

Auvergne : la légende du lac Pavin
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Auvergne : la légende du lac Pavin
Auvergne : la légende du lac Pavin
Les variations sur le même thème sont deux visions d'une légende régionale, l'une en prose proposée par Juliette Norel et l'autre en rime composée par Jean-Christophe Mojard. Si le cœur vous en dit, vous pouvez également apporter votre vision dans les commentaires.
Auvergne : la légende du lac Pavin, par Juliette Norel
Le lac Pavin : là où les murmures des âmes rencontrent l’écho des eaux
Si un jour, vous empruntez avec nous les chemins secrets des volcans d’Auvergne, vous finirez par tomber sur un joyau sombre, presque intemporel : le lac Pavin. Il repose là, impassible, comme un miroir d’encre tendu entre le ciel et la terre. On l’appelle Pavin, du latin Pavens, "épouvantable". Déjà, ce nom semble chuchoter une sinistre mise en garde : ici, le mystère est roi, et le moindre souffle de vent peut réveiller les légendes assoupies.
On raconte que, jadis, une ville se dressait fièrement à l’endroit même où s’étendent aujourd’hui ces eaux silencieuses. Une ville vibrante, mais stigmatisée dans sa chair pour des plaisirs jugés dépravés. Ce sont évidemment les femmes, belles et insoumises, que l’on accusait. Leur rire, disait-on, portait en lui une insolence dangereuse. Leur liberté d’aimer devenait, dans les murmures pieux, une menace à l’ordre divin. Cela vous rappelle-t-il quelqu’un ? Moi, je ne peux m’empêcher de penser à Ève, accusée d’avoir entraîné l’humanité dans sa chute. Ou Élise, bannie pour un amour interdit.
Bref. Nous sommes ici, sur les bords du lac. Les femmes de Besse, attirèrent sur elles la colère divine et comme toujours, le châtiment ne tarda pas. Dieu, dans une rage impitoyable, aurait ouvert les cieux. Un déluge s’abattit, noyant la ville entière sous un raz-de-marée furieux. Les femmes, les hommes, les enfants… aucun ne fut épargné. Aujourd’hui encore, les anciens murmurent que, parfois, lorsque le ciel est limpide et que le vent se tait, les plus audacieux peuvent apercevoir le clocher émerger des eaux, comme un doigt accusateur pointé vers les cieux. Mais attention : fixer trop longtemps ce sanctuaire englouti, c’est risquer d’attirer l’attention de ceux qui y reposent...
Et ce n’est pas tout.
Les eaux immobiles du Pavin vibrent d’un passé troublé. On raconte que ceux qui osent y jeter une pierre réveillent son courroux. Le ciel s’assombrit, un vent glacé se lève, et un épais brouillard recouvre tout, comme si le lac lui-même protestait contre cette intrusion. N’est-il pas fascinant qu’après des siècles, la nature semble encore protéger ce lieu de la curiosité des vivants ?
Mais revenons à ces femmes, condamnées d’avoir aimé, d’avoir osé exister. Leur sort résonne avec tant d’autres histoires, où l’on préfère faire d’elles des tentatrices, des coupables idéales, plutôt que d’affronter les vérités de leur liberté. À travers le lac Pavin, ce sont aussi ces jugements injustes que nous entendons résonner, comme un écho de sacristie bannie au royaume d’Hadès.
Et pourtant, malgré ces obscurs récits, le lac possède une beauté hypnotique. Le jour, ses eaux sombres emprisonnent la lumière, comme un secret glissant dans le creux d’un murmure.
La nuit, sous le clair de lune, elles semblent chanter doucement, une triste mélopée.
Serait-ce la supplique des âmes prises au piège du passé ?
Ou simplement la magie d’un endroit où le temps semble suspendu ?
Si vous avez l’âme d’un rêveur ou d’un poète, peut-être vous laisserez-vous charmer par ce lieu envoûtant. Mais soyez prévenu : le lac Pavin ne dévoile ses secrets qu’à ceux qui savent écouter. Et parfois, ce qu’on y entend peut changer la manière dont on regarde le monde – et soi-même.
Création visuelle Seelab
Auvergne : la légende du lac Pavin, par Jean-Christophe Mojard
La colère des Cieux sur Pavin
Insolente et rebelle aux préceptes divins,
La ville se dressait de fierté, d’opulence.
Le luxe et les excès, par le sexe et le vin,
Faisaient oublier Dieu dans cette turbulence.
« Trouvez la repentance en allant à confesse,
Ou vous serez punis par colère divine ! »,
Déclara un ermite, comme unique promesse
D’un courroux à venir aux âmes citadines.
La menace tomba dans l’oreille des sourds
Aux choses sans rapport à la fornication,
Si bien que, sur Pavin, vinrent des nuages lourds,
Et les eaux engloutirent la moindre habitation.
Aujourd’hui, sous le lac, les damnés font silence,
Espérant le pardon par les hommes de Dieu.
Mais lorsque les tempêtes rugissent avec violence
On entend les sanglots mouillés des malheureux.
Ne jetez pas la pierre, en ces eaux mortuaires,
Sans craindre de troubler les vœux de repentance,
Car le brouillard viendrait vous draper tel un suaire,
Et vous ferait sombrer au cœur de la sentence.
— — —


Alexandre Leforestier vor 5 Stunden
Le passé ne me piège pas, je ne suis pas un nostalgique, je suis un contemplatif présent, l’avenir ne m’intéresse pas beaucoup, je le trouve trouble et mouvant, telle la vase verte de Saint-Michel, celle qui m’a prise à 2 reprises, bien que la seconde était sans fond et faite de rocs bretons, puisque le phare du Herpin est bel et bien Breton, mon sauveur ! Je suis plus échoué, qu’écorché ! 🤣
Jean-Christophe Mojard vor 5 Stunden
Une légende vivante !
Alexandre Leforestier vor 5 Stunden
Et bien, cela me fait sourire car c’est une dame qui avait beaucoup d’histoires et récemment, j’en ai appris et pris une photo de photo pour un jour lui écrire ici… Du coup, je m’en vais poster une de ces photos, cette femme était d’une classe et d’un courage… digne d’un lac volcan !
Jean-Christophe Mojard vor 5 Stunden
Celui-là même. Les anciens avaient, ont, toujours des histoires extraordinaires à raconter. Et, dans chacune de leurs tasses de porcelaine, se cache une pépite. Elles ont la couleur des traces de thé ou celle du marc de café. Il suffit de lire ou d'écouter pour que le parfum revienne malgré la dilution.
Alexandre Leforestier vor 5 Stunden
Les traces, c’est exactement cela. Le velours du dépôt thé et marc, là où la mèmoire se forge et se caresse. Bon, je suis inspiré avec cette histoire d’eau douce ! Et côté, lac, je ne suis pas mauvais guidé en Chablais… 🇨🇭
Jean-Christophe Mojard vor 5 Stunden
Ça laisse entrevoir pas mal de publications lacustres avec les beaux jours à venir.
Alexandre Leforestier vor 5 Stunden
Si un jour, vos pas vous invitent en croisade en Chablais, après Montreux, prenez la direction de la Cime de l’Est, sans elle le Rhône, le vin et le riz n’existeraient pas - et cherchez le pas, pour s’en aller vers le lac de Soy ! Là, c’est la galerie des glaces sans glace…
Jean-Christophe Mojard vor 5 Stunden
La place pour le BBQ panodysséen.
Alexandre Leforestier vor 6 Stunden
Ce qui est drôle, c’est que je connais bien ce lac. Petit, j’y suis allé plusieurs fois, là où mon arrière grand-mère, une Mouquet, prenait le thé en porcelaine et me racontait une histoire avec les gâteaux du grand hôtel de Besse en Chandesse. Une dame de fer et de cidres !
Jean-Christophe Mojard vor 5 Stunden
Ton arrière-grand-mère vient donc de te faire un petit clin d'œil sur Panodyssey.