Glückwunsch! Deine Unterstützung wurde an den Autor gesendet
On écrivait

On écrivait

Veröffentlicht am 13, Jan., 2022 Aktualisiert am 13, Jan., 2022 Kultur
time 2 min
2
Liebe ich
0
Solidarität
0
Wow
thumb Kommentar
lecture Lesezeit
4
Reaktion

Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 9 articles beim Entdecken.

Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten. Einloggen

On écrivait

On écrivait…

Jadis on écrivait. On écrivait à un parent lointain, à un ami cher, à l’être aimé. On écrivait, car on était en Amérique, ou à Paris, ou à Casablanca. On écrivait car il n’y avait pas de téléphone et encore moins d’ordinateur. On écrivait car on avait des choses à dire, des mots d’amour, ou d’amitié. Les mots vont parfois plus loin, écrits que dits. On écrivait pour exprimer sa pensée, avec des mots choisis, pesés. On écrivait pour raconter la vie, les voyages, les rencontres. On écrivait pour parler de la guerre, du chagrin, des morts. On écrivait pour rassurer, pour consoler. 

On écrivait par plaisir, pour choisir l’enveloppe, le papier, le stylo et l’encre, le timbre. 

Quel beau courrier parfois on trouvait dans la boîte !

Et puis les boîtes, elles aussi, pas toutes pareilles, mais petites, carrées, rondes, en bois, en fer, en fonte, trapues, sur pied, colorées, longues, décorées, rigolotes ou sérieuses. Elles avaient le style de la maison, ou des propriétaires. 

Parfois l’encre était violette, ou c’était le papier qui sentait la violette, la rose ou le muguet. 

Tout était bon pour surprendre, pour charmer, pour faire plaisir. 

Les cartes elles, évoquaient les fêtes. À Pâques les fleurs, les œufs, les lapins. À Noël les paysages givrés, le houx et le gui enrubannés de rouge, des bougies lumineuses dans des lanternes de fer noir, posées sur la neige. Le courrier était un objet sentimental. On trouve encore dans les affaires de nos anciens partis, des enveloppes, des lettres, des cartes soigneusement conservées, où l’on peut encore voir cette écriture appliquée, patiemment apprise sur les bancs des écoles, avec le porte-plume et l’ingrate plume Sergent-Major qui grattait, crissait, tachait, si longue à apprivoiser par les doigts des enfants. 

Cette écriture qui, une fois domptée, demeurait appliquée et gracieuse le reste de l’existence, avec de très belles majuscules ! 

La gaillarde conteuse

lecture 177 Aufrufe
thumb Kommentar
4
Reaktion

Kommentar (4)

Sublime cet écrit ! Il a du sens et du velours.

C'est parce qu'on écrivait que nous avons inventé Panodyssey.

❤️

avatar

Patricia Gaillard vor 2 Jahren

Merci beaucoup Alexandre, mais oui chez Panodyssey, on écrivait, on écrit, on écrira ! 💌🖌

avatar

Elodie Furtak vor 2 Jahren

C'est vraie que l'écriture manque énormément aujourd'hui, on ne s'y consacre plus. C'est quelque chose que j'apprécie énormément. Peut être parce que je suis encore étudiante et ai la chance d'écrire encore manuscrit.

avatar

Patricia Gaillard vor 2 Jahren

Mais oui, l’écriture manuscrite a du charme et si vous écrivez encore avec la main, qui fait cela si bien, c’est formidable ! Merci pour votre visite, Élodie…

Dir gefallen die Artikel von Panodyssey?
Unterstütze die freien Autoren!

Die Reise durch dieses Themengebiet verlängern Kultur

donate Du kannst deine Lieblingsautoren unterstützen

promo

Download the Panodyssey mobile app