

Le sens des mots - chapitre 2
Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 8 articles beim Entdecken.
Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten.
Einloggen
Le sens des mots - chapitre 2
II
Pendant ce temps, à la salle de formation, Archibald sélectionne ses soldats
pour l’expédition.
Il a déjà trouvé deux chevaliers de haut niveau : Brady et
Boumy. Soudain, son regard s’arrête sur une jeune arbalétrière brune en plein
entrainement. Elle affronte un autre éclaireur, chacun a son arbalète. Son
adversaire lui dit :
- Laisse tomber, Line. Tu ne fais pas le poids contre moi.
- Arrête un peu de parler pour une fois, répond Line. Battons-nous !
Tout d’un coup, les deux éclaireurs se jettent l’un sur l’autre. Même si
l’arbalète de Line est plus petite, elle est extrêmement précise. C’est ce qui lui a
fait gagner le duel. Il faut se méfier de Line…
Archibald, fasciné par l’agilité de l’éclaireuse, vient à elle et dit :
- Je recherche des perles rares car cette expédition risque d’être dangereuse. Je
tiens à dire que toute championne étant volontaire sera accueillie à bras ouverts, et
je pense particulièrement à toi, Line.
Celle-ci se retourne et son visage est le plus surpris du monde. Elle dit :
- Je veux bien partir avec vous, Grand Mage.
- Cela me fait énormément plaisir, Line ! répond Archibald.
Eric, de son coté, est très jaloux de l’efficacité de Line. Il aimerait bien
s’entrainer à la salle, mais l’expédition débutera après-demain. Tant pis, il devra
s’entrainer chez lui pour faire ses preuves au niveau du mage.
Le lendemain matin, l’équipe a recruté trois nouveaux membres : des chevaliers
spécialistes de la survie en forêt. Cela peut servir, si jamais il faut dormir dans les
bois. Archibald frappe à la porte de chez Eric. Ce dernier, n’étant pas de bonne
humeur le matin, ouvre et dit :
- Qui c’est, encore ?! (Il réalise que c’est Archibald et tente de se rattraper) Oh,
Grand chêne bleu ! Mes plus plates excuses, je…
- Ce n’est pas grave, répond calmement le mage. Ecoute Ricochet, j’ai bien
réfléchi et … je te donne une seconde chance.
- Vous … vous avez bien dit … une seconde chance ? demande Eric.
- Oui, en effet. Une seconde chance de me surprendre, pour que je te choisisse.
Je sais que tu en as le potentiel, et… (Eric semble pétrifié, pas par la peur, mais par
la joie !) … Oh, réveille-toi !
- Hein ?! Ah, oui ! Désolé…
- Ce n’est pas parce que je te donne une seconde chance que tu seras admis à
l’équipe ! Pour cela, tu devras m’impressionner !
- Euh, ok ! Je vais me changer, et après ça j’arrive !
Un peu plus tard, Eric est prêt et Archibald le regarde. L’éclaireur prépare son
arbalète et se place à dix mètres de la cible. Il expire un grand coup, lève son
arme, ferme un œil et se concentre. Stressé par le regard sévère du mage, Eric
tremble et tire involontairement. Malheureusement, il loupe sa cible. Archibald
soupire profondément, ce qui inquiète l’éclaireur. Ce dernier prépare à nouveau
son arbalète et s’apprête à tirer. Il tremble encore et rate à nouveau son tir. Le
mage commence à s’impatienter. Eric tente malgré tout de dissimuler sa frustration
et recommence l’opération. Il a le centre de la cible dans son viseur (de très
mauvaise qualité) et se murmure « C’est ma dernière chance ! ». Il va tirer … et
…… dans le mille ! Sauf que le meilleur score est : 1001. Mais ce n’est pas grave,
car Archibald a dû être surpris ! Enfin, normalement… Il a fait son verdict :
- Ecoute-moi bien, Ricochet. Si tu contes m’impressionner avec ça, je crois que
tu ne pourras pas faire partie de l’expédition. Désolé mais, ce ne sera pas
suffisant…
- Ah, ok… dit Eric, avant de pleurnicher.
Le lendemain, l’équipe est au complet. Elle compte une dizaine de chevaliers en
tous genres ; parmi eux Brady et Boumy. Il y a également quelques éclaireurs
arbalétriers de haut niveau, dont Line. Archibald a réuni toute l’équipe sur le pont-
levis. Il leur dit :
- Chère équipe, j’ai le plaisir de vous annoncer que l’expédition va
commencer (Tout le monde crie de joie) ! Direction : la forêt Kibba !
Tous les membres de l’équipe suivent leur chef ; l’expédition commence ! On
entend des tonnes d’encouragements provenant du château. La longue marche en
direction du village des Macadiens est entamée ! Pendant celle-ci, personne ne se
plaint… Mais Archibald sent quand même quelque chose qui ne va pas. Il se sent
observé, suivi…
Malgré tout, le voyage se passe si bien qu’il ne faut compter que deux heures
pour traverser les 20 km qui les séparent du village Macade. En revanche, toute
l’équipe est très fatiguée ; il a fallu courir un quart d’heure pour semer une horde
de gobelins pillards, pendant la traversée de la forêt. Archibald observe le village
depuis une petite colline, il est brûlé. L’esprit noir ne mentait pas... À présent, le
mage souhaite s’informer au sujet de ce compte « Lard ». Il dit :
- J’aurais besoin de quelques-uns d’entre vous pour aller voir (bien
évidemment, personne ne se propose ; la flemme existait déjà au Moyen-Âge).
Tiens, vous deux, là. Oui, vous ! Reposez-vous, les autres.
Le trio descend dans le village Macade, quasiment sans vie. Soudain, Archibald
aperçoit un Macadien encore en vie et se précipite vers lui. Il lui demande :
- Qui a provoqué cet incendie ?
- Il s’agit du diabolique comte Laru … AH ! (Le Macadien a reçu une flèche
empoisonnée et devient vert.) Oooh…
- Quoi ? s’étonne Archibald en regardant autour de lui. Qui est-ce ?
Soudain, il aperçoit au loin une silhouette qui s’éloigne, dans la forêt Kibba. Le
mage se met à courir en sa direction et ordonne aux deux chevaliers qui
l’accompagnent de le suivre. Les deux larbins tentent de le rattraper, mais en vain.
Pendant sa course, Archibald remarque que l’ombre se déplace d’arbres en arbres.
À l’aide de son Grangil sacré (son « bâton magique »), le mage fait un grand saut
et atterrit sur un arbre, juste devant le fugitif. Ce dernier se trouve nez-à-nez avec
Archibald et ne bouge plus d’un poil. Le grand mage distingue alors que
« l’ombre » en question n’est qu’un archer-ninja. Un maître de la magie bleue
aussi expérimenté qu’Archibald en a surement entendu parler. Mais, apparemment,
ce n’est pas le cas de notre héros… Celui-ci lui demande donc à qui il a affaire :
- Qui êtes-vous, étranger ? Vous devez avoir une bonne raison d’éliminer un
témoin aussi important que le dernier Macadien de son village. Auriez-vous un
rapport avec le comte Lard ?
- Pffff ! (Le fait qu’Archibald se trompe sur le nom du comte Larun ne peut que
le faire rire. C’est vrai, quoi ; Lard au lieu de Larun… Ah !)
- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ? Oups… Peut-être que j’ai erroné le
nom du comte… Est-ce « Laroue » ?
- Ouarf ! Ouarf ! Ouarf !
- Oh, c’est bon ! Ce n’est pas une raison pour rire ainsi ! Ce serait donc, le
comte Laraie ?
- Ouahahaha !
- Bon, assez rigolé ! (Archibald sort une lame d’obsidienne et la pointe sous le
cou de l’archer-ninja.) Tu vas me dire qui t’envoie !
- C’est le comte Larun. (L’archer ne rigole plus du tout et répond ainsi, comme
si c’était naturel.)
- Eh bien, tu vois quand tu veux ! répond le mage.
Puis Archibald retourne au village, comme si de rien n’était. Quand il arrive à la
colline, où tout le reste de l’équipe se repose, il leur explique ce qui s’est passé et
qui est leur ennemi. Line, l’éclaireuse-arbalétrière, sursaute quand le mage leur
dévoile le nom de l’ennemi. « Larun » lui évoque quelque-chose… Archibald,
intrigué, lui demande :
- Qu’y a-t-il, Line ?
- Non, rien ! répond-elle d’un air naturel.
- Maintenant, chef, où irons-nous ? demande Boumy.
- Nous allons nous diriger vers … (Le mage sort le parchemin de tout le
royaume.) … la forêt du Malheur, où nous passerons la nuit. De là, nous pourrons
atteindre la rivière grise et la traverser. Nous arriverons ensuite à la falaise du
Titan, une fois en haut, nous y dormirons. Le lendemain, il n’y aura plus qu’à
traverser le désert rouge et nous arriverons au manoir sinistre du fameux comte
Larun !
- Euh, ok ! répond Boumy. Donc, si je comprends bien, on va se diriger vers la
forêt du malheur.
- Oui, en effet ! confirme Archibald. C’est parti, on y va !
- OUAIS ! crie le reste de l’équipe, avant de se mettre en route.
Pendant ce temps dans la forêt Kibba, les deux chevaliers, qui étaient censés
accompagner Archibald pour suivre l’archer-ninja, sont perdus. Ils ne sont pas du
tout rassurés car personne n’entend leurs appels à l’aide. Enfin, d’après eux…
Soudain, l’un des deux entend un bruit provenant d’un buisson géant. Il se
demande qui pourrait se cacher derrière et recule lentement. L’autre chevalier,
remarque à son tour le buisson, mais ne le craint pas. Il passe devant le plus
trouillard et dit :
- Ne t’en fais pas ! Ce n’est qu’un sanglyak (hybride de sanglier et de yak
mesurant 2 ou 3 mètres de haut), je vais le chasser.
Tout d’un coup, la créature sort du buisson. En effet, celle-ci ressemble
fortement à un sanglyak, mais elle semble plus dangereuse. Cela est surement dû à
ses six cornes (au lieu de quatre) et à son teint noirâtre.
- Ce n’est peut-être pas un sanglyak, en fait ! dit le chevalier en reculant, tandis
que son acolyte se met à courir.
La créature s’énerve et les poursuit tous les deux. Ces derniers se font peu-à-
peu rattraper par le monstre… Soudain, la créature ralentit et cri de douleur,
jusqu’à ce qu’elle s’arrête. Les deux chevaliers se retournent et voient que le
monstre s’est pris plusieurs flèches dans la tête, parfaitement tirées. Mais d’où
venaient-elles ? Mystère…

