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Et si l'on reparlait de la "mémoire de l'eau"?

Et si l'on reparlait de la "mémoire de l'eau"?

Pubblicato 16 feb 2022 Aggiornato 16 feb 2022 Salute
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Et si l'on reparlait de la "mémoire de l'eau"?

La mort ignorée du Professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine en 2008 pour la co- découverte (avec Françoise Barré-Sinoussi et Harald zur Hausen) en 1983 du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) il y a quelques jours, me fait repenser à un autre personnage qui, en son temps, fit couler beaucoup d’encre avec sa théorie sur la mémoire de l’eau. Je veux parler de Jacques Benveniste.

Il n’est pas question ici de défendre l’un ou l’autre de ces chercheurs dans un domaine qui m’est inconnu même en tant que médecin, mais de rapporter les faits, rien que les faits ; tout un chacun étant parfaitement capable de les analyser, les confronter et de conclure sans l’aide de quiconque.    

Il y a quelques semaines encore, Luc Montagnier interrogé sur LE Covid osa déclarer que ce virus avait été synthétisé pour partie en laboratoire à partir d’un Coronavirus standard, ce que beaucoup de généticiens semblent confirmer maintenant. Cela lui valut les agressions verbales les plus grossières jusqu’au mot d’un de ses confrères « Mr Montagnier est un vieil homme sénile qui ne sait pas ce qu’il dit ».

Aucun individu ne mérite un tel jugement.

Jacques Benveniste, avant d’être mis à l’index, avait acquis une notoriété mondiale en découvrant un facteur activateur des plaquettes sanguines (PAF), molécule synthétisée par des cellules activées, entraînant entre autres l’agrégation plaquettaire. Cette découverte fondamentale le mit immédiatement sur la liste des nobélisables.

Mais affirmer avec son équipe de l’INSERM en 88 que l’eau possédait « une mémoire » voilà qui frôlait l’inconcevable et qui demeurait irrecevable.

L’eau, cette étrange molécule, majoritaire sur notre terre et dans le corps des vivants, l’eau cet élément présent (unique au monde) sous quatre formes : gazeuse, liquide, solide et « éthérée » avec ces si singuliers cristaux de neige dont pas un n’est identique. Cette eau définie comme inodore, incolore, insipide et sans laquelle aucune vie n’existe.

L’eau enfin capable d’être douce, détendant, dans laquelle on peut s’immerger avec tant de ravissement, pouvant éroder la plus solide des pierres, responsable aussi des plus grandes catastrophes naturelles…

Allons donc ! N’en jetez plus. Une mémoire maintenant…

Très schématiquement, l’ensemble des résultats expérimentaux obtenus démontraient sans aucune discussion possible que l’on obtenait des effets biologiques spécifiques avec de très hautes dilutions de substances actives. Ces très hautes dilutions du produit actif (au-delà du seuil de 10-18  )   correspondaient à la disparition des molécules dans les dilutions.

Pourquoi une « mémoire » ?

Benveniste avait pu démontrer que l’eau mise en contact avec la substance active à tester se chargeait d’une mémoire capable ultérieurement sans la présence de la moindre molécule de cette substance de réaliser les mêmes effets biologiques que précédemment. L’effet se propageant par l’eau de proche en proche grâce à un signal électromagnétique.  

De nombreuses reprises des conditions de l’examen amènera des résultats le plus souvent probants, mais pas toujours (ce que Benveniste expliquera très clairement) mais « sèmera » le doute chez les « savants animés des meilleures intentions du mooonde » » et non des moindres puisqu’il fallait y ranger Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel de physique 1991 ou Georges Charpak, prix Nobel de physique 1992.

 

Pourtant, dans les années 80, d’autres chercheurs obtiendront exactement les mêmes résultats, se gardant cette fois de parler de « mémoire de l’eau ».

Citons parmi tant d’autres les résultats d’une équipe de la faculté de pharmacie de Montpellier dirigée par un professeur d’immunologie, Madeleine Bastide, dont les résultats seront publiés dans un article de l’International Journal of Immunotherapy. On peut citer, parmi d’autres également, les travaux coordonnés par le professeur Marcel Roberfroid de l’université de Louvain, biochimiste, qui parviendra aux mêmes conclusions dans les années 90 sur une étude de 3600 expériences !

Alors ? Pourquoi cette descente aux enfers chez ce chercheur considéré jusqu’alors comme « sérieux » et qui sera totalement discrédité après de tels propos, voyant les crédits alloués à son unité, supprimés et qui subira un départ à la retraite anticipée en 1995 ?

 —  Les chercheurs français ne s’apprécient guère et seule compte la recherche fondamentale par rapport à la recherche appliquée. L’establishment scientifique est hostile à tout ce qui concerne la recherche appliquée.

 —  Tout « chercheur » qui n’appartiendrait pas au groupe dominant (celui des prix Nobel 1965, Lwoff-Monod-Jacob, puis de leurs héritiers à l’Institut Pasteur) est considéré comme quantité négligeable. On voit pourtant aujourd’hui où les conflits de chefs ont entraîné ce haut lieu de la recherche avec une absence de « vaccin » contre le Covid.

 —  Mais avant tout et surtout, pourquoi ne pas appeler un chat, un chat ? Pourquoi ne pas avancer comme argument prioritaire (voire unique) la TRÈS faible rentabilité d’une telle découverte sur le plan pécuniaire et donc le désintérêt des gouvernements et des laboratoires (amenant le déremboursement des soins homéopathiques par notre éphémère ministre de la Santé, Agnés Buzyn).

Claude Allègre l’avait pourtant écrit en avril 2007 dans l’ouvrage Ma vérité sur la planète, paru chez PLON en avril 2007 :

Les études scientifiques, aussi convaincantes soient-elles, ne déclenchent pas à elles seules les actions utiles pour modifier tel ou tel comportement, telle ou telle réaction politique…

… L’économie seule gouverne et si l’intérêt économique de telle ou telle action n’est pas démontré, rien ne se passe !

 Bah ! Oublions tout cela… Pour ma part je n’y pense que lorsque je suis en plongée… J’évoque alors mes amis les requins qui détectent l’odeur du sang (un litre suffit) à deux kilomètres à la ronde. La personne qui saigne s’agite me direz-vous ? Mais ils détectent aussi ce sang sans la moindre personne dans l’eau… et il n’existe non plus la moindre molécule de sang en suspension dans cette très, très, très haute dilution.

La vérité, tôt ou tard, finit toujours par triompher. Soyons patients. Je conclurai ce mot d’humeur en constatant que décidément rien ne change dans notre pays rendant la phrase de Claude Allègre plus que jamais d’actualité…

Et ce mot d’humour du général de Gaulle pour terminer sur une note gaie:

Un chercheur qui cherche, ça se trouve, mais un chercheur qui trouve, ça se cherche !

Réf. biblio: Ma vérité sur la mémoire de l'eau / Jacques Benveniste/ Albin Michel/ avril 2005

Photo: istock

                       

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