La guerre des trônes I
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La guerre des trônes I
Je viens de regarder en différé les saisons 1 et 2 de la Guerre des trônes, une série télévisée sur l'histoire de la France et de l'Europe. Son titre racoleur fait bien sûr référence à la célèbre série américaine Game of thrones. Mais à part quelques scènes de violence et de nudité superflues, là s'arrête toute comparaison. La série française est davantage un documentaire illustré qu'une œuvre de fiction, contrairement à Game of thrones qui s'est grandement inspirée des Rois maudits de Maurice Druon. La série est intéressante mais elle pèche par son côté brouillon, ses lacunes et ses trop nombreuses redites. Pourquoi par exemple accorder tant d'importance à la rencontre au camp du drap d'or et si peu aux jeux de pouvoir avec l'Italie ?
Pour le reste, rien n'est nouveau sous le soleil et même si les temps et bien des choses en apparence ont changé, l'inhumanité des puissants et des gouvernants est bien toujours la même. Le reste n'est que détails. La république a remplacé la monarchie, la grande bourgeoisie la noblesse et l'on a donné au peuple, sous couvert de jeu démocratique, le hochet du vote qu'il agite à intervalles réguliers, pour choisir lui-même par qui il sera floué.
Dans les faits, le pouvoir et les richesses restent aux mains d'une petite bande de monopolisateurs bien accrochés au sommet de l'échelle sociale. Certes, l'impôt est devenu plus juste et mieux réparti par rapport à l'époque de la taille et de la gabelle, mais il privilégie toujours les riches au détriment du reste de la population. Il contribue à confisquer une partie de l'argent destinée aux plus démunis. Bref, aujourd'hui comme hier, faire des pauvres est l'art dans lequel excellent les riches !
Et à y bien regarder, l'histoire avec un grand H n'est qu'une histoire de fous. Une histoire absurde dans laquelle des gens obnubilés par le pouvoir se jalousent et se chamaillent comme de sales mioches. Mais le plus effarant dans cette histoire qui est aussi la nôtre, c'est que tous ces faits déraisonnables aient été considérés comme normaux et donc rendus possibles. Comment le peuple qui a toujours souffert et payé chèrement les turpitudes des puissants, a pu et peut encore accepter les conditions de vie qui lui sont imposées d'en haut ?
Comment a-t-on pu permettre au cours des siècles qu'une bande d'accapareurs s'arrogent, de père en fils, des pays entiers, qu'ils se les partagent entre eux comme un vulgaire gâteau et passent leur temps à intriguer et à se combattre pour posséder toujours davantage ?
Comment les peuples de tous les pays ont-ils pu accepter d'être spoliés et de subir l'égoïsme forcené de personnages avides d'honneur, de pouvoir et de richesses. De profiteurs qui justifiaient leurs privilèges et leurs passe-droits par le fait d'être bien nés ! En vérité, tout comme de vils mafiosi, ces tristes sires ne faisaient que racketter le peuple en échange d'une soi-disant protection. Noblesse oblige !
Dans un second billet, je traiterai de la filiation avec les faits contemporains.