

ARWEN
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ARWEN
ARWEN
Dix ans déjà que tu es née.
Dix ans déjà que nous sommes privés de toi.
Dix ans déjà…dix ans de trop.
Dix ans déjà que nous t’attendons.
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Elle frappera timidement à la porte. Trois petits coups. Elle ne sonnera pas car elle sera trop intimidée. Une entrée discrète, comme elle sans doute.
Je lui ouvrirai et la reconnaitrai aussitôt. Arwen. Ma petite fille. Sans un mot, je lui prendrai la main, doucement, comme dans un rêve, sans l'effrayer. Ensemble nous monterons l'escalier qui va à la bibliothèque. Je lui montrerai sa photo, son unique photo. Elle à deux jours sur ce portrait d'un bébé aux yeux fermés.
Elle ne se reconnaitra peut-être pas. Ce sera drôle ! Et tellement émouvant.
Ce jour-là quel âge aura-t-elle ? Quinze ans ? Vingt ans ? Trente ans ? Qu'importe elle sera là. Arwen. Ma petite fille.
Après avoir contemplé ensemble cette photo du passé, nous passerons au présent. Je la prendrai dans mes bras, je l'enlacerai, pour la première fois. Nous nous serrerons l'un contre l'autre pour garder à tout jamais l'empreinte de nos corps. Elle ma petite fille, moi le grand père.
Enfin je lui parlerai : "il y a tellement longtemps que je t'attends, que nous t'attendons ta grand-mère et moi. Arwen.ma petite Arwen, ma petite fille lointaine."
A prononcer ainsi son prénom, mon cœur battra fort, si fort qu'il sera dur à calmer. Que de temps perdu ! Que d'amour gâché !
Je pleurerai un peu, pas trop pour ne pas l'effrayer. Ces moments seront si fragiles qu'un souffle de vent pourra les briser.
Je ne sais pas combien de temps nous resterons liés ainsi. Mais je suis sûr d'une chose : cela sera un des plus beaux moments de ma vie, à tout jamais.
Mon Dieu qu'elle vienne ! Vite !
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Où es-tu? Où te caches-tu?
Mon attente est toujours vaine.
Il me reste l’espoir.
Et seulement l’espoir.
Mais l’espoir fait vivre.

