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L'Homme tranquille (The Quiet Man, John Ford, 1952)

L'Homme tranquille (The Quiet Man, John Ford, 1952)

Pubblicato 25 giu 2020 Aggiornato 25 giu 2020 Cultura
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L'Homme tranquille (The Quiet Man, John Ford, 1952)

J'adore John FORD lorsqu'il fait des westerns et des drames situés aux USA, le ton y est toujours très juste. Mais sa comédie irlandaise "L'Homme tranquille" me fait rire jaune. Les qualités cinématographiques du film, je les voie, notamment la beauté des paysages, volontairement artificialisés par la photographie et le cadre pour souligner le caractère fantasmée d'une Irlande de carte postale. Mais je n'adhère pas du tout à l'histoire que je trouve affreusement réactionnaire en dépit de toutes les démonstrations qui tentent de prouver le contraire. Réactionnaire et content de l'être sur l'air de "ah c'était le bon vieux temps, celui des verts pâturages où l'on savait vivre, où l'on était bien entouré par la chaleur humaine de la communauté et où on ne souffrait pas de maux existentiels tant chacun et chacune savait rester à sa place". Sauf que cette petite communauté villageoise certes joviale et conviviale mais où l'on pratique l'entre-soi et la beauferie autosatisfaite n'accueille Sean l'américain (John WAYNE) que parce qu'il a ses racines dans le pays. La scène du bar montre bien que s'il n'avait pas eu le bon mot de passe, celui de ses origines, il aurait été exclu. D'autre part si Sean retourne au pays de ses ancêtres c'est pour se ressourcer après un drame (remarquablement filmé et intégré dans le récit) qui lui a coûté sa combativité, c'est à dire sa virilité. Laquelle revient le titiller sous la forme d'une mégère très près de ses sous (Maureen O HARA) et de son frère caractériel (Victor McLAGLEN) avec lequel il se lance dans un concours de bistouquette… euh non, de poignée de main (c'est qui-qui se-rrera le plus fort, Trump ou Macron? ^^^^^). Heureusement le bain de jouvence à base de traditions qui fleurent bon le terroir, bastons, parties de pêche, fêtes de la bière, course de chevaux avec pour trophée le chapeau des spectatrices (forcément spectatrices des exploits de ces messieurs) fonctionne à ravir. Mary Kate peut jubiler, elle a réussi à réveiller le fauve, celui qui la traîne devant tout le village sur le mode primate "Moi Tarzan, toi Jane" et pour lequel elle va se hâter de confectionner de bons petits plats. Parce qu'une femme de caractère, c'est juste une frustrée en attente de l'homme qui viendra la dompter et réveiller ses instincts de ménagère accomplie. De ce point de vue, la mission est réussie.

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