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Moi, la Belgique et la France

Moi, la Belgique et la France

Pubblicato 25 apr 2024 Aggiornato 20 lug 2024 Viaggi
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Moi, la Belgique et la France

Rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de débuter un conflit entre ces deux pays par des vannes de mauvais goûts. Enfin, je vais essayer, je ne promets rien !

Mes origines

Je suis Belge ! Avec des origines ici et là, en Allemagne en partie, en Wallonie et en Flandre. Même si ma mère vient de la capitale, Bruxelles, elle a déménagé pour nous faire grandir dans la bonne campagne ! Nous habitons donc dans un petit trou perdu, où presque aucun GPS d'Amazon ne peut conduire les livreurs, ce qui nous force à aller chercher des colis chez des gens qui n'ont rien demandé. Par moment, on offre même des chocolats à une pauvre dame qui reçoit trois fois sur quatre des sacs de croquettes pour chien.

J'ai connu ce petit coin de tranquillité (sauf quand les crapauds font du bruit en été, c'est un enfer) pendant toute mon enfance, et aller jusqu'à Bruxelles me semblait être le bout du monde. Bon, c'était principalement parce que je pensais que sur l'autoroute, il n'y avait pas moyen de faire une pause pipi. Jusqu'à ce que je découvre l'existence des aires d'autoroute et les stations services. Et ma vision de la distance à relativement changé depuis qu'on est parti en Bavière à neuf-cent bornes de la maison. Entre les neuf heures de trajet pour aller à Tegernsee et les quarante-cinq minutes pour la capitale, il y a une petite différence.

Pendant des années, nous n'avons pas été beaucoup en vacances : ma distance la plus grande, c'était d'aller au bord de mer dans le nord de la France parce que, je cite ma mère, "la mer en Belgique, c'est moche et il y a trop de gens, donc ça y va yolo sur les embouteillages". Bon peut-être qu'elle ne l'a pas dit comme ça, mais presque.

Première aventure en France

Tout a commencé en 2017 ou 2018 si mes souvenirs sont fiables (sans doute pas). Ma mère avait décidé d'inscrire ma sœur à un stage en France appelé "Oser sa vie". Mais plutôt que de faire les choses à moitié et de descendre de quelques centaines de kilomètres, on est allé dans le sud du pays. TREIZE heures ! TREIZE ! Dans une voiture plus chaude qu'une portion de frites laissée trop longtemps dans un micro-ondes. On partait à cinq, alors je ne vous raconte pas les difficultés pour tout faire rentrer dans le coffre de la voiture : j'ai découvert le Tetris XXL ! Ce qui nous a sauvé, c'est les tomates : c'est frais, bourré d'eau, sans ça on serait tous mort !

On était près des montagnes, dans un camping assez sympa, avec une piscine à l'eau de montagne ! Le luxe ! Ce n'est pas ironique, j'ai vraiment été nager beaucoup de fois sur la semaine. C'est à peu près le seul souvenir que j'ai de ces vacances.

Mes 14 ans et ma virée à Paris

Quand j'avais quatorze ans, mon professeur d'aïkido m'a proposé de m'emmener à un stage très important sur Paris. Le rêve ! J'étais un peu moins enthousiaste quand il m'a dit qu'il y aurait des tas de ceintures noires dangereuses qui pourrait me casser en deux. C'est con, j'avais déjà dit "oui".

Vous, chers Parisiens, vous en avez de la chance ! Vous avez chez vous le plus haut gradé Européen ! Sans la présence de mon professeur, il aurait fallu trouver un hôtel pour loger, un moyen de locomotion et de quoi manger, et surtout un moyen de convaincre ma mère de me laisser partir. Heureusement, il avait des amis dans le coin et nous avons logé chez eux.

Pour moi, petit Belge de la campagne, Paris était une sacré aventure ! Tous ces autres êtres humains, je n'étais pas habitué ! Le trafic, le bruit, la foule, c'était une première pour moi ! Mais en bon touriste, vous pensez bien que j'ai été faire une photo de la tour Eiffel ! Sauf que ce matin-là, le fils de mon prof nous avait mis en retard (il avait mon âge, il était en pleine crise d'adolescence), donc ce cliché a été pris en catastrophe en sortant de la voiture ! Admirez la prouesse de l'artiste !

Magnifique, n'est-ce pas ?

Lors des années suivantes, je suis retourné plusieurs fois sur Paris, que ce soit pour le grand stage d'une semaine à Pâques ou pour des stages d'une journée. Ce qui m'a permis de découvrir que d'être le seul ado d'un groupe est très agaçant quand tout les adultes vont boire un - c'est à dire dix- verre au bar. Pendant qu'ils descendaient des verres d'alcool, je sirotais de l'Ice Tea.

Pour la petite anecdote : après une journée de stage à Pâques l'année passée, on est parti avec les autres Belges et quelques Français boire un - donc toujours dix - verre. Les Français se sont gentiment moqué de nous en disant que puisqu'on était Belge, on allait commander de la bière. Quelques minutes plus tard, chez les Belges, pas le moindre verre de bière, et chez les Français, c'était l'inverse. Donc non, les Belges ne boivent pas systématiquement de la bière !

Les petites différences entre les deux

La première de ces différences est celle que je prends en exemple de l'humour belge. Voyez-vous, la France a comme monument la tour Eiffel, l'Italie, c'est la tour de Pise, les Américains, ils ont la statue de la Liberté ! Nous, c'est un gamin de trente centimètres qui fait pipi.

Humour belge.

Bon, on a aussi l'Atomium, donc je suppose que ça s'équilibre un peu. Et il y a aussi la Grand'Place de Bruxelles, là où j'entends toujours des tas de langues, sauf le français. Par contre, il faut qu'on parle de la statue de Saint-Michel.  Cherchez un peu sur Internet des images de la statue, ça fait peur ! Je l'ai vue de près dans un musée, et l'histoire héroïque que racontait le guide ne collait pas trop avec le visage du bonhomme.

Différence numéro deux : le système scolaire (passez ce moment si vous êtes français et un peu susceptible).

Sur ce point, je trouve la Belgique plus simple. C'est quoi c'est abréviation de la France ? CM1, CP, CE1 ?! Vous passez vraiment par l'école maternelle, puis l'école élémentaire, le collège puis le lycée ?! Je vous plains, ça sonne encore pire qu'en Belgique !

J'ai une amie en France qui m'a un jour demandé de l'aide pour ses devoirs, et elle m'a dit qu'elle était en seconde. Il m'a fallut un bon moment et un bon moteur de recherche pour comprendre que la seconde, c'est l'équivalent de la quatrième secondaire belge. Est-ce que quelqu'un peu m'expliquer pourquoi vous remontez de la sixième à la terminale ?

En Belgique, c'est trois années en maternelle, puis six années (numérotées de un à six) en primaire, puis encore six année (toujours numérotées de un à six) en secondaire. Facile.

Mais bon, vous avez la tour Eiffel, on peut pas avoir tout dans la vie, je suppose.

Parlons un peu

C'est terrible ! Je parle bien sûr des différences entre le français de Belgique et le français de France. Nos langues ont le même nom, mais on est pas d'accord sur la signification. Je vais passer sur le fait qu'on parle en nonante et vous en quatre-vingt dix...Non en fait, parlons-en quand même !

L'école, hormis la façon de numéroter vos années, ça devait être simple, non ? En cours de math, on vous demande combien font quatre-vingt plus seize. Facile ! Quatre-vingt-seize ! Et pour ceux qui se demande si on dit octante, la réponse est non ! C'est les Suisses qui font ça !

Évitons aussi le débat de pain au chocolat ou chocolatine ! Vous n'avez pas déclenché de guerre civile avec ça ? Essayez la méthode belge ! Nous, on parle de couques, et tout le monde est content !

Bon je vais aussi vous éviter tous les belgicismes, comme "biesse", "jatte", "snul" ou encore "klette". Parlons plutôt des mots que nous utilisons tous, mais qui n'ont pas la même signification. En voici quelques exemples :

Endive : Chez les français, c'est un légume amer et dégoûtant, détesté des enfants. En Belgique, les endives sont des épinards (je le sais depuis que j'ai eu le malheur de dire "oui" à une française qui m'a demandé si j'aimais les endives).

Torchon : Aucune idée de ce que c'est chez vous (peut-être un devoir mal fait), mais en Belgique, ça représente, une lavette pour le ménage.

Pistolet : chez vous, c'est une arme dangereuse que vous ne voulez pas avoir dans la bouche. En Belgique, c'est aussi un petit pain rond, et vous pouvez le manger sans que vos jours ne soient en danger.

Et pour clôturer cette publication, je vais tout de même faire un joli compliment à la France : chez vous, le papier toilette est moins cher, donc on s'approvisionne chez vous de temps en temps ! Merci la France !

Bon, à tantôt, moi, j'en ai fini avec ces carabistouilles, je retourne passer un coup de lavette sur les meubles avant de me poser devant la télé avec des frites et une bière (je ne bois pas d'alcool, je vous rassure, je vais boire un verre d'eau).

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Commento (2)

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Jackie H 6 mesi fa

Ce que les Français appellent une endive, les Belges l'appellent un chicon (et c'est depuis l'enfance mon légume préféré, je ne sais jamais quand c'est assez... cuit à l'eau salée puis braisé à la poêle avec une cuillerée à soupe de jus de cuisson, un fond de bouillon de bœuf et saupoudré de noix de muscade (un peu, pas trop)... mmmmhhhh....

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Elysio Anemo 6 mesi fa

La seule personne qui a pu me faire manger un morceau de chicon depuis mes quatre ans, c'est mon professeur d'aïkido, il les fait plus caramélisés, ce qui les a rendu comestibles

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