FedCon 2024 [Part.1]
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FedCon 2024 [Part.1]
Jeudi 09/05/24
Star Trek, mon beau Star Trek,…
« Tu me connais mal : la même ardeur me brûle, et le désir s'accroît quand l'effet se recule » jactait la Corneille !
Oui, mais voilà: à force d’avoir, soit la mauvaise sauce, soit de constater l’oubli du fromage, soit de recevoir mon traditionnel Cheeseburger froid… l’effet s’est considérablement reculé.
Mais qu’en est-il de mon desir ?
Certes, bassesse, sans doute une part de moi refuse-t-elle une critique analytique tel qu’en commet monsieur Yves Raducka à juste titre [www.unificationfrance.com ] et que, masochiste, je dévore pour le plaisir du style. Peut-être une sorte de candide aveuglement auto-infligé me permet-il de m’accrocher à ce haillon de plaisir, là où lui énonce froidement la vérité. Peut-être me suis-je simplement résigné au divertissement par instinct de survie ! Peut-être, telle la botte, n’espère-je guère aucune fulgurance à l’instar de celle qu‘eurent un jour nos compteurs les plus talentueux: Melinda M. Snodgrass, D. C. Fontana, Joe Menosky, Ronald D. Moore, Michael Piller, Brannon Braga… qui savaient parler à notre intelligence sans négliger notre plaisir.
Anyway !
Régulièrement à l’écoute du français Quadrant Pop [https://podcast.lequadrantpop.fr ], émission qui par la diversité de ses intervenants peut se prévaloir d‘une modération bien placée. Malgré les critiques tant pertinentes que nuancées qui en émanent, mon cerveau s‘embrume. Je ne peux que (nous?) m‘interroger quant au fait d’être devenu un nostalgique exigeant, incapable d’appréhender ce contexte moderne où se déploient ces nouvelles aventures. Profondément, j’espère être resté un aficionado intègre et apte à juger suffisamment objectivement du travail de ses nouveaux Showrunners.
A un jour de la FedCon 2024, un point s’impose pour le Trekker du XXIème siècle en bonne santé. Et, par là j’entends: lucide !
Comme beaucoup d’adolescents belges des années 90, j’ai découvert et laissé m’envahir la passion pour cette franchise à la vision des films mettant en scène l’équipage original. Sans doute ai-je usé les enregistrements télévisés des 6 premiers opus jusqu’à ce que la bande magnétique cède. Etudes et entrée dans la vie active ont eu raison de cet attachement singulier. Un peu plus tard, c’est par le parfois trop décrié « Enterprise » que je suis alors tout a fait retombé en l’utopique marmite de Maître Roddenberry. C’était il y a presque 20 ans, et je n’ai cessé depuis de nager en ce délicieux bouillon galactique.
Bien-sûr, nous nous sommes rongé les ongles durant des années, attendant le sursaut des productions, espérant avec anxiété LA nouvelle série qui nous comblerait de bonheur; bingo en 2017 avec l’arrivée de Discovery, ainsi que d’emblée la crainte inspirée par son maître annoncé : Alex Kurtzman, qui avait déjà plongé le nez (Avec Roberto Orci) et les lunettes dans la franchise en 2009 en commettant explosions de planètes et divergence temporelle. Mais, quoiqu’on en pense, relançait, de par cette désormais consacrée « Kelvin Time Line » la machine Trek puis trouvait à la volée un public nouveau…oui, toi, petit chançard fraîchement arrivé au pied d’un Everest d’aventures à découvrir; peu importe la porte d’entrée, soit-elle rouge avec des Borgs derrière, l’important c’est d’y pénétrer !
Bref, nous voici sept années plus tard et cinq séries donc deux clôturées, avec quelques constats plus ou moins heureux, plus ou moins douloureux :
-Le format feuilletonnant n’est décidément pas l’habit qui convient à la série. Qui plus est, il a été utilisé d’une manière bancale, iconoclaste, maladroite, en dehors d’une compréhension correcte de l’univers à servir, accouchant de catastrophes telles que la saison 4 de Discorvery ou la deuxième de Picard. Ces dernières nuances ont leur importance car, qui sait ce qu’aurait donné le même format dans les mains expertes de scénaristes talentueux animés par une profonde estime du travail de leur prédécesseurs.
-Côté image, on en prend certes plein les yeux. Parfois au prix d’une dynamique aveuglante, peu lisible. Encore davantage de magie avec l’arrivée des murs LED à l’instar du StageCraft d’ILM pour Strange New Worlds. Les designs des vaisseaux, des costumes, des grimages sont soignés pour chaque série. Fi du scénario, je craque devant les courbes du Discovery et sa séquence « Alerte noire » annonçant le fameux bon sporique. Enfin, toujours à propos du noir…plusieurs épisodes de Picard furent aussi sombres que le Batman de Robert Pattinson ! Je m’y suis dilaté la pupille au maximum afin de comprendre ce que dans les scènes il s’y passait. Et, oui, pour moi Star Trek c’est la couleur. Celle qui va de pair avec l’utopie originale du père Gene.
-L’animation est la seule à s’en sortir presque sans bémol avec deux séries dans la continuité et le respect. Au-delà de leurs qualités intrinsèques. L’insolente Lower Decks nous montre pouvoir faire du véritable Star Trek, intelligent et canon, en conservant sa ligne humoristique. Quant à la moins naïve qu’il n’y parait “Prodigy”, elle nous offre, outre le fan service, des épisodes « grand cru » tel que Time Amok.
Alors à quoi s’attendre dans cette période trouble ou Paramount semble vendre ses charmes et Alex Kurtzman persiste dans sa pensée totalitaire du « Moi je sais comment faire du bon Star Trek en 2024 »: sans doute à quelques inquiétudes pour les gardiens du temple !
-La section 31 pointe le bout de son nez avec l’once de plus value que lui procure l’oscarisée Yeoh, empereur déchue de l’empire terrien,…mais QUID de la trame de ce long métrage télévisé ?
-Star Fleet Academy, qui profitera peut-être de l’expérience DISCO qui semble vouloir corriger 5 années de faux pas au freinage ?
-L’officialisation du réclamé à corps et à cris « Legacy » ? J’attends avec impatience le panel de Terry Matalas ! Même s‘il a récemment démenti que quelque chose soit sur la table.
-L’annonce, enfin, de la mise sur rail d’un des fameux longs métrages « Kelvin » qui surgissent et disparaissent régulièrement ces dernières années ?
-Des commentaires sur la sortie récente de Shatner qui attend LE scénario (Et le contrat…) pour revenir triomphant puis rajeuni par l’informatique ? [Rire intérieur].
L’avenir nous le dira. Cependant, s‘il faut selon monsieur Nietzsche oublier le passé pour aller de l‘avant et se rapprocher ainsi d’où « l’homme dépasse l’homme », il faut avant tout digérer celui-ci afin d’y bâtir léger, en connaissance de cause et de contexte…Context is for kings :-) Constamment de bonnes intentions sans action, et le noeud restera intact. Car tant que ces nouveaux bougres n’auront point relu leurs classiques studieusement afin d’accoucher du parfait compromis entre l’âme de notre franchise favorite et une œuvre moderne alléchante, l’unique chose que - finalement - l’on pourrait leur souhaiter c’est moins de moyens. Il me semble, surtout pour ce qui nous occupe, que la créativité ne s’est que rarement épanouie dans l’opulence. Mais qu’elle a volontiers surgit dans la mouise. Pensons au téléporteur, né du manque de budget pour filmer les transports en navette, ou à ces nombreux épisodes désargentés de fin de série éblouissant par des oui-clos tricotés de dialogues somptueux… Nonobstant si, pour paraphraser Cyrulnik, la contrainte nous oblige à être créatif,…il est vraiment dommage que dans l’opulence cette nouvelle équipe ne dépasse ses maîtres.
Vous trouverez les renseignements relatifs au programme à cette adresse :
Premières mauvaises nouvelles :
On regrettera l’absence de Christina Chong, atout de charme du SNW, chanteuse émérite et ersatz cosmétique de Camina Drummer …pour des raisons d’incompatibilité d’agenda de tournage. Également, et pour les mêmes raisons, Babs Olusanmokun…qui s’en sort bien car nous aurions été obligé de causer d’Under the Cloak of War !
A bientôt pour la suite,…