Avant de rejoindre la terre ferme, j'ai navigué soit comme monitrice, soit comme skipper. Je n'ai pas fait beaucoup de régates, de courses, je n'ai pas l'esprit de compétition, aspect indispensable pour supporter des conditions difficiles que les skippers du Vendée globe ont endurés, et certains y sont encore. Clarisse Crémer vient d'arriver, skipper de 31 ans, 12ème place. Elle navigue depuis peu, n'est pas née en Bretagne, ne fait pas de la voile depuis qu'elle a 5 ans, et réalise pourtant ses rêves de faire son tour du monde.
Cette arrivée a été de suite célébrée de manière tellement sexiste que la hargne de mes années de skipper me sont remontées aux larmes. Pourquoi devons-nous accepter encore et encore d'être définies selon notre sexe ? Quand Charlie Dalin est arrivé , a-t-on entendu : c'est le premier homme ?
Non, évidemment. Il ne peut y avoir de première femme, puisqu'il n'y a pas de premier homme, tout simplement.
Comme Clarisse, je n'étais pas destinée à devenir marin, je n'avais pas d'eau salée dans les veines. Mais peut-être comme Clarisse, je me suis simplement dit que je voulais le faire et que j'allais m'en donner les moyens. Et très honnêtement, je n'ai jamais, jamais senti que le fait
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