Et si ça marchait!
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Et si ça marchait!
Le président Joe Biden a promis de réduire drastiquement le nombre de fumeurs aux USA, le cancer dû au tabac étant la deuxième cause de mortalité après les maladies cardio-vasculaires.
Son objectif est de réduire le nombre de décès de 50% sur une période de 25 ans.
Si le souhait est respectable, la méthode pour y arriver reste par contre étonnante. Joe Biden, par l’entremise de la FDA (Food and Drug Administration), veut réduire considérablement le taux de nicotine des cigarettes vendues chez eux. La FDA, favorable à une réduction du taux de nicotine dans les cigarettes, s’était déjà engagée en avril 21 à interdire la vente de cigarettes mentholées, considérées comme une porte d’entrée vers le tabagisme, notamment pour les jeunes (Interdiction qui en Europe remonte à mai 2020).
Les « y’a qu’à, faut qu’on » peuvent donc se réjouir, on a trouvé le remède miracle. Il suffisait de ! Et comme toujours la solution la plus simple reste la plus efficace.
Petit rappel des faits :
On sait mesurer, grâce à une machine dite à fumer, ce qui se dégage du tabac grillé.
La fumée, aspirée par la machine à intervalles réguliers, va déposer ses microparticules sur un filtre. Ce condensat tache le filtre en brun. Il contient la totalité de la nicotine et de la vapeur d’eau condensée que l’on dose et un mélange de plus de 4000 molécules que l’on nomme goudron.
C’est dans ce goudron que l’on range de nombreuses substances cancérigènes : hydrocarbures polycycliques aromatiques (benzopyrènes, dibenzoanthracènes pour les plus célèbres), nitrosamines, métaux (nickel, cadmium, arsenic, chrome et polonium). Cette liste est loin d’être exhaustive et il existe également de nombreux produits irritants et d’autres favorisant la carcinogenèse.
Le rendement en goudrons inscrit sur les paquets de cigarettes se contente d’être un rendement mesuré dans des conditions données par une machine à fumer ce qui ne signifie rien quant à l’importance de l’inhalation de cette substance. Nous trouvons certaines cigarettes européennes dont le rendement en goudrons est particulièrement bas et qui comprennent des taux de nitrosamines beaucoup plus élevés que d’autres cigarettes à rendement en goudron faible ! Donc beaucoup plus dangereuses.
Le goudron inhalé par un fumeur lors d’une vie de fume n’est pas une vue de l’esprit. On évalue à 4kg, le poids de goudron qui se déposera au cours de sa vie dans ses poumons ! Heureusement que le fumeur tousse…
Il suffit de voir en salle d’autopsie la coloration noirâtre d’un poumon de fumeur pour comprendre de quoi on parle (rose clair au départ).
L’arrivée des photos sur les paquets de cigarettes depuis le 20 avril 2011 est, en la matière, éloquente… Mais le choc passé, digéré (aidé parfois au début par un étui de paquet à cigarettes), le fumeur intègre bien souvent cette donnée comme les précédentes… en l’ignorant !
- Une autre partie de la fumée est un courant gazeux qui ne fait que passer à travers le filtre sans rien déposer. Cette phase se compose d’oxygène et d’azote (comme dans l’air respiré, mais en plus petite concentration pour l’oxygène), de gaz carbonique (en beaucoup plus grande concentration que dans l’air respiré) et en monoxyde de carbone (CO) en concentration importante (3 à 6 %). C’est ce gaz qui est responsable de l’obstruction progressive des artères du fumeur.
Ceci vaut pour le tabac fumé uniquement.
Pour résumer :
- La nicotine n’est pas cancérigène, mais est responsable de la dépendance.
- Le goudron est constitué par tout ce qui est inhalé lors d’une bouffée de cigarette sans la vapeur d’eau condensée et la nicotine.
- La cigarette allumée, ça n’est pas que des microparticules d’une taille de l’ordre de 0,2 micron (µm) qui traversent les alvéoles pulmonaires, ce sont aussi des gaz.
Parmi eux, le monoxyde de carbone (CO) est responsable de l’athérosclérose chez le fumeur (artères bouchées) et constitue, bien avant le dysmétabolisme, la première cause d’artérite.
La nicotine est donc bien responsable, et on le sait depuis des décennies, de la dépendance du fumeur à la cigarette. Plutôt que d’augmenter indéfiniment le prix du paquet de cigarettes, qui, on l’a vu, ne profite JAMAIS au fumeur mais TOUJOURS à l’État et fait payer un lourd tribut aux populations en grande précarité, aggravant encore leur paupérisation… on a dorénavant le remède miracle et on s’étonnera de ne pas y avoir pensé plus tôt !
Les cigarettes au qualificatif de « light » et « ultras light » qui vantaient la douceur de ces cigarettes et leur moindre nocivité qui plaisaient à la gent féminine, avaient été supprimées par une directive européenne de 2003. Ces cigarettes moins chargées en nicotine restant tout aussi nocives, voire plus, que les cigarettes exemptes de toute mention.
En effet, le fumeur « addict » confronté à ce type de cigarette moins dosée en nicotine va compenser inconsciemment pour avoir « sa dose » et saturer les récepteurs nicotiniques du cerveau en tirant davantage sur sa cigarette, inhalant de ce fait autant de nicotine (qui ne crée que la dépendance) mais surtout beaucoup plus de goudron et de monoxyde de carbone. Cette cigarette était donc plus néfaste que sa grande sœur non « gratifiée » de ce qualificatif !
C’est exactement la même chose avec les cigarettes électroniques lorsque l’on diminue coûte que coûte ou trop vite la teneur en nicotine de la préparation. « L’ex fumeur » peut alors passer son temps à vapoter pour compenser son « craving ». Mais là (n’en déplaise à nos gouvernants pas contents du tout que les produits des e-cigarettes soient taxés à 5,5%) le danger est pratiquement inexistant.
Nous voilà donc revenus aux USA à la case départ avec une volonté acharnée de diminuer la concentration en nicotine des cigarettes en connaissant pertinemment (du moins je l’espère) les conséquences d’une telle mesure.
Inéluctablement, cette décision va entraîner une augmentation certaine à terme des maladies cardio-vasculaires (secondaires à l’artérite) et des cancers imputables à la cigarette (goudron).
Une question titille l’esprit et se pose alors naturellement :
Que veulent vraiment les gouvernants de tous poils et de partout en autorisant ces cigarettes :
Augmenter le nombre de maladies imputables au tabac (absentéisme, bronchopneumopathies chroniques, bronchites hivernales et j’en passe), augmenter le nombre de décès directement ou indirectement en rapport avec le tabac grillé (incendies, décès par accidents cardio-vasculaires, cancers bronchiques ou d’ailleurs…) ?
Impensable voyons puisqu’il est dit que les soins imputés aux conséquences du tabagisme coûtent beaucoup plus chers que les gains accumulés.
Une étude que j’avais effectuée en 2004 prouvait qu’il n’en était rien et qu’à l’époque les bénéfices réalisés étaient peu ou prou de l’ordre de 12 milliards d’euros.
Alors que veulent vraiment nos gouvernants ?
Non ! je me trompe forcément quelque part. Nos gouvernants veulent toujours le bien de leurs administrés.
Photo :AFP
Biblio: Les vap'News 26 juin22/Sud Ouest.fr avec AFP du 21 juin 22 / Manuel à l'usage des fumeurs invétérés par l'auteur.