Cette histoire n'est qu'une fiction qui se base sur des fait réels. 

05/01/2022 : Caudex

— Linda, amène-moi le caudex s’il te plaît.

Linda sembla paniquée. Elle chercha de partout dans le laboratoire de Irisma, mais elle ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait. Elle tomba sur un ensemble de vieux papier, cousu ensemble, comme à l’ancienne, et rassemblé dans une reliure qui tombait en lambeaux. Elle les lui ramena aux pas de course, pensant faire son bonheur. Depuis qu’elle était revenue d’Afrique, des terres oubliées de l’île de Tumbatu, elle est devenue stressante, stricte. Elle avait a priori trouvé comment remédier à la pire des maladies. Depuis des années, nous étions tous obligés de porter des masques pour ne pas être contaminés. La contagion était telle que les frontières se fermèrent une à une. Seuls les scientifiques agréés pouvaient encore voyager à travers le monde, pour leur recherche sur un antidote ou un vaccin efficace. Jusqu’à présent, nous avions eu de nombreuses piqûres de rappel, mais rien n’avait permis d’éradiquer ce virus mortel.

Irisma était une acharnée. Elle avait tellement perdu depuis ce jour où ce foutu manidé avait contaminé tout un village de Daxu. Toute la population fut décimée en quelques jours. Étant une ville de passage, il fallut seulement quelques mois pour le monde entier soit touché. Irisma avait perdu son mari et sa mère, et, pour combattre son désespoir, elle avait tout mis en œuvre pour trouver un remède.

Linda arriva fièrement avec ces reliques, mais elle déchanta rapidement.

— Mais non… ! Je ne veux pas le codex d’Avrista, je veux le caudex de la rose de Jéricho, la plante dite de la résurrection. Je n’ai pas le temps de déchiffrer les mystères de nos ancêtres sur l’exploitation des sources solaires qui sont écrits sur ces bouts de papiers. 

Voyons que Linda n’avait toujours pas compris, elle expliqua plus longuement son besoin.

— Le caudex dont j’ai besoin est le tubercule de la plante qui se trouve sur la table, à ta droite. Elle y emmagasine du liquide pour survivre lors des périodes sèches. Mais celle que j’ai trouvée a réussi à fabriquer des anticorps pour se protéger des virus de son environnement. J’ai injecté un échantillon du Couvhidde qui ravage notre monde, et elle semble arriver à s’en défendre. Si ma théorie est vérifiée, nous serions à l’aube d’un monde sans cette maladie désastreuse, qui nous a privées des nôtres et de nos libertés.