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L'arthrose du genou : l'expertise du Dr Michel Assor

L'arthrose du genou : l'expertise du Dr Michel Assor

Pubblicato 14 ott 2024 Aggiornato 14 ott 2024 Salute
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L'arthrose du genou : l'expertise du Dr Michel Assor

L’arthrose du genou est une affection articulaire dégénérative fréquente qui affecte des millions de personnes à travers le monde. Cette pathologie se caractérise par une dégradation progressive du cartilage articulaire, entraînant douleur, raideur et réduction de la mobilité. Avec l’augmentation de la longévité, des activités sportives et l’incidence croissante de cette maladie, il est impératif de développer des traitements efficaces pour améliorer la qualité de vie des patients. Cet article examine en profondeur les contributions du Dr Michel Assor, pionnier dans le domaine de la recherche sur l’arthrose du genou, en mettant en lumière ses innovations en matière de traitement et ses recherches.

Docteur Michel Assor : de la chirurgie à la recherche

Le Dr Michel Assor est reconnu pour ses avancées significatives dans le traitement de l’arthrose du genou. Chirurgien orthopédique basé à Marseille, il a consacré une grande partie de sa carrière à l’amélioration des approches thérapeutiques pour cette pathologie complexe. Après avoir complété sa formation en chirurgie orthopédique, il s’est orienté vers la recherche et l’innovation, cherchant des solutions novatrices pour la régénération du cartilage du genou.

Anatomie et fonction de l’articulation du Genou

Le genou est une articulation complexe qui joue un rôle crucial dans le mouvement et la stabilité du membre inférieur. Il est constitué de trois principales structures articulaires : l’articulation fémoro-tibiale, l’articulation fémoro-patellaire, et les ménisques, qui sont des structures de cartilage semi circulaires situées, en joints amortisseurs des contraintes, entre le fémur et le tibia. Ces structures travaillent ensemble pour permettre la flexion et l’extension de la jambe tout en supportant le poids du corps. Toute altération dans cette configuration peut mener à des douleurs et des troubles fonctionnels, comme c’est le cas avec l’arthrose.

Pathophysiologie de l’arthrose du genou

L’arthrose mécanique (et non inflammatoire des maladies rhumatismales, comme la polyarthrite rhumatoïde, qui est un autre domaine) est une maladie dégénérative du cartilage articulaire. Contrairement aux idées reçues, elle est peu en rapport avec l’âge, mais davantage liée aux hypercontraintes induites par les malformations (facteurs génétiques) du genou, telles qu'une désaxation en varus-valgus et une malposition de la rotule, avec ou sans dysplasie de la trochlée, ainsi qu'aux traumatismes répétitifs, avec lésions méniscales et instabilités par rupture ligamentaire (ligament croisé). Toutes ces lésions peuvent s’associer et se potentialiser.

Elle peut également se déclencher après une intervention chirurgicale pour traiter une rupture du ménisque, notamment après une méniscectomie trop extensive qu'il faut éviter. Il est préférable de conserver le ménisque et de le réparer par sutures.

L’arthrose se caractérise par une dégradation progressive du cartilage, entraînant une perte de sa capacité à amortir les chocs et à faciliter le mouvement fluide de l’articulation. Cette dégradation conduit à une inflammation des tissus environnants, provoque une douleur chronique, et entraîne une diminution progressive de la mobilité articulaire.

Dr Michel Assor genou

Méthodes diagnostiques

Le diagnostic de l’arthrose du genou repose sur une combinaison de l’évaluation clinique et des techniques d’imagerie. Les symptômes courants incluent la douleur, la raideur matinale, ainsi qu'une réduction de la mobilité et du périmètre de marche. Les radiographies et les IRM sont utilisées pour visualiser les zones touchées par l’arthrose et sa taille, ainsi que les modifications et la perte de cartilage, mesurées par des scores : grade 1, lésions superficielles ; grade 2, perte de moins de la moitié de l’épaisseur du cartilage ; grade 3, perte de plus de la moitié de l’épaisseur du cartilage ; grade 4, perte totale avec os cortical sous-chondral à nu.

On évalue également le capital méniscal, structure fondamentale de protection, ainsi que le pourcentage de perte et la présence de lésions de rupture à réparer. Une perte de plus de 40 % dans un contexte arthrosique, associée à des douleurs chroniques, pourrait nécessiter une greffe ou un implant méniscal chez un patient ayant une bonne performance physique.

Les ligaments croisés, les ostéophytes et les zones d'œdème spongieux, signes d'une hyperpression articulaire, sont également évalués. Enfin, les mesures fonctionnelles, telles que les tests de marche, la liberté articulaire, la présence d’un flessum ou d'une flexion limitée, permettent d’évaluer l’impact fonctionnel de la maladie.

Les traitements de l’arthrose : une approche multidimensionnelle

Les traitements traditionnels de l’arthrose visent à soulager les symptômes et à ralentir la progression de la maladie. Les mesures hygiéno-diététiques, telles que la gestion du poids et l’exercice physique régulier, sont cruciales. Les médicaments, y compris les antalgiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), sont souvent utilisés pour contrôler la douleur et l’inflammation. Des injections intra-articulaires d’acide hyaluronique peuvent temporairement soulager les douleurs, surtout dans les grades 1 et 2. Les injections répétées de cortisone sont à éviter en raison du risque d’aggravation de la perte de cartilage.

En cas de traitements médicaux insuffisants, des interventions chirurgicales, comme les traitements conservateurs (arthroscopie, ostéotomie de réaxation du genou, reconstruction ligamentaire par autogreffe), et les prothèses du genou, peuvent être envisagées pour améliorer la fonction articulaire.

Innovations en biotechnologie pour l’arthrose

Les progrès récents en biotechnologie ont permis de développer des traitements innovants pour l’arthrose du genou. Les thérapies cellulaires, y compris l’utilisation de cellules souches mésenchymateuses (CSM) issues de moelle osseuse aspirée et concentrée, ainsi que les thérapies de concentrés plaquettaires (PRP et PRF, plasma riche en plaquettes et fibrines), représentent une avancée significative. Ces CSM et PRP-PRF sont prélevés en un seul temps au bloc opératoire, pendant le geste opératoire de préparation articulaire par microforages de l’arthrose sous arthroscopie, sans culture pour les CSM, puis injectés en fin d’intervention avec un matériau transporteur résorbable, en intra-osseux épiphysaire (zone arthrosique) ou en intra-synovial.

Les CSM migrent vers la zone arthrosique, peuvent se transformer en cellules cartilagineuses et osseuses (chondrocytes et ostéocytes), et stimulent aussi les CSM in situ du patient, favorisant ainsi la régénération d'un cartilage fibrohyalin plus ou moins épais. Ce cartilage se forme à partir des microforages, recouvrant plus ou moins totalement les défects, et améliorant ainsi la fonction articulaire. Cette technique est réservée à l’arthrose terminale de grade 4, de grande taille, dépassant 5 cm².

Pour les injections de PRP et PRF, la procédure est similaire, mais s’applique aux cas d’arthrose de grade 3 et 4, avec une taille inférieure à 5 cm². Les critères d’inclusion sont une bonne performance physique, l’absence de surpoids, et l’absence de pathologie médicale. De plus, le genou doit être axé ou réaxé après ostéotomie, stable ou avec ligaments reconstruits, et le capital méniscal doit être viable ou avoir bénéficié d’une greffe de ménisque.

| Lire aussi : Étude pilote. Transplantation de cellules souches de moelle osseuse stimulées par des protéines pour soigner les défauts du cartilage articulaire du genou

Dr Michel Assor Chirurgie

L’essai clinique dirigé par le Dr Assor

De 2010 à 2014, le Docteur Michel Assor a dirigé un essai clinique autorisé pour évaluer l’efficacité des cellules souches mésenchymateuses dans le traitement de l’arthrose du genou. L’étude a impliqué des patients atteints d’arthrose de grade 3 ou 4, et a démontré une amélioration significative des symptômes, avec une réduction de la douleur et une amélioration de la mobilité. Cette recherche a ouvert la voie à de nouvelles approches pour la régénération du cartilage.

Procédure de transplantation de cellules souches

La procédure de transplantation de cellules souches par le Dr Michel Assor implique plusieurs étapes clés. Tout d'abord, la collecte des cellules souches mésenchymateuses est réalisée en un seul temps opératoire à partir de la moelle osseuse aspirée de la crête iliaque postéro ou antéro-supérieure. Ces cellules sont ensuite concentrées par centrifugation, puis injectées (intra-osseuse, intra-synoviale, ou avec scaffold résorbable) dans l’articulation endommagée, après préparation de l’arthrose (microforages, réparation des ménisques, libération du ligament latéral, et traitement des lésions présentes, notamment l’arthrose rotulienne par libération latérale).

Cette technique, réalisée sous arthroscopie, permet de favoriser la croissance de nouveau cartilage et peut potentiellement éviter ou retarder la nécessité d’une prothèse du genou. Les troubles mécaniques sont traités simultanément : désaxation par ostéotomie, instabilité par ligamentoplastie, et en cas de perte de plus de 50 % du ménisque, une greffe de ménisque est réalisée, soit par allogreffe humaine, soit par implant méniscal artificiel (polymère) poreux, résorbable et colonisable par du fibro-cartilage.

Utilisation du Plasma Riche en Plaquettes (PRP)

Le Plasma Riche en Plaquettes (PRP), obtenu par centrifugation du sang du patient, contient des protéines et des facteurs de croissance qui stimulent la vascularisation et la croissance des chondrocytes, vecteurs du cartilage. Le PRF, obtenu par basse centrifugation, contient en plus des BMP (bone morphometric protein) qui stimulent les cellules souches quiescentes in situ. Le PRP PRF peut accélérer la cicatrisation des lésions du cartilage et des ménisques.

Les études montrent que le PRP, lorsqu’il est utilisé seul ou en combinaison avec des cellules souches, peut améliorer les résultats cliniques pour les patients souffrant d’arthrose. Le PRP-PRF seul est réservé aux arthroses modérées, de grade 1 et 2, en injection pure, ainsi qu’aux arthroses de grade 3 et 3-4 de petite taille (moins de 5 cm²), après préparation par microforages sous arthroscopie et traitement des troubles mécaniques.

| À lire : Essai clinique et résultats préliminaires à un an minimum d’une série prospective de 47 cas

L’arthrose du genou représente un défi de santé publique majeur, affectant la qualité de vie de nombreux individus. Le Dr Michel Assor, par ses recherches, a contribué de manière significative à la lutte contre cette pathologie. Ses travaux sur les thérapies cellulaires, et l’utilisation des cellules souches mésenchymateuses et du PRP-PRF, ouvrent de nouvelles avenues pour la régénération du cartilage et l’amélioration de la fonction articulaire. Les résultats des essais cliniques sont prometteurs, et la technique est depuis poursuivie, avec des milliers de patients actuels dépassant les 10 ans de recul, accompagnés d'une communication scientifique en cours.

Le triptyque du traitement de l’arthrose grave du genou se résume en trois étapes :

  1. Décompression : genou axé et stable, libération du ligament latéral, éventuelle greffe de ménisque, libération de la rotule.
  2. Microforages de l’arthrose sous arthroscopie : zones de repousse du cartilage.
  3. Thérapie cellulaire : PRP-PRF et CSM (cellules souches mésenchymateuses).

L’évolution continue des traitements offre un espoir considérable aux patients atteints d’arthrose du genou, leur permettant de retrouver une meilleure qualité de vie et de repousser le recours aux interventions plus invasives.

C.R.

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