Barrières or not barrières
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Barrières or not barrières
Lundi, le confinement prenait fin mais déjà, le froid et la pluie me contraignaient à rester chez moi. Aujourd'hui, mon masque et moi avons mis le nez dehors. Le village se réveille. Doucement. Les rues restent encore désertes de passants. Mais les petits oiseaux racontent leur bonheur de l'absence de l'humain devant lequel ils doivent toujours s'effacer. Les fleurs volettent au vent, attirant les promeneurs de leurs belles couleurs, les incitant à redécouvrir le plaisir des petites choses simples. Certains magasins commencent à rouvrir. S'il n'y avait pas ces pancartes indiquant un sens de circulation pour entrer au bureau de poste ou si des pannonceaux demandantt aux clients de rentrer à tour de rôle, on pourrait croire que le village se réveille après une longue hibernation. Comme le redémarrage après un hiver qui se serait attardé.
Depuis le 17 mars, nous avons regretté d'être enfermés. Pourtant, cet enfermement, nous l'avons pleinement consenti bien avant cette crise. Nous avons laissé les nouvelles technologies nous guider jusqu'à nous diriger. Nous avons préféré la compagnie d'un téléphone ultra branché à celle d'un ami. Nous avons laissé la publicité s'impliquer dans nos vies jusqu'à ce que les enseignes sachent mieux que nous ce dont nous avons besoin. Nos intérieurs sont remplis de bibelots inutiles qui ne rendent pas heureux ceux qui les possède. Nous avons cru que l'argent achète tout. Nous nous sommes enchaînés à de fausses valeurs au risque de balayer ce qui compte vraiment. Aujourd'hui, il nous est donné la possibilité de réinventer. Alors, osons. Franchissons les barrières du paraître.
L'humain, comme dans toutes les crises, peut se révèler sous son meilleur jour ou être la pire des crapules. L'ombre ou la lumière. Prenons garde à ce que le virus ne constitue pas une raison supérieure de nous écarter les uns des autres.