Katherine Priddy: The Eternal Rocks Beneath 2021

Icarus, Eurydice, Wolf (trois titres de l'album), nous voilà, en compagnie des loups, des chimères et des légendes. Le vent que fait souffler cet album est salvateur. On se promène alors parmi ces roches éternelles contre lesquelles les vagues viennent se briser parfois, tandis qu'à d'autres moments, elles s'en viennent  agoniser contre les flancs de la plage sableuse.

Très belle voix, ample et généreuse, et les arrangements brillants demeurent dans la discrétion, grâce à une production légère; de la folk pure, anglaise et douce, avec juste une légère touche de sensualité sur le bord. 

@facebook

On y respire à plein poumon et on s'y régénère les oreilles. 

Comme la pochette, la musique est à l'allant, le regard se portant au loin, vers cet horizon à l'heure inatteignable mais que les notes, elles, en résonnant tout autour de nous, parviennent à délimiter, nous laissant deviner, ici et là, une réalité que l'on pourra désormais aborder, accompagné par cette voix profonde et languide. 

Une élégance sourd de tout l'album, celle-ci s'avérant bien particulière, elle est similaire au geste gracieux esquissé par la main de Katherine qui s'en vient voltiger, battant des doigts et se repliant légèrement, pareille à l'aile d'une mouette, survolant les embruns échevelés qui s'élèvent jusqu'au falaises sombres de son pays, qu'elle nous fait découvrir parmi les sillons rayonnants de ce disque.

@facebook

A n'en pas douter, voici une future grande artiste, premier album et déjà des sommets atteints de bout en bout, sans faillir, avec une originalité et une grâce que beaucoup de ses congénères pourraient lui envier.

Credit: Navigator Records pour la photo d'insert