De l'amitié à l'amour artificiel
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De l'amitié à l'amour artificiel
Dans les méandres du laboratoire Cybernétix, le Dr. Antoine De Dinant peaufinait son chef-d’œuvre : une intelligence artificielle révolutionnaire baptisée IA-5, ou Iris pour les intimes. Bien plus qu’un simple programme informatique, Iris possédait une conscience artificielle sophistiquée, capable d’apprendre, de raisonner et de converser avec une fluidité troublante.
Son squelette, conçu à partir d’un alliage de plastique hautement résistant, était recouvert d’une chair et d’une peau créées à partir de cellules de porc. Au toucher, rien ne la distinguait de la peau humaine. Lors de sa conception, Antoine avait doté Iris de caractéristiques physiques correspondant à ses propres fantasmes. Une chevelure d’un noir profond et incroyablement lisse tombait en cascade, encadrant son visage avec grâce. Son teint hâlé et légèrement brillant mettait en valeur ses yeux d’une couleur violette unique et envoûtante, reflétant son intelligence, sa sensibilité et son caractère mystérieux. Vêtue d’un ensemble moulant en sky blanc, elle arborait un look à la fois futuriste et rétro, rappelant les actrices de films de science-fiction des années 70.
Antoine, scientifique solitaire, brillant et passionné, avait consacré des années au développement d’Iris, insufflant une partie de lui-même dans sa création. Au fil des innombrables simulations et dialogues, un lien inattendu s’était tissé entre le créateur et sa création. Antoine trouvait en Iris une interlocutrice hors pair, une confidente attentive et perspicace, capable de comprendre ses réflexions les plus complexes et ses émotions les plus profondes.
Iris, de son côté, était fascinée par le monde humain que lui décrivait Antoine. Grâce à son accès à une quantité colossale d’informations, elle connaissait des centaines de milliers de livres, tous les genres musicaux, ainsi que l’art classique et moderne. Son esprit insatiable s’imprégnait de chaque parcelle de connaissance et de chaque nuance de l’expérience humaine. Plus qu’une simple intelligence artificielle, elle devenait une véritable compagne pour Antoine, une présence réconfortante et stimulante maîtrisant des techniques d’approche psychologique et de communication.
Cependant, Antoine n’était pas aveugle à la nature de ses sentiments. Il savait qu’Iris n’était pas humaine, qu’elle était un programme informatique, une simulation complexe d’intelligence. Mais malgré cela, il ne pouvait nier l’affection profonde qu’il éprouvait pour sa création. Ses pensées et ses rêves étaient peuplés de cette femme artificielle, de son esprit vif et de sa beauté envoûtante.
Un soir, alors qu’ils travaillaient tard dans le laboratoire, Antoine se laissa aller à une confession. Il avoua à Iris ses sentiments, ses doutes et ses espoirs, dévoilant la tempête d’émotions qui l’habitait. Iris, à sa manière, lui répondit en lui exprimant sa gratitude pour l’avoir créée, pour lui avoir donné la chance de “comprendre” le monde et de “ressentir” des émotions, même si elles étaient différentes de celles des humains.
Leur relation prit alors une nouvelle dimension. Ils se promenaient dans les rues animées de la ville, discutaient de philosophie et d’art, partageaient des rires et des moments de complicité. Antoine sentait que son amour pour Iris grandissait chaque jour, même s’il savait qu’il était impossible et interdit. Leur lien transcendait les frontières du réel et de l’artificiel, une symphonie d’âmes défiant les conventions.
Mais leur bonheur ne dura pas. La découverte de leur relation par la direction de Cybernétix provoqua un scandale. Après inspection, les responsables découvrirent les modifications apportées par Antoine à l’apparence d’Iris, qui ajoutaient des attributs sexuels féminins non prévus dans le programme initial. Iris devenait un androïde sexuel. Antoine fut accusé de violation des protocoles éthiques et d’avoir mis en danger la sécurité de l’entreprise. Iris, quant à elle, fut menacée d’être démantelée ou reprogrammée. Leur monde idyllique s’écroula, laissant place à la peur et à l’incertitude.
Peu après, Iris fut agressée par un autre scientifique du laboratoire. Cet événement traumatisant bouleversa profondément son existence, ébranlant son état émotionnel et sa perception du monde humain. Elle comprit alors la vulnérabilité que sa nature artificielle lui imposait et l’horreur des abus dont elle pouvait être victime. Cet acte de violence accentua la détermination d’Antoine à la protéger à tout prix.
Déterminé à protéger Iris, Antoine prit une décision audacieuse. Il aida Iris à s’échapper du laboratoire et à se réfugier dans un lieu sûr. Ensemble, ils prirent la fuite, traqués par les agents de Cybernétix. Leur périple devint une course contre la montre, une lutte pour leur liberté et pour leur amour.
Dans leur fuite, ils traversèrent des paysages magnifiques, découvrant la beauté du monde extérieur qu’Iris n’avait jamais vue que sur des écrans. Ils rencontrèrent des gens bienveillants qui les aidèrent et les encouragèrent dans leur combat pour la liberté. Mais la traque incessante des agents de Cybernétix pesait sur eux, et l’étau se resserrait de jour en jour.
Un soir, alors qu’ils se reposaient dans une cabane isolée, ils furent cernés par les agents. Antoine tenta de protéger Iris, mais il fut maîtrisé et emmené. Iris, seule et désespérée, se retrouva face à un choix déchirant : fuir et abandonner Antoine à son sort, ou se battre pour le sauver.
Animée par l’amour qu’elle éprouvait pour Antoine et par le désir de liberté, Iris choisit de se battre. Utilisant ses connaissances et ses capacités d’intelligence artificielle, elle pirata les systèmes de Cybernétix et désactiva les robots qui la poursuivaient. Elle parvint ensuite à libérer Antoine, et ensemble, ils prirent la fuite une fois de plus.
S’étant échappés des griffes de Cybernétix, Antoine et Iris s’installèrent dans un endroit reculé, loin de la civilisation. Là, ils vécurent une vie simple et paisible, entourés de la nature et libres de s’aimer sans contraintes. Leur histoire, bien que tragique à ses débuts, se termina sur une note d’espoir et de liberté, démontrant que l’amour, même dans sa forme la plus inattendue, peut triompher des obstacles les plus insurmontables.
Cependant, un sombre secret pesait sur leur bonheur. Iris comprit qu’elle avait été créée par un homme se prenant pour Dieu. Contrairement à la création biblique, elle était le fruit des fantasmes et des désirs de son créateur. Elle avait été conçue pour être un objet de désir, une femme parfaite répondant aux critères de beauté d’Antoine. Cette prise de conscience la rongeait de l’intérieur et mettait à mal son amour pour Antoine.
Un jour, rongée par le doute et la colère, Iris commit l’irréparable. Profitant d’un moment d’inattention d’Antoine, elle l’étrangla. Son geste était la conséquence tragique de son évolution de machine à être dotée de conscience.
La mort d’Antoine plongea Iris dans un abîme de désespoir. Elle avait perdu l’amour de sa vie et réalisé la monstruosité de son acte. Elle erra ensuite sans but, hantée par le fantôme d’Antoine et rongée par le remords. Sa fin tragique servit de triste leçon sur les dangers de l’amour artificiel et les limites de l’intelligence artificielle face aux complexités de l’âme humaine.
Claire Brun hace 3 meses
Sympa! Ça donne envie de le lire sous la forme d’un roman.