Comment je suis devenue maman - mon combat contre l’infertilité
Su Panodyssey puoi leggere fino a 10 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 9 articles da scoprire questo mese.
Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis!
Accedi
Comment je suis devenue maman - mon combat contre l’infertilité
La vie à deux, les tendres années.
Des causes d’infertilité il y en a beaucoup. Elle est même parfois étiquetée “inexpliquée” quand les médecins ne trouvent pas la cause des échecs répétés.
Dans mon cas, dès l’adolescence, les choses ne se sont pas mises en place normalement et même si je n’y pensais pas trop à cet âge, j’ai toujours su au fond que ça ne serait pas simple. Même si je n’imaginais pas à quel point j’avais raison.
A ce moment-là personne, même pas moi, ne s’en préoccupait réellement. A 15 ans, quelle importance ?
A 17 ans, je rencontre mon chéri, un peu plus tard je commence alors à prendre une contraception et au passage, les douleurs s’estompent, les choses se régulent et on n’y pense plus.
On profite de notre jeunesse, on fait nos études, on trouve du travail, on s’installe dans notre premier appart, puis on achète notre maison… Et les années passent.
Puis, après environ 8 ans, l’envie de fonder notre famille se fait sentir.
On se décide pour faire un grand voyage dans le pays d’origine de Chéri, l’Inde.
“Et après j’arrête la pilule et on verra bien...”
Pourquoi ne t'installes-tu pas mon bébé ?
Quelques mois passent. Les cycles après l’arrêt de la pilule ne se stabilisent pas du tout et je reviens sur le même schéma qu’à l’adolescence.
Je consulte assez vite car je sais bien qu’il y a un problème et je commence par passer une échographie. Immédiatement le diagnostic tombe, vous avez le Syndrome des Ovaires polykystiques (SOPK)
On m’explique que je produis beaucoup de follicules mais qu’ils n'arrivent pas à maturité. “Vous n’ovulez pas naturellement, où du moins pas à chaque cycle”
Le premier gynécologue consulté me parle d’abord de stimulation simple avec un comprimé à prendre et me demande de perdre du poids.
Je m’attelle à ce difficile challenge, étant en surpoids relativement raisonnable j’arrive à perdre mais pas suffisamment à ses yeux. Je prends scrupuleusement mes p’tits cachets mais rien de chez rien, calme plat.
A ce moment-là, l’angoisse commence à s’inviter dans l’équation et j’ai commencé à entendre ces sempiternelles phrases toutes faites que l’on entend toutes quand on a du mal à tomber enceinte.
“Arrêtes d’y penser !” ... “Ca viendra quand tu t’y attendras le moins !”... “C’est dans ta tête !”... (Et un petit peu dans mes ovaires tout de même ! Non?)
STOP avec ces réflexions !! Les femmes qui sont dans une telle situation, une telle souffrance n’en peuvent plus !!
La PMA - un long parcours commence
Au bout d’un an d’essai. Le gynécologue décide d’embêter un peu mon conjoint aussi avec quelques examens.
Chez Madame, tout ne fonctionne pas très bien, mais chez Monsieur Chéri alors comment ça va ?
Et là un nouveau diagnostic nous tombe sur le coin du nez… tératospermie, oligospermie, asthénospermie… tout ces mots barbares terminant en spermie n’augurent rien de bon !
Alors on fait réellement connaissance avec ce qui sera notre sujet Number One des conversations… LA PMA… Procréation médicalement assistée …
Le premier essai de stimulation en vue de notre première IAC (insémination artificielle) ne se passe pas comme prévu.
Nous sommes sur un weekend de 1er mai, et Monsieur Gygy est injoignable. mais il ne m’a donné aucune consignes alors que ma stimulation doit être suivie au jour le jour.
Ne sachant pas quoi faire, j'ai pris le traitement trop longtemps et j’ai frôlé l’hyperstimulation.
Ce qui, soit dit en passant, fait mal.
Alors plutôt que de cueillir du muguet, je passe mon 1er mai aux urgences et la tentative tombe à l’eau.
En France le nombre de tentatives prises en charge par la sécurité sociale est limité. Alors mieux vaut être bien suivi pour ne pas risquer de gâcher des tentatives. Heureusement celle-ci n’ayant pas pu aboutir, elle n’a pas été comptabilisée.
On décide alors de prendre rendez-vous dans le centre de PMA du secteur, directement à l'hôpital.
On rencontre un gynécologue à l’écoute. Qui d’ailleurs ne m’a jamais fait de réflexion sur mon surpoids ! Ce qui est rare et appréciable.
On change de protocole et c’est parti pour une série d’inséminations artificielles.
C’est surtout parti pour une longue série de piqûres, de prises de sang, d’échographies, de tests de grossesse… Et aussi d’échecs…
A chaque échec pointe le découragement, à chaque nouvelle tentative revient l’espoir…
On suit les protocoles comme des robots… Ma voiture connaît le chemin de l’hôpital par cœur.
Je suis bourrée d’hormones et par moment je ne suis plus moi-même.
“Ben pourquoi tu pleures d’un coup ? j’saiiiis paaaas !!!”
“Tu dors?... hein? Quoi? Ah non non j’suis là ! J’suis là !”
Je deviens de plus en plus dingue à chaque stimulation… Je prends du poids et je perds espoir.
Je pleure beaucoup, mes proches me voient souffrir sans pouvoir y faire grand chose. On me répète les mêmes phrases sensées me soulager, m’aider mais je n’en peux plus de les entendre… Je veux juste que l’on comprenne ma souffrance !
Et puis surtout j’ai peur de ne jamais connaître le bonheur d’être une maman !
Le Drill ovarien… Des petits trous dans les Ovaires
A ce moment-là, on veut tout tenter pour avoir notre bébé dans nos bras.
On me propose alors une opération, le drilling ovarien. On me dit que dans 50% des cas, cela permet une grossesse naturelle dans les 6 mois suivants !
Il s’agit de multi perforer la coque des ovaires, trop épaisse en cas de SOPK. Ce geste permet d’une part de faciliter l'accès des ovocytes à l'extérieur, d’autre part de détruire les kystes afin de rétablir un bon équilibre hormonal.
Génial c’est parti ! Percez-moi les ovaires !!
L’opération se passe bien, la récupération est rapide. Une journée et une nuit à l’hôpital et je rentre avec mes ovaires en passoire et un peu de mal à rigoler sans jongler mais ça passe vite.
Mais au final, percée ou pas, rien n’y fait. Il fallait tenter mais bébé ne s’installe toujours pas.
En marche vers la FIV ISCI
La FIV ISCI, c’est notre dernier espoir pour devenir parents, en dehors de l’adoption que l’on commence à envisager sans trop en parler.
Le protocole est sensiblement identique à celui que je connais déjà avec les inséminations sauf qu’il y aura en plus l’étape de la ponction, et le prélèvement des spermatozoïdes qui auront le plus de chance de féconder mes ovules… Le fameux bébé éprouvette.
A chaque ponction, nous aurons la chance d’obtenir des embryons qui seront, pour 2 d’entre eux, implantés dans mon bidon ! Oui on tente les jumeaux :-)
Les autres seront congelés pour des futures tentatives en cas de tests négatifs.
Lors de la FIV numéro 1, il y aura échec de l’implantation des embryons frais… Encore une prise de sang négative… Encore des pleurs, de la rage.
Mais l’espoir revient vite, il y a encore les petits "Findus" au congélateur ! Les doigts restent croisés. Ils vont peut-être finir par être tous déformés à force !
Ô Miracle ! Ô Joie ! Ô magie du test positif !
Ca y est, je suis enceinte.
Je n’arrive pas à y croire. Mais je ne peux m’empêcher de l’annoncer à tout le monde.
Assez vite s’incruste l’Angoisse !
Et si c’était un oeuf clair… Et si il n’évoluait pas… Et si je faisais une fausse couche ?
Je ne m’en remettrais pas ! A ça jamais !
Vient le moment de l’échographie où l’on m’annonce le pire…
“Le coeur de l’embryon ne bat pas… Il faut déclencher la fin de la grossesse”
Effondrement, immense tristesse, découragement profond… Plus envie de rien.
On prend le temps de se remettre, physiquement (que ça fait mal ça aussi) et psychologiquement. Aidée par les proches mais surtout par Chéri qui est d’un calme, d’une force, d’un optimisme à toute épreuve. Ma Force tranquille.
Alors on reprend dès que possible le chemin de la PMA pour une 2ème tentative de FIV ISCI
Je vous épargnerai tous le parcours de ce deuxième essai qui sera sensiblement le même que le premier
La fin du combat contre l’infertilité - le début d’un tout autre combat contre la maladie
Nous avons enfin eu la chance de devenir parents en 2012 après 5 ans de combat contre l’infertilité et contre mon angoisse qui il faut bien le dire a été ma première ennemie dans ce parcours.
Il y a autant de parcours PMA que de couples. Autant de manières de le vivre, de le ressentir que de personnalités.
Même si les nombreux témoignages montrent des similitudes, des points communs indéniables
Dans tous les cas c’est un parcours difficile, éprouvant, souvent long et très souvent minimisé voir incompris par l’entourage qui, en essayant d’apporter son soutien peut être très maladroit.
Mais j’ai toujours l’habitude de dire que je ne serais peut être pas la mère que je suis si je n’étais passé par ces épreuves. C’est la vie et les épreuves pour nous en tant que parents n’allaient pas s’arrêter là
Nous apprendrons quelques mois plus tard que notre fille sera handicapée à vie, touchée par une maladie rare orpheline.
À travers mes articles mon envie est de partager mon expérience, informer sur le handicap aussi, à travers notre parcours.
Mon article vous a plu, touché, interpellé ?
Si vous avez envie de découvrir notre histoire, et de découvrir mes astuces au quotidien, abonnez-vous.
Vous pouvez également me laisser vos commentaires, me raconter vos ressentis, vos expériences.
Chris Falcoz 1 anno fa
Pour être passée par la PMA pendant 15 ans, je connais bien ce parcours extrêmement difficile (hyperstimulation, mauvais suivi gynéco, prise de poids, fausse couche. Et je passe le pire).
Mais nous nous en sommes sortis, et ce parcours nous a permis d'avoir trois enfants que nous chérissons !