugurale prononcée par Roland Barthes au Collège de France le 7 janvier 19772.

C’est dans cette communication que Roland Barthes a qualifié la langue, comme performance de tout langage, tout simplement de fasciste, car le fascisme, ce n’est pas d’empêcher de dire, c’est d’obliger à dire ».

Nous n’aurons pas la malhonnêteté de nous en tenir à cette formulation en l’extrayant de son contexte.

C’est plutôt un essai d’interprétation, ou de réinterprétation de cette communication qui contient de précieuses pépites, en montrant en quoi cette déclaration iconoclaste, provocatrice et un tantinet scandaleuse à la lumière du texte qui suit veut dire à peu près le contraire de ce que l’on comprend quand on la sort de son contexte et pourquoi la leçon inaugurale est intéressante du point de vue du plurilinguisme.

Comme à l’accoutumée, il sera beaucoup question de mots et d’interprétation.

Commençons par « obliger ».

Le code de la route français et de beaucoup de pays oblige les conducteurs qui prennent leur voiture à conduire à droite et non à droite ou à gauche et éventuellement à s’arrêter à un stop avant de s’élancer. Dira-t-on que le code de la route est « fasciste » ? S’il est interdit d’interdire, alors l’interdiction de tuer devient manifestement abusive, en dépit du premier des dix commandements.

Le problème, c’est la règle. Barthes le dit sans ambages. « Le langage est une législation, la langue en est le code ». On peut encore discuter les termes. En fait, le problème, c’est plutôt le pouvoir, toujours selon Barthes. « Parler, et à plus forte raison discourir, ce n’est pas communiquer, comme on le répète trop souvent, c’est assujettir : toute langue est une rection généralisée. ».

« Dés qu’elle est proférée, fût-ce dans l’intimité la plus profonde du sujet, la langue entre au service d’un pouvoir. En elle, immanquablement, deux rubriques se dessinent : l’autorité de l’assertion, la grégarité de la répétition.[…] Dès lors que j’énonce, ces deux rubriques se rejoignent en moi, je suis à la fois maître et esclave : je ne me contente pas de répéter ce qui a été dit, de me loger confortablement dans la servitude des signes : je dis, j’affirme, j’assène ce que je répète...Dans la langue donc, servilité et pouvoir se confondent inéluctablement. »

Sans un effort interprétatif, on pourrait aisément en inférer que tenir une chaire au Collège de France est aussi une entreprise d’asservissement et que les auditeurs constituent une foule grégaire. Et on pourrait s’étonner que Roland Barthes ait pu s’exposer à pareille contradiction. Si, en effet « il ne peut [donc] y avoir de liberté que hors du langage », la seule réponse philosophiquement tenable serait le silence.

Comme il n’en fait rien, un effort d’interprétation est nécessaire.

Quelle portée donner à une formule qui, aussitôt prononcée, est contredite ?

Le pouvoir, fait universel

Doit-on y voir un posture, une formule de style, un clin d’œil complice au célèbre slogan de mai 68 « il est interdit d’interdire », ou au contraire une suprême habileté pour en démontrer la vacuité ?

En matière de marketing éditorial, on trouve parfois des pépites comme Pourquoi le monde n’existe pas3, titre d’un ouvrage paru en 2014 du jeune philosophe allemand Markus Gabriel qui part d’une idée fondamentale simple : le monde n’existe pas. Mais « Comme vous le verrez, [dit-il], cela ne signifie pas qu’il n’existe absolument rien. Notre planète existe, mes rêves, l’évolution, les chasses d’eau dans les toilettes, la chute des cheveux, les espoirs, les particules élémentaires et même des licornes sur la lune, pour ne citer que quelques exemples. Le principe qui énonce que le monde n’existe pas implique que tout le reste existe. Je peux donc d’ores et déjà laisser entrevoir que je vais affirmer que tout existe, excepté le monde. » Plus simplement, le monde existe, mais il n’est pas pas ce que l’on croit généralement, ce qui se comprend aisément.

On a donc affaire à une manipulation rhétorique et sémantique qui correspond au procédé utilisé par Roland Barthes dans sa leçon inaugurale.

C’est ce qu’il convient d’examiner plus en détail.

Préalablement, il faudrait clarifier la notion de pouvoir.

Que la langue confère un pouvoir, c’est une certitude . Personne aujourd’hui ne peut le remettre en cause. Le dernier ouvrage de Barbara Cassin ne porte-t-il pas ce beau titre « Ce que peuvent les mots »4.

Une petite réflexion autour de la notion de pouvoir s’impose.

Nous voudrions mieux cerner la distinction entre puissance, pouvoir, domination et oppression.

La puissance au sens nietzschéen ou l’élan vital, selon Bergson, est la réalité première. On peut en trouver un écho lointain dans la monade selon Leibniz. Pour sortir de l’humain, l’arbre est l’incarnation même de la puissance.

Le pouvoir découle de la mise en relation entre les hommes et de ceux-ci, comme tous les êtres vivants, avec leur environnement. L’homme étant un être social, ce n’est pas une découverte, la puissance n’apparaît chez lui jamais ou presque à l’état pur. Mais elle est vraiment universelle.

Réfléchissons par exemple au fait que l’arbre, qui est une belle manifestation de puissance, exerce aussi un pouvoir sur les hommes. Si l’on n’en est pas convaincu, songeons à l’importance qu’occupe le mythe de l’arbre et de la forêt dans la littérature. Et les arbres ont entre eux des relations de pouvoir, certains se développant au détriment des autres.

Aussi la relation de pouvoir est-elle universelle et se traduit-elle systématiquement par un effet de domination qui est impliqué par l’asymétrie du pouvoir.

La domination, par construction, un phénomène asymétrique

L’asymétrie est une propriété plurielle et à certains égards mesurable qui va donner toutes leurs caractéristiques aux effets de domination.

Nul besoin ici d’une étude approfondie. Quelques remarques suffiront.

L’asymétrie peut ne pas être durable ni permanente. Dans un débat politique ou un match de football, les asymétries alternent et au final, celui qui l’emporte est celui qui a marqué le plus de points. En économie, la concurrence pure et parfaite est purement théorique, la réalité du marché est indissociable de relations de domination que la loi tente de corriger, de manière très variable selon les situations. Sur le marché du travail, l’entreprise ou l’entrepreneur est dominant par nature et le droit du travail a pour objet de compenser (plus ou moins) le déséquilibre, mais le salarié a également besoin du travail qui lui est proposé et a intérêt au succès de l’entreprise.

L’asymétrie peut être spécifique et partielle. On peut dominer dans un domaine et être dominé dans un autre. Untel sera leader dans son travail, mais en retrait dans sa vie de couple. Untel sera brillant en mathématiques mais nul en littérature. Les asymétries peuvent être complémentaires et favoriser des coopérations. Untel sera innovateur, et tel autre bon commercial. L’artiste de scène ne s’improvise pas et a besoin de conseillers et collaborateurs pour conquérir (dominer) son public.

Dans tous les cas, on assiste à un dosage entre la pure puissance ou la créativité, d’une part, et la pure domination, d’autre part. L’artiste véritable recherche d’abord l’excellence dans son art, tel qu’il le conçoit. La reconnaissance du public peut venir ou ne pas venir. Mais elle est seconde par rapport à la création.

L’asymétrie peut devenir cumulative pour une même personne et un certain type de population en positif et en négatif. Ainsi le concept de intersectionnalité ou de intersectionnalisme (inventé par l’universitaire afroféministe américaine Kimberlé Williams Crensshaw en 1989) était connu bien avant qu’il ne traverse l’Atlantique et s’analyse comme un cumul de handicaps pour un groupe dans la société. La domination peut ainsi devenir toxique, exploitation ou oppression. Mais ce qui importe ici, c’est de traiter les phénomènes de pouvoir dans leur globalité.

De même tous les faits linguistiques sont traversés par des phénomènes de puissance et de pouvoir.

Le « je pense donc je suis » de Descartes5 peut sans difficulté être mué en « je parle donc je suis », Descartes faisant du langage, et plus exactement de la parole, le fait distinctif de l'homme et le révélateur d'une pensée en lui. Pour Platon, comme pour Aristote, « pensée et discours ne sont qu’une même chose, sauf que le discours intérieur que l’âme tient en silence avec elle-même, a reçu le nom spécial de pensée »6. Ce qui signifie d’abord que la langue n’est pas seulement, ni d’abord un moyen de communication. Elle n’a pas non plus l’exclusivité de la pensée. Ernst Cassirer théorisera le langage, les arts, les sciences, les techniques, l’histoire comme formes symboliques7, qui toutes passent en partie par le langage.

Dès que le langage apparaît en tant que moyen de communication s’établit un rapport asymétrique, aux plans individuel et collectif.

Il serait souhaitable que les linguistes, quand ils analysent des échanges interlinguistiques, sous la forme des emprunts, sortent de la naïveté.

Repenser les emprunts linguistiques

On peut souscrire sans aucune réserve à la phrase de Du Bellay : "Ce n'est point chose vicieuse mais grandement louable, emprunter d'une langue étrangère les sentences et les mots et les approprier à la sienne".

Le mouvement vers toujours plus d’anglicismes n’est pas nouveau, mais la période du covid a vu le déferlement d’un vocabulaire étonnant. Il n’est pas possible de le décortiquer dans cet éditorial, mais certains s’en sont chargés par ailleurs. Rappelons seulement l’irruption du mot cluster que l’on doit simplement au fait que les scientifiques communiquant essentiellement entre eux en anglais, utilisent entre eux ce mot banal et passe-partout en anglais pour désigner les foyers de contamination et pensent que tout le monde doit en faire autant. Et les gens cultivés, les ministres en premier, ne manquent pas d’y recourir de peur de passer pour des demeurés, des passéistes ou des non assez modernes. De même pour assurer le suivi des cas contacts, c’est le mot tracing qui s’est imposé et nous n’avons trouvé qu’un seul texte scientifique sur le sujet rédigé en français et utilisant le mot suivi. Traçage pouvait aussi faire l’affaire.

Dans les situations idéales et probablement historiquement les plus fréquentes, on peut voir dans les emprunts des processus naturels d'enrichissement qui empruntent différents canaux. Ferdinand Brunot et Charles Bruneau dans le Précis de grammaire historique de la langue française8 ont fait une distinction entre l'emprunt nécessaire et l'emprunt de luxe. Cette idée de l'emprunt de luxe a généralement une connotation positive parce que l'emprunt de luxe part toujours de la langue qui le reçoit, c'est-à-dire que les locuteurs vont le chercher, et que cela peut apparaître comme un enrichissement. Sauf que le locuteur qui effectue cet « emprunt de luxe » cherche en fait à affirmer une supériorité, qui sera interprétée par d’autres comme un snobisme et une soumission futile. Par ailleurs, l'usage finit souvent par faire le tri et par écarter les emprunts inutiles. C’est en partie vrai mais relève d’une vision simpliste.

Beaucoup trop de linguistes aujourd’hui se réfugient dans cette vision idyllique des échanges interlinguistiques. Il faut admettre à côté des emprunts de nécessité et des emprunts de luxe, un troisième type, les emprunts de domination.

Tove Skutnabb-Kangas a exposé aux 1ers Assises européennes du plurilinguisme à Paris en 2005, sa théorie des échanges linguistiques. « Quand les « grandes » langues sont apprises soustractivement (aux dépens de la langue maternelle) plutôt qu'additivement (en plus de la langue maternelle), elles deviennent des langues tueuses. « Être » une langue tueuse n’est PAS une caractéristique d’une langue. C’est un mode de relation : une question de savoir comment une langue fonctionne en relation avec les autres langues. Toute langue peut devenir une langue tueuse dans sa relation avec d’autres langues. À côté de cela, les « langues » ne tuent pas chaque autre langue. Ce sont les relations de puissance entre les locuteurs des langues qui sont les facteurs décisifs des relations inégales entre les langues, qui font que les populations des groupes dominés apprennent les autres langues soustractivement, au détriment de la leur. » Ce qui vaut dans le domaine de l’éducation vaut évidemment dans celui de la communication.

Savoir si l’échange est majoritairement soustractif ou majoritairement additif nécessiterait des études approfondies et justifierait des dizaines de thèses.

Nous nous permettons de paraphraser Saussure, de parler ici de l’essence double du langage, à la fois puissance et pouvoir9.

Ainsi la condamnation en bloc du pouvoir en tant que pouvoir pour condamner la langue qui en est l’expression première (au début était le verbe!), est assez déroutante mais tous les développements qui suivent dans la leçon inaugurale paraissent en prendre le contre-pied. Et c’est là que la leçon prend tout son intérêt.

On observera d’abord que Roland Barthes est conscient de sa propre contradiction en évoquant « le discours [le sien] pris dans la fatalité de son pouvoir » et les arguments qu’il trouve, évoquant l’enfant jouant et faisant des allées et venues autour de sa mère, sont assez touchants à défaut d’être convaincants. Pour nous l’explication est simple. Il y a dans tout discours, toute œuvre, toute action une composante « puissance », et une composante « pouvoir ». La création n’a pas besoin du « pouvoir », celui-ci ne vient qu’en plus, et souvent même sans l’avoir cherché.

On ne comprend toujours pas comment il est possible de condamner la langue dans l’absolu, et dans le même mouvement d’encenser et de donner un rôle majeur dans la vie de l’esprit à la littérature.

La question, c’est le code

La question est celle du code.

Pour certains, et même beaucoup de monde, la doxa ou le sens commun, la langue est un code. Il existe même des formulations savantes.

Si une langue naturelle (on ne parle ici que de langue naturelle, c’est-à-dire une langue qui est parlée par les gens) était un code, on pourrait dire que la code de la route est une langue. On parle de langage mathématique et non de langue mathématique pour la simple raison que les mathématiques ne peuvent se définir elles-mêmes. Elles ont besoin d’une langue naturelle pour se définir. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le « socle commun de connaissances, de compétences et de culture » de 2015 qui définit les grands enjeux de formation durant la scolarité obligatoire parle dans son premier domaine des « langages pour penser et communiquer » et non de « langues » et en donne une liste : « ce domaine vise l'apprentissage de la langue française, des langues étrangères et, le cas échéant, régionales, des langages scientifiques, des langages informatiques et des médias ainsi que des langages des arts et du corps. ».

On peut cependant regretter que la langue maternelle (ou de scolarisation pour les élèves ayant une autre langue maternelle que le français) soit placée dans une liste non hiérarchisée de langages. Il devrait aller de soi que pour enseigner et pour apprendre les mathématiques et toutes les disciplines qui seront enseignées au collège, il faut avoir acquis une maîtrise suffisante de la langue française en France. L’inverse n’est pas vrai. On ne peut apprendre le français avec les mathématiques.

Il est donc claire que la langue maternelle (ou de scolarisation) doit occuper dans un « socle commun » une position spécifique qui ne lui est pas reconnue dans le socle de 2015. Celui-ci d’ailleurs se garde bien de définir ce qu’il faut entendre par langue.

La réalité, c’est qu’une langue n’existe pas sans un corpus, qui est tout ce qui s’est dit et écrit, et ce qui se dit et s’écrit dans cette langue. La langue est un milieu de vie qui porte la marque des innombrables expériences individuelles et collectives qui font l’histoire d’une société. Les langues ne sont pas des essences, mais des réalités sociales.

Cette distinction entre code et langue est absolument fondamentale.

Imagine-t-on que la musique se réduise au solfège ? Mais une musique existerait difficilement sans solfège, comme une langue sans grammaire.

C’est parce que l’on croit que la langue est un code que l’on croît qu’une langue unique peut exister. Nous employons le verbe « croire » parce qu’il s’agit ici de pure croyance et non de concept scientifique. Il s’agit d’une « mythologie » au sens de Roland Barthes.

On ne peut nier que Roland Barthes a écrit : « Le langage est une législation et la langue en est le code » et qu’il a écrit « les mots ne sont plus conçus illusoirement comme de simples instruments, ils sont lancés comme des projections, des explosions, des vibrations, des machineries, des saveurs : l’écriture fait du savoir une fête. »10

Vive la littérature !

Pourtant ces deux assertions sont contradictoires et il faut dénouer cette contradiction. Il n’est que trop évident que Barthes ne s’en prend pas à la langue en soi, mais à une certaine conception ou une certaine manière d’aborder la langue ou de l’utiliser. Et quand il dit plus loin que « le texte contient en lui la force de fuir la parole grégaire (celle qui s’agrège) quand bien même elle cherche à se reconstituer en lui ; »11, il se situe dans une autre conception qu’il ne veut pas nommer, car il veut échapper à la contrainte de la classification. Mais il ne le peut pas vraiment. Ainsi « l’objet de la linguistique, dit-il, est sans limites : la langue, selon l’intuition de Benveniste, c’est le social même. »12

Le texte ne pouvant pas être hors de la langue, l’affaire est entendue : les langues sont une fête !

1L’idée de cet éditorial vient d’un échange avec un membre du public lors d’une conférence tenue à Blois le 26 septembre 2023.

2Leçon, Roland Barthes, Ed. Du Seuil, Points, 1978, 46 p.

3Pourquoi le monde n’existe pas, Markus Gabriel, traduction française Lattès, 2014, 302 p.

4Ce que peuvent les mots, Barbara Cassin, Bouquins éditions, 2022.

5Qui donne une dimension individuelle à “Appartient à la pensée tout ce qui doit être établi par le langage” (Poétique 1456b), Cité par Julia Kristeva (Le langage cet inconnu, Le Seuil, Essais, 1981, p. 115).

6Sophiste, 263 e

7Philosophie des formes symboliques, T.1, le langage, Ernst Cassirer, Le sens commun, 1972

8Masson, 1949 (3e édition).

9Chez Saussure, le dualisme profond qui partage le langage ne réside pas dans le dualisme du son et de l’idée. Ce dualisme réside dans le phénomène vocal COMME TEL (fait physique, objectif) et le phénomène vocal COMME SIGNE (fait physico-mental (subjectif), les deux étant inséparables. Cf. Les écrits de linguistique générale, de Ferdinand de Saussure, texte établi et édité par Simon Bouquet et Rudolf Engler, Gallimard 2002, p. 20

10Leçon, Roland Barthes, Ed. Du Seuil, Points, 1978, p. 20.

11Ibid p. 34.

12Ibid. p. 29.

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Bernard Ducosson vor 5 Monaten

La linguistique humoristique, -si l'on peut dire-, rajoute une idée de douce dérision qui pourrait engendrer un autre chapitre ; "Et la légèreté et le rire en tout ça" ? Devos aurait pour sûr su y répondre !

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