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Lettre d'un battement de vagues

Lettre d'un battement de vagues

Pubblicato 4 nov 2024 Aggiornato 4 nov 2024 Poetry and Songs
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Lettre d'un battement de vagues

Toi qui me lis, entends-tu mon cri ? 

Il me semble que ma bouche se tord dans tous les sens permis à l'imagination humaine et que les sons ne transpercent pas, que les sons n'atteignent aucune oreille, et que je me retrouve démuni, seul idiot de mon pesant ressenti.

Je ne t'ai pas raconté les lentes et harassantes soirées que j'ai passé allongé, le dos nu sur la plage, la peau tuméfiée par un sable si gros qu'on pourrait se m'éprendre à penser qu'il s'agit de grains de sel, dans le noir intense, dans les malentendus de la nuit. Ces minutes-là s'éternisent, elles prédestinent au corps une vague trop forte, envoyée par les forces impénétrables de la mer pour m'emporter en son sein.

Ces levées de nuit, je crie à l'océan que c'est un incompétent, qu'il n'a rien de terrifiant, que ces profondeurs, je n'y crois pas, que les monstres de la mer, je demande à les voir. Oui, les voir au moins une fois. L'océan, il pourra faire ce qu'il veut de moi ensuite, je ne me débattrai pas, mais je dois voir les monstres pour les confronter aux miens.  Je n'aurais pas le temps d'en parler, le sel dans ma bouche, l'eau dans mes poumons... Sois sûr que je n'aurais pas le temps d'en parler. Mais dans la précipitation, je pourrais sans conteste faire l'inévitable comparaison.

Les monstres de la mer, les monstres de la terre et tous ceux qui s'agrippent à la vie au fond de moi... Je dois me choisir un camp.

Dans le même temps, cette interrogation me tiraille, sais-tu ce que j'ai avec les soirs, car je l'ignore. Les soirs bondissent, me harponnent, cherchent à me faire le coupable et la victime, en même temps. Les soirs volent les scintillements du soleil, les soirs font stagner les disgrâces que l'ont voudrait effacer au jour.

Ce dont les flots m'investissent au matin d'un regard posé sur une rive que personne n'est encore venu piétiner, est mon secret, ma bouée de sauvetage. Je dirais que j'ai dormi à la belle étoile pour m'endurcir. Puis j'ajouterais que j'ai découché pour compter les étoiles, pour espérer croiser la route d'une toute petite étoile mourante et la soutenir pour les derniers éclats de lumière qu'il lui reste et que j'ai le pouvoir de voir, de ressentir. Je dirais qu'il fallait que je t'écrive les débordements de mon cœur et puis ils riront de moi. Mais si je précise que je m'adresse à toi, les rires ne perdureront pas. 

Ce n'est pas la femme qui m'invite à confondre tout ce que j'ai vécu de beau et tout ce qui me reste à expérimenter de si sombre. Ce n'est pas de sa faute. Les circonstances veulent que ma réalité ne peut se greffer à la sienne, que nos mondes ne s'imbriquent pas ailleurs que dans cette imagination obsédante, plaignante, omniprésente et dont je suis le premier acculé. 

Son adresse, je la connais par cœur. Il a suffit que je la découvre une fois pour que je m'en souvienne toute une vie. Je pourrais tenter de lui écrire, tenter de coucher ce qui m'attire tant. Les nuits allongés sur le sable ne m'ont rien pris, ni les insomnies. Les vœux d'oubli ne veulent pas de moi. 

C'est comme être aimanté à son sein, toujours fidèlement lié à sa main qui articule un au revoir. Celui que je peine à lui adresser, celui que le froid de la nuit se refuse à m'ôter, un au revoir, une agonie et dans le fond, un tsunami.

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