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Chapitre 20

Chapitre 20

Pubblicato 18 dic 2024 Aggiornato 18 dic 2024 New Romance
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Chapitre 20

Le réveil est teinté de cette étrange nostalgie post-concert, un mélange d’euphorie qui s’éteint doucement et de douleur sourde, exacerbée par l’agitation de la veille. Matt, fidèle à sa gentillesse, avait insisté pour me raccompagner avec le van du groupe. Je lui en suis sincèrement reconnaissante, même si ce geste m’avait laissée avec un arrière-goût d’humiliation, ravivant ce sentiment d’infériorité que j’essaie constamment de repousser. Ce besoin d’assistance, bien que parfois nécessaire, reste un coup porté à mon orgueil.


Assise sur le bord du canapé-lit, je m’apprête à écrire un message rapide à Savannah pour lui raconter les moments forts de la soirée. Je m’imagine déjà ses réponses pleines d’enthousiasme et de gifs exagérés. Mais avant que mes doigts n’aient pu taper une seule lettre, la sonnerie stridente de mon téléphone brise ma concentration. Instinctivement, une seule pensée me traverse l’esprit : Il n’y a qu’une personne qui pourrait m’appeler directement.


— Bonjour maman, dis-je en décrochant, tentant de contenir un soupir déjà sur le bord de mes lèvres.


J’entends une légère pause, le bruit de fond d’une circulation dense en arrière-plan. Puis, sa voix habituelle, toujours contrôlée mais chargée d’une émotion difficile à décrypter, résonne dans mon oreille.


— Avy ! J’avais peur que tu ne me répondes pas. Je suis à New York, dans un taxi. J’ai besoin que tu me confirmes ton adresse.


Mon cœur rate un battement. Non. Pas ça. Une vague de panique me submerge. Elle ne peut pas être là, pas maintenant. Mon esprit s’emballe, cherchant une excuse, un moyen de repousser l’inévitable. Mais rien ne vient. Absolument rien. Je suis prise au dépourvu, et malgré moi, les mots franchissent mes lèvres, bredouillés et hésitants :


— Oh… euh, d’accord… c’est… 347 Morgan Avenue, Loft 3B.


À peine raccroché, je fixe mon téléphone, le cerveau en ébullition. Pourquoi maintenant ? Pourquoi elle ? Pourquoi cette visite impromptue ? Elle ignore tout de ma vie actuelle. Tout. Mes difficultés, mon fauteuil roulant, mes douleurs. Tout ce qu’elle croit savoir de moi appartient à une version passée, une Avery qu’elle s’efforçait de modeler à son image. Comment vais-je cacher tout ça ?


Le temps de formuler une stratégie, de trouver une contenance, la sonnette de l’appartement retentit. Vingt minutes. C’est tout ce que j’ai eu. Je me lève lentement, ma canne en main, m’efforçant d’afficher une posture naturelle malgré la douleur qui me traverse à chaque pas.


Lorsque j’ouvre la porte, elle est là, Elizabeth Harper dans toute sa splendeur. Tailleur Chanel noir parfaitement ajusté, lunettes de soleil aux branches dorées posées sur son nez droit, et derrière elle, deux valises en cuir impeccablement coordonnées. Elle semble sortie d’un catalogue de luxe. Pas une mèche de cheveux châtain clair hors de place.


— Maman, dis-je avec un sourire forcé, tentant de masquer l’agitation qui grandit en moi.


Elle retire ses lunettes d’un geste fluide et me détaille rapidement du regard, son expression neutre basculant presque imperceptiblement vers une légère perplexité. Si elle a remarqué la canne que je tiens, elle ne dit rien pour l’instant.


— Avery, ma chérie ! Tu es toujours aussi menue, mais tu as l’air… fatiguée, non ? Tu manges suffisamment ?


Je ne réponds pas. Mon regard glisse rapidement vers ses valises, et une réalisation brutale s’impose : elle n’est pas venue pour une simple visite de quelques heures.


— Tu restes… ici ? demandai-je en tentant de garder ma voix légère.


— Évidemment, où voudrais-tu que je dorme ? Dans un hôtel ? Tu es ma fille, après tout.


Je serre discrètement les dents, me demandant si ce commentaire n’était pas une petite pique déguisée. Un silence s’installe pendant une seconde de trop. Elle s’avance dans mon appartement, me forçant à reculer pour lui faire de la place.


Mon loft, habituellement mon refuge, semble soudain minuscule et oppressant en sa présence. Tandis qu’elle observe les lieux, je m’interroge sur ce qu’elle voit. Le canapé-lit en désordre, les meubles bon marché, la canne posée nonchalamment près du canapé, les cartons remplis d’équipements audio. Elle doit se demander ce qui a bien pu arriver à sa "petite fille parfaite".


— C’est… mignon, lâche-t-elle finalement, ses yeux s’arrêtant sur un poster de Shadow Reign accroché au mur. Oh, tu écoutes toujours ce genre de musique ? Je pensais que tu aurais évolué un peu…

Je sens une vague de colère monter en moi mais je la ravale. Ce n’est que le début. Les prochains jours vont être longs. Très longs.


— Ça fait combien de temps ? demande-t-elle, étonnamment sans son air suffisant habituel.


— Qu’on ne s’est pas vu ? Trois ans, je dirais, répondis-je en feignant l’indifférence.


— Je ne parle pas de ça, Avery Harper ! Je parle de… ça, là.


Elle désigna d’un geste bref et un peu désinvolte mon état, ses doigts pointant ma canne et mes jambes.


Je sens une boule d’agacement se former dans ma gorge. 


— Comme si on était assez proche pour que je me confie à toi, murmuré-je, le regard détourné.


Son expression change légèrement, comme si mes mots venaient de la piquer au vif. Elle croise les bras, ce qui chez elle est plus un mécanisme de défense qu’un signe d’hostilité.


— C’est à cause de ton état que tu refuses de revenir à Nashville ? C’est pour ça que tu restes ici à… à t’isoler ?


— Roh, maman, soupiré-je, lasse. Pourquoi es-tu réellement là ?


Elle mit un instant à répondre, son regard se perdant sur les meubles modestes de mon appartement. Ce n’est pas un regard critique cette fois, mais quelque chose de plus... vulnérable.


— Parce que tu es ma fille, et que je t’aime, finit-elle par dire, sa voix plus douce qu’avant.


Je reste silencieuse, surprise par ce ton inhabituel. Mais, bien sûr, elle ne peut pas s’empêcher d’ajouter quelque chose qui brouille tout.


— Et aussi parce que ton père et moi divorçons.


Elle lâche ça comme un cheveu sur la soupe, sans préambule ni émotion particulière. Le choc me coupe presque la respiration.


— Quoi ?


Elle hausse les épaules, son masque de contrôle glissant légèrement.


— Il a fini par me tromper avec sa secrétaire.


Et voilà. Elizabeth Harper, toujours aussi douée pour éclipser les autres avec ses propres drames.


Je n’arrive pas à décider si je devrais rire ou pleurer.

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