Alors c'est ça la laïcité !
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Alors c'est ça la laïcité !
Ou quand la peau est plus -ah là l'être près- une douleur qu'une couleur...
Faits de société
Avant-même de fleurir sur les murs de nos villes, une campagne d'affichage sauvage orchestrée par notre Ministère de l'Education Nationale vient, -avant même que ceux-là ne l'affiche vraiment mal-, contrarier la sensibilité déjà si exacerbée des français.
Provocatrice pour certains elle divise de bon matin notre société ; une rentrée dans le lard -mais pas la manière- de français déjà assez gras souillés par de nouvelles dérives idéologiques du gouvernement, il n'en fallait pas plus pour que syndicats, enseignants, parents d'élèves ou citoyens lambdas crient à l'unissons-nous : "haro sur ce baudet-gueux de Blanquer"...
Car la laïcité ce n'est pas ça. La laîcité c'est tout simplement savoir se débarrasser - à moments donnés- de sa religion et de ses signes ostentatoires affichés. Et ce n'est que ça. A l'heure ou les derniers afghans à franciser posent leur maigre baluchon, déjà l'école laïque républicaine se rappellera à leur souvenir : ils devront montrer l'exemple s'ils veulent s'intégrer en muant leur baluchon en vrai bagage citoyen.
Sur les huit affiches imposant la campagne, apparaissent des petits groupes «de vrais élèves, avec leurs vrais prénoms» - a précisé le ministre lors de sa conférence de presse - dans différentes situations scolaires : en classe, en cours de sport, en récréation, à la bibliothèque... «Permettre à Sacha et Neissa d'être dans le même bain. C'est ça la laïcité.», «Permettre à Milhan et Aliyah de rire des mêmes histoires. C'est ça la laïcité», «Tout faire pour que Imrane, Axelle et Ismail pensent par eux-mêmes. C'est ça la laïcité», peut-on par exemple lire sur trois d'entre elles...
Et voilà que pour des raisons qui pourraient paraître humanistes, des gens soient cités avec leurs vrais prénoms, alors qu'hier Mouloud était subitement rebaptisé Sébastien et Malika en Isabelle pour avoir molesté, dealé, assassiné ou seulement mal regardé Jean-Henri ! Tout était bon pour enlever à des provocateurs cette image de délinquants qu'ils s'étaient à notre grand dam, appropriée ! En ne citant plus "un chat" pour désigner "un chat" selon des consignes venues de plus haut, de pleutres journalistes y ont perdu toute crédibilité et par là-même leur raison d'êtres !
«Une honte»
(Cette campagne a suscité un torrent de critiques. «Pardon mais depuis quand des prénoms laissent présager d'une croyance ou non-croyance personnelle quelconque ?», interroge un internaute. «Ton prénom reflète ta religion : c'est donc ça la laïcité du gouvernement ?
Au-delà du vide sidéral du message, cette campagne est une honte», écrit un autre. Aux yeux d'un 3° : «la campagne du ministère sur la laïcité est bourrée de clichés racistes et passe complètement à côté de ce qu'est la laïcité». Ces affiches ne parlent pas de laïcité, mais plutôt d'“intégration”, de “multiculturalisme” et de “vivre ensemble”», souligne l'antenne seine-et-marnaise du syndicat Sud-Education. «La laïcité concerne les religions. Aucun signe religieux ou éléments symbolisant une religion n'est présent dans ces images. Ce sont donc implicitement les prénoms et leurs couleurs de peau qui signifient l'appartenance religieuse dans ces affiches.» CGT Éducation qualifie de son côté cette campagne de «scandaleuse», déplorant des «poncifs» et une «instrumentalisation d'un concept apparemment mal digéré...»)
L'école, "sanctuaire de neutralité" écrira la journaliste en terminant son article". Soit, mais sans penser pour autant qu'un sanctuaire soit un lieu religieux...
Comme quoi la religion est vraiment ancrée au tréfonds de chacun...
Ces 8 affiches, avoue de les découvrir bientôt lecteur, sur ton mur. Ou de les recouvrir !
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Un pamphlet très largement inspiré de l'article d'Aude Bariety du 27/08/2021 pour Le Figaro, que je remercie pour son talent et sa sagacité.