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« Balivernes », a dit Balivernes

« Balivernes », a dit Balivernes

Pubblicato 21 apr 2021 Aggiornato 27 apr 2021 Cultura
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« Balivernes », a dit Balivernes

George Cockcroft, alias Luke Rhinehart, auteur de l’Homme-dé disparu en novembre 2020, nous offre avec Invasion une vision originale de la conquête ovniesque. Imaginez des ballons de plage poilus supra-intelligents qui déboulent un beau jour sur Terre sans crier gare. Ici, point d’aliens visqueux et vindicatifs, les colonisateurs sont aimables et bienveillants !

Dans Invasion, paru au format poche chez Points en octobre 2020, l’auteur use du regard extra-terrestre pour dresser avec acuité le portrait peu flatteur de l’homme occidental : égoïste et autodestructeur, particulièrement sot et peu enclin à l’autodérision. Et ça dépote !

Mais que veulent-ils ?

Des envahisseurs à l’allure sphérique débarquent sur Terre tout près de Long Island. Billy Morton, vieux pêcheur débonnaire pas plus étonné que ça, a ainsi le privilège de tomber nez à nez avec le premier spécimen, que sa famille et lui baptiseront Louie en le ramenant à la maison. Rapidement rejoint par une joyeuse tribu composée de ses semblables métamorphes : Molière, Charabia ou encore Balivernes, Louis avoue que cette irruption sur Terre a lieu dans l’unique but de se marrer.
Mais qui a envie d'accueillir à bras ouverts ces Protéens, des êtres gentils et baroques dont le seul projet est de prendre du bon temps ? Certainement pas l'Amérique de Bush, de Trump et autres maîtres du monde successifs du même acabit, sinistres et belliqueux.

Mais que font-ils ?

Nos aliens jouent les Robin des bois, détournent l'argent des banques pour le redistribuer, piratent la NSA, opposent à l'hystérie des adeptes du complexe militaro-industriel un pacifisme tendre et rigolo.
Mais on ne peut pas rire de tout, et surtout pas du système ! CIA, NSA et parti républicain sont les principales cibles de cette farce exaltée. Nos sympathiques extra-terrestres vont rapidement être pourchassés en compagnie des rares humains qui partagent leurs idées. Dénonçant un capitalisme débridé voué à l'échec, ils seront traités comme des terroristes qu’il faut exterminer. Point barre. En Amérique, on ne remet pas en cause le système impunément, même avec l'arme du rire.


On l'aura compris, Luke Rhinehart n'aimait ni la droite américaine ni l'hégémonie des grandes puissances. Il dispense ici ses convictions anarchistes avec fougue dans un pamphlet sarcastique qui appuie là où ça fait mal. On pourrait ainsi résumer sa pensée dans cette question insondable : pourquoi s'emmerde-t-on autant dans ce monde étriqué ?

Mon avis

Invasion brocarde les excités de la gâchette et les errements du système capitaliste avec un enthousiasme jubilatoire et communicatif.

Je lui reprocherai des longueurs et des répétitions inutiles dans la seconde partie du roman. À trop vouloir démontrer l’incohérence et l’absurdité du système, ça tourne en boucle et finit par lasser.

Mais l’ensemble reste un pur plaisir de lecture iconoclaste, qui donne aussi à réfléchir sur nos préoccupations humaines ras les pâquerettes.

 

photo de couverture ©Christelle Bordet

Les enfants courent pour savoir qui va le plus vite, mais se fichent de savoir s’il y a un gagnant. Dès qu’un enfant veut gagner, alors il a un objectif, une ambition, et il cesse de jouer. Vous, les êtres humains, vous avez emprunté la mauvaise voie d’un point de vue évolutif, quand votre mode de vie principal est devenu l’ambition, et que vous avez commencé à considérer le jeu comme réservé aux enfants. 

 

Il n’y a que ceux qui n’ont aucune opinion sur rien qui ne courent aucun risque. Si tu n’as jamais eu d’avis sur quoi que ce soit d’important, alors tu peux baiser qui tu veux, visiter des sites pédophiles, refuser de payer l’impôt sur le revenu, extorquer de l’argent, verser des pots-de-vin, ce que tu veux. La seule chose qui compte, c’est de ne jamais donner son avis sur quoi que ce soit. Si tu ne dis rien, pour la NSA, tu es un citoyen d’une irréprochable probité, et tu peux faire ce qu’il te plaît. 

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Commentos (2)

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Julien Guyomard 3 anni fa

J’ai adoré l’homme-dé. Je me souviens que son écriture n’était pas la plus belle, un peu comme les répétitions dont tu parles aussi, mais l’histoire et les idées derrière contrebalançaient largement ce défaut!

J’ai envie de lire son dernier roman maintenant!

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