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Chapitre 29 - Rancœur

Chapitre 29 - Rancœur

Veröffentlicht am 21, Jan., 2025 Aktualisiert am 21, Jan., 2025 Comics and Manga
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Chapitre 29 - Rancœur

Il est 15h.


Malgré la forte chaleur, les nuages commencent à prendre place. Ay et Gwen, en destrier, arrivent enfin au campement. Une foule à portée de vue se profile face aux jeunes femmes. Des gardes, certains munis de pioche, d’autres muni de classeur, contrôlent le périmètre.


_ Ay : “ Qui sont tous ces gardes ?? “

_ Gwen : “ Il y a plusieurs corps dans des sacs mortuaires. “


L'air, lourd et épais, s'imprègne du parfum du sang et de la mort. Elles avancent lentement, les yeux fixés sur le spectacle malaisant qui s'offre à elles.


_ Ay : “ Beaucoup trop de corps sont présents. Au moins une vingtaine. Et puis le campement est dans un sale état, c’est rageant. “

_ Gwen : “ Demandons aux gardes la situation. “


Sans la moindre méfiance, chaque garde surveille discrètement les jeunes femmes débarquées, identifiables grâce à leur brassard.


_ Ay : “ Excusez moi, que s’est-il passé ici ? “

_ Garde 1 : “ Des affrontements ont eu lieu, mais nous n’en savons pas plus. Nous sommes chargés de construire une nécropole dans ce secteur. “

_ Ay : “ Vous n’en savez pas plus ? Ce ne sont pas vos camarades ? “

_ Garde 1 : “ Non. Différents Reclus de cette Zone se trouvent dans ces sacs. “

_ Gwen : “ Pourquoi êtes-vous chargés de les enterrer ? “

_ Garde 1 : “ Car on est payé tout simplement. “


Un bruit de pas et régulier se rapproche, accompagné d’un grincement sinistre d'une pioche.


_ Garde 2 : “ Quel merdier quand même. Se déplacer exclusivement pour des inconnus, je n’en ai rien à cirer sérieux ! “

_ Garde 3 : “ T’en fait pas Bernalt, retient juste la bonne paye qui tombe prochainement. “

_ Garde 4 : “ Tu pourras en profiter pour acheter ton alcool préféré, ta pisse ambulante. “

_ Garde 2 : “ Ferme là, j’ai pas de critique à recevoir d’un vieux croulant qui se bloque le dos toutes les 10 minutes. “


Chacun rigole de la confrontation amicale entre collègues, sous le regard neutre de Gwen, assistant sans intérêt au spectacle.


_ Garde 1 : “ Dans le lot figure celui de notre bête noire. Son décès est une délivrance. Je suis bien content qu’il soit décédé. “

_ Gwen : “ Ça vous dérange si je regarde le visage de la victime ? “ dit-elle, en descendant du cheval

_ Garde 1 : “ Non, mais vous allez avoir beaucoup de mal à voir quoi que ce soit. Il est brûlé de partout. “

_ Gwen : “ Brûlé ? “

_ Garde 1 : “ C’est ce corps juste ici, vous ne pouvez pas le louper avec sa taille. “


Elle marche en direction du corps en question, observant autour d’elle les sacs mortuaires recouvrant le corps des victimes. Seuls les membres supérieurs restent visibles.

Accroupie, elle soulève le voile, révélant un spectacle atroce : la tête, méconnaissable, est calcinée. Sans réaction, elle poursuit son action, dévoilant progressivement le haut du corps, mais se stoppe immédiatement.


_ Gwen : Encore du phosphore !? “


Parallèlement et détachée de tout ça, Ay continue de regarder autour d’elle jusqu'à tombée sur une scène inattendue. Une couleur familière apparaît dans son champ de vision. Un brassard marron se distingue. Elle descend à son tour du cheval, puis, de manière nonchalante, s’avance craignant le pire scénario.


_ Garde 5 : “ Un problème ? “


Ignorant la question, trop focalisée sur ses pensées, d'un geste lent, elle entrouvre le sac, révélant un visage pâle et figé.

Le pire de ses craintes se confirment. C'est bien une connaissance qu’elle découvre inerte. Une petite fille, toute froide, avec une frange au cheveux châtain. Un pincement au cœur la saisit. Une flopée d'interrogation la submerge devant sa petite protégée, Jenna, figée dans le marbre de la mort.


_ Gwen : “ Ay ! J’ai encore trouvé du phosphore sûr l’un des victimes. Moana est dans le coups, il faut… “


Les yeux de sa partenaire, deux puits d'amertume, interpellent la tutrice. Instinctivement, elle interrompt sa phrase, sentant le changement d'atmosphère drastique.


_ Gwen : “ Tu as découvert quelque chose ? “


Le silence du docteure, lourd et oppressant, éveille en elle une inquiétude.


_ Gwen : “ Ay rép… “

_ Ay : “ Eh, Gwen. “


Interrompu soudainement, des yeux s'écarquillent. La docteure, en face d'elle, tourne la tête. Leurs pupilles se croisent, le regard intense.


_ Ay : “ Tu peux me dire pourquoi Jenna est morte ? “


Gwen voit dans les yeux de cette dernière une haine palpable. Bien que son visage reste impassible, une lueur sombre s'y allume, révélant une colère contenue.


_ Ay : “ C’était une petite fille innocente avec de grandes ambitions. J’allais m’occuper personnellement d’elle. Elle avait un avenir tout tracé. Alors… “


Puis s’approche.


_ Ay : “ Dis-moi à quel moment on a foiré ? “

_ Gwen : “... “

_ Ay : “ Réponds moi. On a trop tardé ? On n’aurait pas dû faire de pause ? Ou alors j’aurais dû penser à ce campement plus tôt ? “

_ Gwen : “ Ce n’est pas de ta faute. “


Après ce commentaire, un léger sourire s’installe.


_ Ay : “ C’est toujours pareil. Quand je me rapproche d’une personne, elle finit par succomber. J’ai l’impression que je porte malheur autour de moi. “

_ Gwen : “ Ne dit pas ça ! J’ai aussi ma part de responsabilité. J’aurais dû être plus réactive après leur départ. “


Un long silence pèse entre elles, toujours sous le regard du garde, qui, dans le flou, repart finalement à ses occupations.

Peu après son départ, Ay tourne lentement sa tête vers la défunte, avant de s’accroupir.


_ Ay : “ Je n’ai même pas eu l’occasion de t’enseigner la médecine. On aurait pû bien s’amuser toutes les deux. “


Puis, renferme le sac et se redresse.


_ Ay : “ Tu resteras à jamais dans mon coeur. “


Sans croiser le regard de la tutrice, la docteure s'approche d’elle, un masque d'indifférence sur le visage. Un vent glacial émane d'elle, un but précis scintille dans ses yeux, et rien ne semble pouvoir l'arrêter.


_ Ay : “ Partons. J’en ai assez de cet endroit. “


Sentant le dialogue impossible, Gwen prend l’initiative d’un dernier détail, le temps des préparatifs avec le cheval.


_ Gwen : “ Si Jenna est morte et que du phosphore s’y trouve, alors Moana a dû combattre et protéger les enfants. Je dois vérifier les autres corps. “


Avec l’accord des gardes, Gwen vérifie chaque corps encore à disposition, espérant ne pas voir de nouveau une connaissance.

Puis se fige. Un autre brassard brûlé entoure un poignet. La brulure empêche l’identification de couleur de ce dernier. Voyant cet indice, elle se précipite pour découvrir l’identité de cette victime.



_ Gwen : “ Ce n’est pas un petit corps donc ce n’est pas un orphelin. J'espère que ce n'est pas Moana. “


Elle ouvre le sac et constate sans réelle émotion la présence de Moana.

Cinq secondes s’écoulent avant qu’elle referme aussitôt le sac. Elle se redresse, ne débitant aucune parole et aucune pensée. Elle se dirige vers le garde muni d’un classeur.


_ Gwen : “ J’ai une dernière question. “

_ Garde 1 : “ Faite vite, nous avons déjà perdu assez de temps comme ça. “

_ Gwen : “ Hormis ici, s’est-il passé autre chose d’anormal récemment ? “

_ Garde 1 : “ Hein ? Non, pas que je sache. “

_ Gwen : “ Je vois. “


Pensant la discussion close, un son émet.


_ Garde 1 : “ Enfin, notre village a subi une attaque surprise, mais ça ne vous concerne pas. “


Cette information non négligeable éveille la curiosité respective des deux jeunes filles.


_ Gwen : “ Ça m'intéresse tout de même. Dites-moi en plus s'il-vous-plaît. “


Un soupir s’échappe du garde.


_ Garde 1 : “ Un groupe de Reclu s’est infiltré au sein du village et nous a attaqué. Ce groupe était accompagné de deux autres mômes. “

_ Gwen : “ Deux autres mômes ? “

_ Garde 1 : “ Oui, on avait pour ordre de capturer ce groupe ainsi que le reste du groupe des mômes. Apparemment ils étaient de mèche. “

_ Gwen : “ Un groupe de mômes ? Parle t-il des enfants ?? “

_ Ay : “ Et après ? “ dit-elle, se rejoignant à la discussion le regard menaçant

_ Garde 1 : “ Ils ont réussi à s’enfuir. Le pont-levis était abaissé à notre arrivée et ils n’y avaient plus aucune trace d’eux au village. “

_ Ay : “ Mais… “


Un regard complice se dirige vers la docteure.


_ Ay : “ Vous les avez touchés ou pas ? “


L'atmosphère se tend lorsque le regard de la docteure se pose sur le garde, éveillant en lui une sourde alerte.

A cette action, Gwen remarque du coin de l'œil un filet d’eau pointu se former sur la paume de la main d’Ay, cachée derrière son dos.


_ Garde 1 : “ De quoi tu… “

_ Gwen : “ Ce que ma collègue veut dire c’est de savoir où on peut les retrouver ? Ils ont peut-être un lien avec ce désastre ici. “ dit-elle, la main ferme rapidement posée sur l’épaule de Ay l’incitant à la prudence


Reprenant son sang-froid, le garde reprend.


_ Garde 1 : “ J’ignore pourquoi ça vous intéresse tant mais peu importe. Ils sont partis il y a environ 2 heures. Mais je ne sais pas où ils sont et je m’en fiche. Maintenant laissez nous travailler. “

_ Gwen : “ D’accord merci. On part. “


Les deux jeunes femmes se dirigent vers leur destrier allongé.


_ Ay : “ Pourquoi tu m’as interrompu ? J’allais tous les fumer. “

_ Gwen : “ On ne doit pas attirer l’attention. Et puis ce n’est pas encore sûr qu’il s’agit bien des enfants. “

_ Ay : “ Déconne pas. Quels autres enfants pourraient se retrouver dans leur village après ce qu’on vient de voir ? “

_ Gwen : “ Je crois comme toi, mais on doit agir en discrétion. “


Ignorant l’argument de Gwen, la docteure se rapproche davantage du cheval, visiblement essoufflé.


_ Gwen : “ Il est à bout de force. Deux corps humains sur un cheval est difficile à supporter sur le long terme. “

_ Ay : “ Dans ce cas, donnons lui un coup de pouce. “


Une seringue sort de la poche du docteure, concentrée d’une substance rose non identifiée.


_ Gwen : “ C’est quoi ça ? “

_ Ay : “ De la dr*gue. “


Des pupilles se dilatent.


_ Gwen : “ Sérieusement ? C’est ça ton coup de pouce ?? “

_ Ay : “ J’ai un dopant en stock aussi mais il mettra du temps avant de faire effet. “

_ Gwen : “ Ce n’est pas la question. Tu ne vas quand même pas dr*guer notre seul destrier ? “

_ Ay : “ Donc tu suggères qu’on doit continuer à pied ? “ dit-elle, se retournant le regard noir

_ Gwen : “ N’oublie pas, on a deux heures d’intervalle entre eux. Nous ne sommes plus très loin. Laissons le cheval se reposer suffisamment avant de l’utiliser de nouveau et continuons à pied. “


Puis se rapproche à son tour de sa partenaire.


_ Gwen : “ Les enfants feront également des pauses. Ca réduira davantage la distance entre nous. “


Convaincue à contre-cœur, la docteure range sa seringue et lève le destrier par le bridon.


_ Ay : “ Que tu le veuille ou non tu vas marcher aussi. “


Un léger hennissement du cheval retentit, comme s’il réclamait quelque chose.


_ Gwen : “ Il a certainement soif. “

_ Ay : “ Je sais. D’abord quittons cet endroit et trouvons un ruisseau. “


Il est 15h30.


Les nuages recouvrent totalement ce Soleil plombant pour notre grand bonheur. Nous poursuivons notre périple avec pour objectif le Village Lunaire en ligne de mire.

Blaike, ses hommes et nous-même sommes placés en avant-garde des filles.


_ Kona : “ Comment tu te sens maintenant Maïko ? “

_ Maïko : “ Un peu mieux. Je ne m’en remet toujours pas de mon meurtre mais Ayden a raison, je dois m’habituer à cette réalité. “

_ Kona : “ Ne force pas trop et n’oublie pas que tu peux t’appuyer sur nous aussi. “

_ Maïko : “ C’est vrai merci. “


Juste après, la jumelle diminue sa vitesse pour se coller à son amie.


_ Kona : “ Et toi ? Tu tiens toujours le coup avec ta béquille ? “

_ Shailly : “ Oui, je peux encore parcourir de la distance, je ferai une pause plus tard. Merci Kona. “

_ Kona : “ D’accord. “


Enfin, se décale vers sa sœur jumelle.


_ Kona : “ Même question pour toi. Je devrais peut-être changer ton bandage. “

_ Kaya : “ Tu es ma mère ? Je peux gérer moi même. “

_ Kona : “ Justement, je suis sûr que maman dirait le contraire là-haut. “

_ Kaya : “ Ah bon ? C’est qui qui t’a sauvé tout à l’heure du Reclu ? “


La jumelle, embarrassée, sent ses joues s'enflammer.


_ Kona : “ Change pas de sujet ! Et puis d’abord c’est Shailly qui a alerté la première. “

_ Kaya : “ Ça n’empêche que t’étais dans la merde. Je dois toujours te surveiller. “


Surprise par l’ironie de sa sœur, elle hausse les sourcils, esquissant un sourire amusé.


_ Kona : “ Mais bien sûr la grande et solitaire Kaya me surveille toujours, oui oui. “

_ Kaya : “ Tu veux te battre ? “


S’ensuit un mini débat entre les jumelles, scruté de près par Son et Hazel, le tout dans une ambiance saine.


_ Son : “ On a vraiment de la chance d’avoir Kona avec nous. Sa bonté nous motive. “ dit-il, le sourire au lèvre

_ Hazel : “ C’est une fille formidable. “


Puis serre son poing, regardant droit devant lui.


_ Hazel : “ Elle est indispensable au sein du groupe. Je ferai tout pour la protéger. “


Des pupilles s’écarquillent.


_ Son : “ Je ne t’ai jamais vue aussi déterminée comme ça. C’est stylé mec ! “

_ Hazel : “ On a vraiment un bonne équipe, on ne peut pas flancher maintenant, on va aller au bout. “

_ Son : “ Bien dit ! “


Excentré légèrement du groupe au côté de Blaike, mon attention se porte sur un sujet plus important.


_ Ayden : “ Au fait, comment est la Zone nord ? “

_ Blaike : “ Comparé à la Zone médiane, c'est nettement plus avancé. “

_ Ayden : “ Comment ça ? “

_ Blaike : “ Il y a beaucoup plus d'infrastructures, des vrais camps, des cliniques… “

_ Ayden : “ On avait aussi une clinique à la Zone sud mais désertée. “

_ Blaike : “ Ici, seule la végétation domine, tandis que la Zone nord présente les prémices d'une civilisation. Les conditions de vie sont plus intéressantes et la plupart des Reclus sont dociles à quelque exception près. “


Ma curiosité toujours piquée, je maintiens mon regard vers lui.


_ Ayden : “ D’accord mais si cette Zone est plus intéressante, pourquoi n’avez vous pas déménagé ? “

_ Blaike : “ Avec mon équipe nous ne voulions pas quitter notre domicile. Nous avions construit notre propre camp et établi de bons repères pour notre terrain de chasse. Bien que la Zone médiane soit très hostile et rude, notre emplacement était stratégique pour toute ressource naturelle. Donc quitter nos terres signifiait abandonner tous nos efforts, et ça c’était hors de question. “


Intrigué par ses propos, je l'écoute en silence.


_ Blaike : “ Au final, certains événements nous ont condamnés à quitter nos terres, mais pour autant, je reste ici. “

_ Ayden : “ Pourquoi ? “

_ Blaike : “ Je suis né dans cette Zone et je compte bien y crever. Ce n’est pas quelques bouffons qui vont influencer mon mode de vie. “


Doutant légèrement de ses convictions, je dérive mon regard vers l’horizon.

_ Ayden : “ C’est un drôle de personnage, mais il impose le respect. “


Toujours sans connection visuelle de sa part, Blaike poursuit.

_ Blaike : “ Dans cette Forêt, si tu veux survivre petit, il ne faut pas être puissant, il faut être calculateur. “

_ Ayden : “ Calculateur ? “

_ Blaike : “ Être réactif à chaque situation critique, analyser l'environnement qui t’entoure, anticiper toute imprévu, avoir un coup d’avance sur son adversaire et gérer son taux de stress. “


Puis me jette pour la première fois un regard du coin de l'œil, froid.


_ Blaike : “ Voilà ce que définit un calculateur. “


Je rencontre à mon tour son regard d'une détermination sans faille, sans pour autant y broncher.


_ Blaike : “ Crois moi tu vivras bien plus longtemps de cette manière. “


D’une légère inclinaison je le salue.


_ Ayden : “ Merci pour ce conseil. “

_ Blaike : “... “


16h30.


Le Soleil toujours couvert par des nuages omniprésents, pressent de la pluie dans les heures à suivre.

Nous reprenons la route peu de temps après notre courte pause, nous rapprochant ainsi de manière imminente de la Zone nord. Soudainement, le groupe de Reclu stoppe sa marche.


_ Blaike : “ Nos chemins se séparent ici. “


Pris au dépourvu par cette nouvelle, chacun hausse les sourcils, les yeux écarquillés.


_ Son : “ Quoi ?? Mais on n'est même pas encore arrivé au village ! “

_ Blaike : “ Qui a dit que j’allais vous amener jusqu’au village ? Je vous escorte jusqu'à l’entrée de la Zone. Pour le reste, vous vous débrouillez. Je ne fais pas du baby-sitting. “


Tous, stupéfaits par ce retournement de situation brutal, l'assimilent assez mal. Leur mirage de sécurité se dissipe, laissant place à une angoisse amère.

Tandis que les autres vacillent, j’accepte sans difficulté cette nouvelle circonstance.


_ Ayden : “ Merci pour votre soutien. “

_ Son : “ Comment ça “merci” ? Ça ne te dérange pas mec ? “

_ Ayden : “ On doit être autonome depuis bien longtemps déjà. Leur aide était imprévue. N’en demandons pas plus. “

_ Son : “ Oui mais bon… “


Je m’avance d’un pas vers lui.


_ Ayden : “ Comme l'a dit Hazel, on ne peut pas se permettre de flancher maintenant, on va aller au bout. “


Sa tête se redresse, les sourcils levés.


_ Son : “ Oh, je pensais pas que tu nous avais écouté comme tu étais en discussion avec le vieux. “

_ Ayden : “ J’analyse l’environnement qui m’entoure. “


Puis subtilement, je connecte mes pupilles avec Blaike, qui en réponse, me lâche un sourire de satisfaction.

Décidé, ils font demi-tour, leurs regards balayant l'horizon. L’instant d’après, une idée traverse leur esprit.


_ Blaike : “ Ah oui et une dernière chose. Faites attention à l’entrée de la Zone vous serez en terre hostile. Des animaux sauvages sont présents dans un certain périmètre. “


Piquée par cette annonce très importante, la majorité fronce les sourcils.


_ Maïko : “ Nan la c’est trop ! C’est maintenant que vous le dites ?? “

_ Blaike : “ Vous êtes larges, ils n’apparaissent pas avant le crépuscule, à savoir 18h30. Si vous continuez sur ce rythme, vous aurez le temps de traverser ce périmètre dangereux sans soucis. “

_ Son : “ Le vieux vous abusé quand même ! “

_ Kona : “ Oui ! On aurait pû réfléchir autrement avec cette information ! “


Se dédouanant lui-même de cette responsabilité, il poursuit l’air impassible.


_ Blaike : “ Ils ne sont que trois. Et dans le pire des cas, quelques petites grottes sont présentes pour vous cacher. “


Au pied du mur, on accepte difficilement cette fatalité qui nous attend.


_ Ayden : “ Difficile de le défendre sûr ce coup là… “

_ Shailly : “ On peut le faire ! Comme il a dit, ce n’est pas avant le crépuscule. “

_ Hazel : “ Exact, et puis on est pas loin de l’entrée de la Zone. Continuons simplement sur ce rythme. “


Ces arguments prononcés apaisent légèrement le groupe, qui se résolve à poursuivre ce périple, la motivation encore présente.


_ Blaike : “ Bonne chance. “


Par ailleurs, nous voyons pour la dernière fois de dos le groupe de Blaike s’enfoncer en sens inverse dans les profondeurs de cette Forêt, nous laissant ainsi seuls face à la nature.

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