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Moondog, le Viking de la 6e Avenue

Moondog, le Viking de la 6e Avenue

Veröffentlicht am 20, März, 2025 Aktualisiert am 20, März, 2025 Kultur
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Moondog, le Viking de la 6e Avenue

(Texte extrait du livre "De l'art de briller en société", de Thomas Andouard disponible sur toutes les plateformes et chez votre libraire préféré. Aux éditions Baudelaire.)


Il est des personnages que l’histoire retient pour leur talent, d’autres pour leur charisme, celui dont nous parlons ici est relativement méconnu du grand public, son impact sur la musique du XXe Siècle est pourtant indéniable. Mais le personnage était si étrange qu’on a tôt fait de le retenir lui, au détriment de sa musique. Rétrospective:


Louis Thomas Hardin est né le 26 Mai 1916 à Marysville, Kansas.

Il est le fils d’un pasteur et d’une organiste. Durant son enfance, il est initié aux danses et aux rythmes amérindiens par un chef de la tribu Arapaho.

À l’âge de 16 ans, Louis vit une tragédie: un accident lié à un explosif le rend irrémédiablement aveugle.

Dans les années 1930, il pratique la musique dans une école pour aveugles et développe une oreille absolue.

(NB: L’”Oreille Absolue” n’a rien à voir avec le fait de bien entendre les sons, il s’agit de la capacité à associer correctement un son à une note. Ce qui est très différent! La méprise est courante, je préfère mettre les points sur les i!)


Assez tôt, il se passionne pour les grands compositeurs classiques européens, étant passionné notamment par les compositeurs allemands et autrichiens: Bach, Mozart, Beethoven, etc…

En 1943, Louis s’installe à New York où il vit dans la rue.

Il assiste à des représentations de l’orchestre philarmonique et fréquente les milieux de musiciens notamment Jazz.

Son apparence détonne dans le décor: il porte une grande barbe, de longs cheveux, et ne s’habille que de vêtements qu’il a lui-même confectionnés. Une rumeur le comparant à une sorte de Jésus Christ moderne circule alors…

Outre son apparence, sa musique sort également des standards: il crée son propre instrument à percussion: la Trimba, qui deviendra une sorte de signature dans la plupart de ses œuvres.


Dans les années 50, celui que l’on connaît désormais sous le nom de “Moondog” (l’histoire de ce surnom n’est pas très claire, mais on évoque le chant d’un chien sous la pleine lune qui l’aurait ému) enregistre ses premiers albums. Il est alors accompagné de nombreuses personnalités de la musique Jazz et classique, il donne des représentations régulières sur la 6e avenue, se fait inviter pour des premières parties, et signe 3 disques chez le Label Prestige: “Moondog” ; “More

moondog” ; et “the Story of Moondog”. (La pochette de ce dernier album est d’ailleurs signée Andy Warhol soit dit en passant).


Son morceau le plus célèbre, Bird’s Lament est dédié à Charlie Parker, saxophoniste américain surnommé Bird, décédé le 12 Mars 1955 à New York. C’est à cette époque, en reconnaissance par ses pairs, qu’il reçoit officieusement le titre de “Père fondateur du minimalisme”.


Dans les années 60, il se pare d’un costume aux couleurs vives, surmonté d’un casque à cornes et muni d’une lance médiévale. On le surnomme alors: “le Viking de la 6e Avenue”.

En 1969, sous la direction de Leonard Bernstein, le label Columbia enregistre sa musique avec l’orchestre philarmonique de New York.

Moondog continue de mener une vie simple, il achète avec l’argent gagné un terrain au nord de New York et y construit une cabane.



En 1974, il reçoit une invitation en Allemagne, pays des compositeurs classiques dont Moondog se revendique: il ne peut pas refuser. Il s’installe alors dans un pays où il ne connaît personne et ne parle pas la langue, mais son travail et sa musique bien que peu connus outre-atlantique, lui permettent de publier à la fin des années 70 trois nouveaux albums: “In Europe” ; “H’art Songs” ; “New Sound of an old instrument”.


Les années qui suivent sont frénétiques: il voyage dans de nombreux pays européens, compose 3 symphonies en six semaines, il en composera 78 jusqu’à sa mort!

Il joue aux transmusicales de Rennes en 1988, s’intéresse à la MAO (Musique Assistée par Ordinateur), la machine permettant une interprétation sans faille dans la rythmique de ses canons. Il enregistre à Londres l’album “Sax Pax for a Sax” en 1994.


Mais dès lors, sa santé décline, il ne donne plus que quelque représentations en petits comités.


Louis Thomas Hardin, alias Moondog meurt à l’âge de 83 ans le 8 Septembre 1999 à Münster en Allemagne.

Son œuvre monumentale comporte un millier d’œuvres pour une dizaine d’instruments allant de l’orgue à l’ordinateur., il mélange tradition baroque, pulsations tribales et amérindiennes, musique populaire et minimalisme, jazz, classique…


Moondog est assurément un ovni dans le monde de la musique.


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