Il y a des trucs qui me renvoient d'emblée à la psychopathologie de la vie quotidienne. Oui, des oublis, des maladresses, des actes manqués... Tout ça en dit long sur des intentions inconscientes et finalement réussies. Mais je ne regarde pas trop ça en ce moment sur le divan. Comme si j'avais « d'autres chats à fouetter ». C'est d'ailleurs bizarre cette expression-là.

Bref. Ça fait un petit moment que j'ai perdu mes lunettes pour tout à la fois voir de loin et voir de près, pour conduire et pour lire. Ça me crée pas mal de soucis au fil des jours : j'ai dû vite fait acheter des lunettes « Be Loop » et puis retrouver mes lunettes d'avant – genre Freud, plutôt chics et signées Anne & Valentin – mais qui me font voir la vie en flou à présent. Et je me balade avec tout ça, plus des lunettes de soleil, et avec la crainte de tout perdre en attendant les nouvelles.

J'ai quand même essayé d'en parler à ma psy l'autre jour mais en craignant qu'elle me sorte encore des histoires de castration ou la tragédie d'Œdipe qui ne voit pas les ressorts cachés de l'histoire de sa vie et qui – quand il finit par voir tout ça – se crève les yeux. 

– Ah bon ! elle m'a répondu, vous pensez que je pense ça ? 

J'ai bien vu alors que d'emblée je l'attaquais encore pour rien. Et c'est peut-être ça l'histoire des greffiers à fouetter. Oui, vouloir en découdre avec elle mine de rien. Il faut dire aussi que c'était le moment où j'avais plein de maladies que finalement je n'avais pas du tout. Sans comprendre pourquoi. Et donc je suis passé à autre chose.

Et puis c'est dans l'après-coup, je me dis, que je trouverai un sens aux choses. Plus ou moins.