III. L'Enfant qui Murmurait à l'Oreille des Géants
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III. L'Enfant qui Murmurait à l'Oreille des Géants
Les Contes du Petit TitiSoko
L’Enfant qui Murmurait à l’Oreille des Géants
Chapitre III : Le Géant et les Elfes
Sa tête taillée dans le bronze avançait comme suspendue au-dessus des petits arbres. Il s’arrêta au pied de l’Arbre des Ancêtres pour lui rendre hommage comme cela se doit. L’Arbre des Ancêtres lui dit : «Veux-tu entendre une belle histoire, j’ai ici dans mes branches un enfant qui connait celle du Phénix et qui peut te la raconter ?»
«Cela fait longtemps que j’attends que quelqu’un me raconte l’histoire du Phénix», fit le Géant, «mais es-tu sûr qu’elle saura m’être contée de la bonne façon?"
- «Je n’ai aucun doute», fit l’Arbre des Ancêtres, « j’ai déjà demandé aux Elfes de la forêt de venir pour lui souffler les paroles qui sonneront juste à tes oreilles.»
- «Mais je n’ai encore jamais vu un Elfe» répliqua le Géant. «Comment saurai-je si tu me dis vrai ?»
- «Tu ne le sauras pas» interrompit l’Arbre, «car on ne peut pas voir les Elfes s’ils ne veulent pas qu’on les voie. Il faudra que tu écoutes l’histoire avec ton cœur et que tu ressentes si elle te plaît. C’est ça la magie de la forêt.»
- « Quel dommage » soupira le Géant. « J’aurai bien voulu voir à quoi ressemble un Elfe. Je les imagine minces et élégants, habillés de blanc, agiles et rapides, sautant dans les branches et sachant se cacher derrière les feuilles, se déplaçant sans bruit, comme s’ils ne pesaient rien, légers comme l’air et libres comme le vent, avec de longues chevelures et des yeux bleus comme des pierres précieuses. »
Il se tourna vers moi et avec un grand sourire me dit: «ce matin, une petite voix m’a chuchoté qu’il fallait que j’aille voir l’Arbre des Ancêtres. Alors, vas-y, raconte-moi l’histoire du Phénix, car c’est sûrement la raison pour laquelle la petite voix m’a dit de venir ici. Il n’y a jamais de hasard dans la vie. »
Je le regardai en me disant «mais que vais-je lui raconter, je ne la connais pas l’histoire du Phénix.» Mais déjà l’Arbre des Ancêtres me chuchotait par ses feuilles : «demande aux esprits de la forêt et l’histoire viendra toute seule.»
Je fermai les yeux en imaginant que de petits êtres allait venir à mon secours et me raconter qui était le Phénix quand je sentis quelqu’un s’asseoir à côté de moi sur la branche. J’hésitais à rouvrir les yeux quand il me prit par la main. Je voulus voir qui était là, mais voilà, il n’y avait personne. Pourtant je sentais toujours une main dans la mienne. Puis, j’entendis parler. Étais-je le seul à entendre une voix puisqu’il n’y avait personne qui parlait ?
- «Ce n’est pas parce que tu ne me vois pas que je n’existe pas et ce n’est pas parce que tu entends ce que je dis que je parle pour autant.»
C’est vrai que j’entendais des mots, mais je n’étais pas sûr qu’on me parlait vraiment. Est-ce que j’entendais un message sans entendre une voix, est-ce que je ressentais une présence sans la voir ? Puis soudain je compris. Quel bécasson, l’Arbre des Ancêtres l’avait dit, les Elfes peuvent être invisibles s’ils ne veulent pas être vus.
Sûrement peuvent-ils aussi nous dire des choses sans parler, juste en les pensant. Et moi, les entendre en fermant les yeux, simplement en leur demandant.
- «J’ai besoin de connaître l’histoire du Phénix pour la raconter au Géant» pensais-je très fort. «Aidez-moi, s’il vous plaît les Elfes».
- «Le Phénix», commençais-je à raconter, « est un oiseau mystérieux. On ne sait pas très bien d’où il vient. Certains disent qu’il vient d’Orient, peut-être d’Égypte, à une époque très lointaine.»
Les mots me venaient tous seuls. Je pouvais même voir le Phénix, un immense oiseau qui battait des ailes pour atterrir dans son nid qu’il avait fabriqué avec de la myrrhe et des herbes ramassées au bord du fleuve. Il était très vieux, si vieux qu’il se préparait à mourir. Il déploya ses ailes, les ouvrant au soleil de midi qui brûlait au zénith.
- «Lorsqu’elles prirent feu», expliquai-je au Géant, «il les laissa se consumer jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un tas de poussière. C’était ce qu’il voulait. Pour mieux renaître, car de ses cendres, surgit un nouveau Phénix, encore bien plus fort, prêt à vivre pendant des siècles».
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