Chapitre 3 (premier jet)
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Chapitre 3 (premier jet)
Dix jours plus tard, plus que cinquante kilomètres les séparaient de leur destination. Après avoir parcouru la presque totalité du chemin entre les chutes et Yorif, les quatre aventuriers firent une autre escale dans une auberge pour passer la nuit. Exténués, les quatre jeunes restèrent au lit toute la matinée. Ce ne fut qu’à quinze heure qu’ils reprirent la route. Quand ils partirent de l’auberge, le groupe marcha pratiquement tout le trajet restant avant qu’un gros obstacle si mit au travers de leur but. Ils furent bloqués par une immense structure de pierre qui se prolongeait à des kilomètres des deux côtés. Interloqués par cet obstacle, ils ne savaient pas quelle direction prendre. La droite ou la gauche ? À droite donnait sur une plaine et à gauche s’élevait une forêt plutôt touffue.
- Alors, on va de quel côté ?, demanda Delf.
- On devrait aller à gauche, dans la forêt. On pourra trouver les vivres supplémentaires dont nous allons avoir besoin pour le détour, proposa Isur.
Sans même argumenter, les quatre amis commencèrent à longer le mur, couvert d’un plafond en dôme applati, vers la forêt.
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Après trois jours de marche à suivre le mur, le moral de la petite troupe était au plus bas. Même Shilil, normalement toujours rayonnante de bonheur, avait perdu son sourire. Soudain, au détour d’un immense arbre, une arche énorme complètement en pierre ornée d'innombrables sculptures ouvrait un passage. Un petit texte était écrit sur le haut de l’arche:
Un monde verra sa fin,
Mais pourra découvrir son matin,
Quand L’élu commencera son destin.
Bon chevalier, mais aussi magicien
Il éliminera la tyrannie
Au péril de sa vie.
L’élu doit vivre sa destinée avec tout ce qu’elle comporte
Et commencer sa mission aux chutes de Rives-Mortes.
Derrière l’arche, d’immenses murs de pierres se dressaient à perte de vue. Un labyrinthe ! Selon Isur, pour se rendre aux fameuses chutes, il fallait entrer dans le labyrinthe, un chemin que personne ne semblait vraiment apprécier.
- Il n’y a pas d’autres chemin ?, demanda Shilil.
Isur regarda la carte et après quelques secondes, il releva la tête et dit qu’il n’y en n’avait pas d’autre
Delf insista pour que ses amis ne le suivent pas dans le labyrinthe puisque ce n’était plus de leur affaire et il ne voulait pas les embarquer là dedans mais ils insistèrent.
Avant d’entrer, le groupe s'arrêta et repris des forces pour le prochain obstacle.
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Les quatre compagnons entrèrent donc, après quelques heures de repos, dans le fameux labyrinthe dans une atmosphère tendue. Des torches étaient placés à un intervalle de deux mètre pour remplacer la lumière du soleil puisque le plafond bas bloquait la lumière naturel. Le plafond était trop bas pour que la fée puisse continuer à voler ce qui l'obligea à se poser. Bizarrement, le chemin leur étaient quasiment indiqué. Le sentier qu’ils avaient emprunté plus tôt pour entrer dans le labyrinthe était en dalles blanches et dès qu’ils arrivaient à une fourche, ils prenaient simplement le chemin aux dalles blanches. Cette «découverte» encouragea la petite équipe. Malheureusement, après quinze minutes à poireauter dans le labyrinthe, ils arrivèrent à leur premier véritable obstacle: un parcours regorgeant de pièges. Des lames sortaient des planchers et des murs, un sentier étroit parsemé de fils barbelés et de pics acérés, un chemin où des flèches sortaient des fentes dans les murs, une allée aux dalles truquées et, pour finir, un mur d’escalade aux prises douteuses. Baw émit un sifflement d'étonnement face à ce nouveau défi.
- Pardonnez-moi, mais l’aventure s’arrête ici pour moi, dit Shilil, déçu.
Étonnés par la déclaration de Shilil, Delf, Isur et Baw lui demandèrent pourquoi elle ne pouvait plus les suivre, ce qui semblait déplaire à tous.
- Je ne peux plus vous suivre à cause de mes ailes, répondit Shilil. Je ne pourrai pas réussir à passer tous ces obstacles sans abîmer mes ailes.
- Pourquoi dois-tu absolument t’assurer que tu ne blesses pas tes ailes ? demanda Baw.
- Les ailes des fées correspondent à notre cœur, expliqua Isur. Si une fée se blesse à l’aile, c’est comme si tu te faisais planter un couteau dans le coeur.
- Ce n’est pas grave que tu ne puisses plus nous suivre, répondit amicalement Delf en la prenant par les épaules. Chacun a son point faible. Tu ne pouvais pas savoir ce qui serait sur notre chemin.
- Vous devriez partir. Ne vous en faite pas pour moi, je vais retourner à l’entrée et installé un campement, leur dit Shilil.
Tous acceptèrent. Il vaudrait mieux qu’ils aient quelque part où aller si, comme Shilil, ne pouvait pas suivre les autres.
Le passage de l’allée de pièges laissa plusieurs blessures sur Isur, Delf et Baw surtout dans les jambes. C’était parfait pour ralentir l’équipe.
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Une vieille dame regardait la petite troupe dans une sphère de cristal, ravie que, comme prévu, les trois garçons laissent la jeune fée seule.
- Maîtresse, demanda timidement une ombre imposante derrière elle.
- Tu as une question, Talenddor ? lui répondit la vieille.
- Pourquoi avons-nous choisi cet enfant et pas un autre ? Rien ne prouve qu’il a les pouvoirs qu’il est supposé avoir, dit Talenddor.
- Tu remets en question mes dons pour la divination Talenddor ?, demanda la vieille dame. Cet enfant va les avoir ses pouvoirs magiques et maintenant, va faire ton travail.
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Delf et ses deux amis poursuivirent leur traversée du labyrinthe. Un silence s'était installé et devenait de plus en plus lourd. Le regret d’avoir abandonné Shilil dans un labyrinthe trottait dans la tête du groupe. Après plus d’une demi-heure de marche, les trois garçons décidèrent de faire une pause, mais le labyrinthe ne leur laissa pas ce loisir. Arrivés à leur lieu de pause, le groupe tomba sur des corridors de lancer. À droite, toutes les sortes d’armes de lancer au monde étaient alignées, adossées au mur et à gauche se trouvait les corridors de tir d’une longueur de quinze mètres chacun au nombre de trois. Isur prit un arc, tout comme Delf et Baw s'obstinait à prendre sa hache malgré les explications de Delf.
- Si tu utilises ta hache, rien ne dit que tu pourras la reprendre après l’avoir lancée, expliqua Delf. Isur et moi n'avons qu’une flèche,. Il y a seulement une pour toi et tu dois la tirer sur la cible, ce qui veut dire que nous ne devrions pas avoir d’arme sur nous après cette épreuve.
- Mais rien ne prouve que je ne pourrais pas aller la reprendre après avoir lancé, se défendit Baw. Ok, je vais prendre un arc...
Les trois se positionnèrent dans leur couloir, près à toucher la cible qui leur était attribuée. Delf fut le premier à atteindre sa cible, ce qui fit ouvrir une porte de l’autre côté de l’allée. Baw le seconda rapidement. De l’autre côté, du mur, Delf et Baw attendaient Isur, mais la porte ne s’ouvrit pas, il n’avait même pas le son de la flèche sur le mur. Ils entendirent enfin la flèche qui, au son, toucha la cible, mais la porte ne s’ouvrit pas. Baw essaya de défoncer la porte à coup de hache, mais sans effets. Baw et Delf doivent maintenant se débrouiller seuls.
Leur nouvel obstacle arriva vite, environ cinq minutes après les cibles, toutes les dalles étaient noires donc le chemin n’était plus indiqué. Revenant sur leur pas pour une énième fois, les deux compagnons commençaient à se décourager. Pénétrant enfin dans un sentier en ligne droite, Delf se détendit un peu. Par contre, Baw restait sur ses gardes, guettant la moindre présence dans ce sentier. Delf lui demanda pourquoi il restait aux aguets. Baw lui répondit simplement :
- Ce couloir est un bon endroit pour une embuscade. Tiens-toi prêt à tout.
Delf examina le corridor d’un nouvel oeil et remarqua que son ami avait raison. L’allée était anormalement grande ce qui permettait à plusieurs personnes de s'y aligner, elle était aussi plutôt large ce qui donne l'avantage que cinq à six personnes pourraient se placer côte à côte pour battre un seul ennemi et plusieurs coins du sentier étaient assombris, dû à l'absence de torches, pouvant dissimuler des guerriers. Les deux derniers aventuriers marchaient dans le couloir depuis cinq minutes sans en apercevoir la fin. Delf regardait droit devant lui pour essayer d’apercevoir la sortie. Soudain, Delf aperçu quelque chose droit devant eux. En se rapprochant un peu plus, il pu distinguer une autre arche donnant sur les fameuses chutes de Rives-Mortes . C’est à ce moment que des dizaines de soldat sortirent des coins sombres et derrière eux. Baw se tourna instinctivement en dégainant sa hache et se plaça en position de combat. Baw lui commanda de se rendre aux chutes pendant qu’il le couvrait. Delf refusa catégoriquement de laisser son partenaire lors d’un combat, un bruit de métal qui s'entrechoquent retentit. Baw demanda à Delf de lui laisser avoir un peu de plaisir. Le sourire et la confiance dans la voix de son ami convainquit Delf. Il couru le plus vite possible en évitant du mieux qu’il peut les roches parsemant le sol. La réponse à toutes ses questions se trouvait plus qu’à vingt mètres de lui.
Dix mètres, cinq mètres, deux mètres, un mètre. Enfin, Delf était au portes du lieu qu’il convoitait depuis déjà une semaine. Dès que Delf mit un pied derrière l’arche, elle commença à se refermer. Le jeune héros voulu instinctivement aller chercher son ami avant que la porte ne se referme, mais deux puissantes mains l'agrippèrent et le tirèrent en arrière, le projetant ainsi sous un arbre. Lorsque sa tête heurta l’arbre, le jeune héros fut aussitôt assommé. Delf se réveilla beaucoup plus tard à l'orée d’une forêt aux immenses arbres. Encore un peu étourdi, il se leva et regarda la forêt de façon craintive. Premièrement, il n’était plus avec ses compagnons et deuxièmement, tout semblait bouger dans la forêt. Delf sortit un couteau dissimulé dans sa botte droite et se confectionna quelques javelots avec des branches qu’il put trouver, il se prévu aussi du bois pour un éventuel feu de camp. Maintenant prêt à s’aventurer dans la forêt, le jeune héros se demanda comment il en était arrivé ainsi. Pourquoi chacune des épreuves lui avaient soustrait un ami, que chacune des épreuves était le point faible de ses amis et pas lui. La seule réponse qui lui vint en tête c'est qu'on voulait l’isoler. Du coup, quelqu’un ou quelque chose l’attendait dans la forêt et la forêt était son point faible. Mais comment une simple forêt l'empêcherait de suivre les règles ? Il était dans son environnement dans la forêt, toutes les heures à chasser dans la forêt lui avait tout appris. Delf réfléchit longtemps pour la réponse à cette question. Mais bien sûr ! Dans un labyrinthe, il faut trouver la sortie et, dans cette situation, la sortie était le centre, donc la forêt. Pour suivre les règles, il faut tout simplement aller à la sortie et pour ne pas suivre les règles, il faut rester où il est. Donc, si Delf va dans la forêt, il suit les règles, ce qui fait échouer le plan. Delf, heureux d’avoir déjoué le plan se prépara à partir. Mais non ! Ce n’est pas ça le piège. La personne derrière ce plan avait prévu que Delf en vienne à cette réflexion et qu’il allait suivre les règles pour contrer son point faible, donc, on l’attend dans la forêt et s’il continue d’ignorer les règles, il était hors de danger ! Pour le moment. Il continua donc à chercher du bois pour ce faire un campement. Le soleil allait se coucher lorsque Delf fini la réalisation de son campement. Avant d’aller dormir, il vérifia encore une fois si les feux ne manqueront pas de bois pour brûler toute la nuit. Sa «tente» en était encerclée pour faire fuire les éventuelles bêtes sauvages.