La Fange et le Néant 

Déchets et trou béant 

dans leurs accouplements

des horreurs seulement

moi, je tue proprement

je critique âprement 

j’attends le Jugement 

Du Très Haut, du Plus Grand

s’éloigner du Néant 

se guérir en créant 

s’extirper de la Fange

il faut que je me venge

La Purification 

Quelques bénédictions 

étaient mes seules armes

au milieu du vacarme

que l’on m’avait créé 

pour me faire vriller

et j’avais la Musique 

Mélodies fantastiques 

j’ai encore les notes

et les gammes qui trottent 

gentiment dans ma tête 

les musiciens s’entêtent 

partageant leurs histoires

matin, midi et soir

alors je cicatrise 

les frissons m’électrisent 

j’explore les sommets

j’écoute les sonnets

j’écoute les paroles 

je suis là et m’envole

je vois leurs origines

et puis, je les devine

j’apprends à les connaître 

en dehors du paraître 

j’ai alors des visions

des démons, l’attention 

ils sont de mon côté 

et tuent les encrottés

qu’ils restent dans leur fange

et qu’ils dévorent et mangent

le fruit de leurs néants

qu’ils trouvent attrayant

Ni Dieu, ni son Shaytan

Ne veulent de ces ânes 

Qu’ils nourrissent les Feux

De leurs enfers joyeux

Qu’ils jouent des gens du Bien

Dieu leur envoie des Chiens

De bons Chiens de l’Enfer

Qui servent Lucifer

Lucifer la Lumière 

Maudissant les prières 

De tous ceux qui l’invoquent

La dureté du roc 

Cruauté de la hyène 

Que la vengeance vienne

Horreur des ignorants 

Leurs enfants dévorant 

Bestialité humaine 

Toute clémence est vaine

Il faut laisser à Dieu

Le Mal qui n’a pas d’yeux.