La période bleue de l’artiste-entrepreneur (Partie 1)
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La période bleue de l’artiste-entrepreneur (Partie 1)
Depuis mon début de carrière en tant qu’indépendant, j’ai plus tendance à me voir comme un artiste qu’en un chef d’entreprise. Au fur et à mesure le rapport naïf que j’avais à l’écriture a changé.
J’aimerais surtout vous partager ma vision artistique de ce que j’appelle l’artiste-entrepreneur.
Si je vous disais que nous sommes tous des Picasso en herbe, vous me direz que je suis bien présomptueux.
Je vous rassure vous auriez raison.
Nous avons tous un point commun avec cet illustre artiste : la période bleue.
Pourquoi je vous parle de cette œuvre de jeunesse qu’il a faite à 20 ans ?
Cet intervalle artistique dans la vie de Picasso se caractérise par la misère, la pauvreté et la mélancolie après la perte d’un de ses amis artistes.
Intervalle au combien singulier en qu’il a été le début d’une série de tâtonnements expérimentaux pour trouver son style.
Misère, pauvreté et mélancolie, sont des sentiments que l’on éprouve tous au début d’un métier-passion :
- · Un porteur d’un projet low-tech ou non, qui ignore s’il pourra vivre de sa solution
- · Un/Une écopreneur.e qui désire être aligné à ses convictions écolos
- · Un jeune auteur qui veut vivre de sa plume
- · Un freelance engagé qui met ses compétences aux des causes qui lui tiennent à cœur.
- · Un intermittent du spectacle qui veut participer à son échelle à la diffusion de la culture par des œuvres qui le touche.
Si l’on se réfère à la production artistique picassienne : on distingue la période bleue où il se cherche et la période rose qui correspond où il devient un artiste prolifique et respecté.
I) L’intervalle entre sérendipité et précarité
a) Des sentiers de la précarité à la zone de génie
Pour moi, la période bleue correspond à la phase d’un projet où l’on rencontre désillusion et solitude avant d’atteindre la période rose soit sa « zone de génie ».
Le cubisme est alors la forme artistique dans laquelle il pourra exprimer son talent à son paroxysme.
Si vous attachez plus d’importance au processus créatif qu’au résultat généré alors vous êtes sans doute un « artiste-entrepreneur ».
Tel un tailleur de pierre, vous polissez votre art et votre créativité au fil des rencontres et des projets proposés.
Si vous attachez plus d’importance au message délivré plutôt qu’à la rentabilité de votre affaire alors vous êtes semblable à un artisan.
Il est légitime d’être en proie aux doutes quand on a fait le grand saut dans l’inconnu mais qu’on est passionnés.
C’est ce qu’il m’est arrivé de constater lors de ma lecture de « Blue Period », un manga de Tsubasa Yamaguchi, une ancienne étudiante d’art japonaise.
On n’y suit Yatora Yaguchi, un lycéen sans histoire qui tente de tout faire pour se fondre dans la masse, jusqu’au jour où il tombe sur la toile d’une camarade qui le bouleverse.
A tel point qu’elle qui va susciter en lui la passion de la peinture.
Cette toile aura un tel impact sur lui, que ses journées quelques peu ternes vont se colorer . Il s’engagera alors dans une carrière artistique et voudra intégrer la prestigieuse école de Geidai.
Issu d’une famille modeste, il a tout de même une certaine pression à la réussite après que ses parents aient décidé de le soutenir après avoir vu sa motivation et son sérieux.
Quand bien même il est passionné et assez doué, il sera confronté à la dure réalité, le talent ne suffit pas.
b) Passion contre questions
Ce manga est très touchant car il aborde la rencontre personnelle d’un jeune homme avec une passion, qui de de façon progressive va être au centre de sa vie.
On y aborde les questions suivantes :
- · Est-ce qu’on peut vivre de sa passion ?
- · Est-ce qu’on doit vivre de sa passion ?
- · Jusqu’où l’on suivre sa passion ?
- · Comment gérer la découverte d’une passion sur le tas ?
- · Comment la faire accepter à son entourage ?
- · Comment gérer le syndrome de l’imposteur dans une nouvelle discipline ?
« Faire ce qu’on aime, c’est pas toujours une partie de plaisir tu sais…. » — Yatora Yaguchi Blue Period Tome 3 –
« En art, l’échec n’existe pas » — Madame Saeki- Responsable du club d’art du lycée de Yatora, tome 3.
II) La période bleue entre fiction et réalité
a) Ethique contre Conformisme
Pour poursuivre le lien entre « la période bleue » et « l’artiste-entrepreneur », j’aimerais vous parler d’une dualité dans une œuvre qui m’a marqué : Howard Roark et Peter Keating dans la Source Vive d’Ayn Rand
D’une part, Howard Roark l’architecte «anti-conformiste » et « artiste entrepreneur » qui ne veut pas conformer son art aux traditions et institutions académiques. Pour ce choix de cohérence, il va longtemps vivre des périodes de galères au nom de son éthique.
De l’autre, on a Peter Keating, l’architecte « conformiste » qui n’est pas réellement passionné par son métier, il préférait être peintre bien qu’il n’ait pas vraiment de talent pour la discipline.
Il renonce à ses rêves pour le prestige et un succès éphémère dans l’architecture.
Ces deux personnages représentent bien l’ambivalence de la nature face à la passion : le biais de cohérence par le désir d’être aligné et la dissonance cognitive par les mécanismes de défenses que l’on met en place pour ne pas se lancer à fond dans un métier passion.
Howard Roark va vivre une « période bleue » ou traversée du désert, et a-t-il raison de s’infliger ça au nom de son éthique ?
Son côté visionnaire et de son talent seront-ils bien perçus un jour ?
Peter Keating a-t-il raison de se protéger des insécurités liée à une passion en y préférant le prestige et la sécurité qu’offre le conformisme, quitte à renier ce qui fait son individualité ?
Misère, pauvreté et mélancolie : caractéristiques de la “période bleue” de la vie artistique de Picasso sont présentes dans ses deux parcours.
Même s’il s’agit d’une œuvre qui vante les mérites de l’entrepreneur, la réponse se trouve bien évidemment au milieu de ces deux personnages archétypaux.
Etre le héros de sa propre aventure, c’est aussi être un funambule, C’est vertigineux.
Vertigineux, quand bien même nous avons un avons des convictions et un message à porter.
Suivre ces deux modèles de vie pour « passer du bleu au rose » n’est pas envisageable et peut être paralysant.
b) La palette de couleur : l’alternative pour passer du bleu au rose
L’artiste peintre qui va chercher une couleur spécifique pour exprimer l’intensité de son œuvre, il va faire plusieurs associations de couleur jusqu’à en être satisfait.
Certains écopreneurs, entrepreneurs ou porteur de projets le font à leur en pivotant et enchainent les projets jusqu’à trouver la couleur qui leur correspond.
En faisant des sides-projects jusqu’à trouver la formule qui leur permettra à la fois d’exercer leur passion, d’en vivre et d’apporter un maximum de plus-value aux personnes qui solliciteront leurs services.
Des exemples concrets :
· Un écopreneur qui aide et forme des aspirants entrepreneurs écologiques à développer leurs projets (ici)
· Une entreprise low-tech viable (ici)
· Un jeune autrice qui fonde son école d’écriture (ici)
· Un copywriter qui fonde son programme d’écriture (ici)
Voyez la période bleue est un mauvais moment à passer pour toute personne qui a un message fort à transmettre.
Moi en tant que jeune indépendant et copywriter, qui projette de devenir un entrepreneur low-tech.
Je suis en pleine période bleue, j’oscille entre doutes et confiance en l’avenir .
Confiance en ce que mon message est audible: Les mots peuvent être un accélérateur dans la transition écologique.
Pour moi les mots sont la première porte vers de nouveaux imaginaires plus sobre et ça me remplit d’espoir.
Espérons que j’ai réussi à vous le communiquer.
Merci de votre attention !
PS : Vous avez aimé ce texte et vous êtes un entrepreneur engagé dans la transition écologique, n’hésitez pas à me contacter via mon LinkedIn