Entre songes et réalités
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Entre songes et réalités
Quand tu te réveilles, électrisée par des souvenirs endormis, des soupirs interdits, par un désir banni qui n’a plus de droit de cité, tu te demandes :
"C’est quoi déjà cette histoire ?"
Dans ma vie, un brin chaotique, j’ai croisé un certain nombre d’hommes. J’en ai aimé très peu.
Vraiment aimé, je veux dire. Aimé du plus profond de mon âme, aimé pour de vrai. Parce qu’indiscutablement, j’ai toujours eu du mal à m’abandonner, cœur et âme, précisément. Trop dangereux.
Mais il y a de ces histoires d’amour qui reviennent me hanter la nuit. Ces peaux en empreintes sur la mienne, qui d’un souffle te rendent moite tant leurs souvenirs perdurent encore. Peut-être justement parce que ce sont dans ces histoires-là que j’ai perdu le contrôle. Et que c’est délicieux. Périlleux mais délicieux.
Refuser de perdre le contrôle, mais s’en délecter lorsque ça arrive. Redevenir une enfant, (re)découvrir le lâcher-prise, rester des heures sous la pleine lune à observer la voie lactée, sa main dans la mienne et puis... aller dans sa chambre ou n’importe où ailleurs et se laisser dévorer par l’ardeur du désir qui nous consume. Faire l’amour jusqu’à ce que les corps exigent une trêve, s'abandonner sous les caresses et s’endormir enchevêtrés, trempés de sueur, apaisés.
N’être plus qu’un, être bien. Combler enfin son désir d’appartenance.
Et puis, un jour, chercher la guerre. La trouver.
Renfiler sa carapace sans vraiment savoir pourquoi. S’enfuir sans réellement comprendre pourquoi.
Décider de reprendre sa vie d’avant, celle qui faisait moins peur, finalement, mais dans laquelle on se sentait moins vibrante.
Et revivre parfois ces petits matins, où les frontières se floutent, où tout se mélange, entre songes et réalités, et se demander :
“Pourquoi j’ai fait ça, déjà ?”