Dayrizoar : Ch. 4
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Dayrizoar : Ch. 4
Dayrizoar voit les lumières des viseurs graviter autour de lui, il doit rester concentré.
Que lui veulent-ils vraiment ? Le tuer pour si peu ? L'utiliser comme exemple ? L'Histoire a montré bon nombre de motivations pour salir quelqu'un et même l'éliminer afin de faire passer un message ou renforcer l'influence d'un mouvement.
Un premier tir passe entre son bras et son thorax, par chance. Mauvais calcul. Un second frôle sa tête ! Il entend alors des remontrances. Ils doivent le garder vivant. Heureusement qu'il a une excellente ouïe. Ils ont besoin de lui. Il faut qu'il utilise cette information cruciale à son avantage !
Dayrizoar doit à tout prix éviter les tirs dans les jambes. Il doit poursuivre jusqu'à la zone hors contrôle. Ils ne pourront pas le suivre là-bas. Il la voit à l'horizon. Ce n'est qu'une question de secondes. Il peut le faire !
D'autres tirs fusent tout autour de lui, il en prend un dans le bras gauche, un deuxième dans le côté de sa combinaison, un troisième emporte un bout de son oreille droite. La souffrance est indescriptible, les armes actuelles ne font pas qu'arracher un morceau, elles brûlent, elles consument, on peut même aller jusqu'à dire qu'elles consomment. C'est comme marquer au fer rouge à chaque impact, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. C'est donc son bras qui le fait le plus souffrir.
Il n'ose pas regarder derrière lui, il lui semble que peu sont les agents capables de suivre le rythme. Pourtant, il n'est pas si près de la perfection, il faut croire que même les agents n'étaient pas des personnes très entraînées physiquement, avant de signer avec BossBot.
Puis tout bascule subitement, sans en avoir conscience, tout devient noir, il a dû être touché, pas de douleur pourtant, est-ce la fin pour lui ? Il dort, il le sent, il se réveillera, il le sait. Quitte à dormir, il décide de bien se reposer. Mieux vaut être le mieux préparé possible au réveil, quelle que soit la situation.
Il rêve alors de mots-clés, enfin pas vraiment... d'une femme. En plus, cette femme a un nom, agréable avec ça, mais c'est interdit de toute façon.
Il ouvre les yeux. Le plafond est très dégradé, fissures, tâches sombres et débris forment la seule décoration visible du lieu. Il esquisse un mouvement de la tête pour explorer davantage des yeux son environnement. La douleur le fait renoncer immédiatement.
Il entend rire.
"Alors ça y est ?! Le jouet des agents est de retour parmi nous ?"
"Ok, je suis dans la zone", se dit Dayrizoar.
"Tu comptes rester silencieux ou tu ne peux plus parler ?"
"J'ai mal."
"Tu m'étonnes ! À vrai dire, je suis vraiment étonné ! Tout ce que tu as parcouru avec un troupeau qui te courrait derrière. C'était très plaisant à voir en tout cas, des agents qui galèrent ! C'est pour ça qu'on a compris que tu es quelqu'un d'important ! Pas que pour nous, ils te veulent. Mais ils ont perdu aujourd'hui."
Il rit alors d'un rire malsain, probablement un peu fou, qui met Dayrizoar très mal à l'aise.
"Je suis Patomos, un des chefs mercenaires. Nous sommes une bonne douzaine, enfin je crois, mais certains ne sont connus que de la grande patronne et nous ignorons donc l'effectif réel. Vu que je t'ai trouvé et sauvé, en revanche, même si tu fais partie de l'effectif caché à l'avenir, je te connais déjà !"
"Tu ne connais que ma tête, du pire jour de ma vie avec ça !"
"Ah ! Tu me plais, j'espère qu'on fera équipe, j'ai vraiment envie de rire quand je pars en mission ! D'ailleurs, je sortais en faire une lorsque je me suis retrouvé à faire du baby-sitting alors on va aller faire cette mission ensemble dès que tu auras mangé !"
"J'ai mal."
"Comme si c'était important ! Mange !"
Il crie presque sa dernière injonction. Le verdict est sans appel, Patomos est bien fou.
Après un repas correct, des étirements et quelques remises en place d'éléments physiologiques, il accompagne son chef autoproclamé, et probablement temporaire, vers la mission qui lui a été confiée et qui risque d'être intégralement effectuée par Dayrizoar, pour le tester. Elle consiste à réduire à néant le matériel gouvernemental placé à proximité de la zone. Plus le gouvernement en sait sur eux et plus ils sont en danger.
"Ne t'inquiètes pas pour tes capteurs, on a tout supprimé. Il ne te reste plus qu'une solution pour activer ton augmentation, la borne trafiquée de chez nous et qui le fait pour la semaine, et plus au jour le jour comme avec les abonnements BossBot."
"Merci, je m'en inquiétais justement. J'irai donc à la borne tout à l'heure."
"Mais non ! C'est déjà fait, je voulais que tu sois au top de ta forme dès ton réveil ! Et non, tu n'as pas dormi longtemps, surtout au vu de l'énergie déployée dans ta fuite."
"Je me demandais si j'avais dormi plusieurs jours comme dans les histoires."
"Ah ah, non, plusieurs heures, c'est déjà beaucoup tu sais !"
"C'est sûr, surtout en ce moment. Merci."
"Tu me remercieras après la mission."
Et il rit encore.
Ils arrivent à proximité de la structure gouvernementale. Le silence est seul maître des lieux et ils approchent donc le plus discrètement possible en faisant des pauses et analysant les environs avant chaque déplacement, en fonction des éléments présents et des cachettes accessibles. Personne. Ça sent le coup monté, l'embuscade tout au moins.
Patomos n'est pas du genre à avoir peur, manifestement. En revanche, le stress le pousse à la rage, il se met littéralement à fumer et à rougir, son sang chaud se voit à travers sa peau, des vaisseaux violacés se dessinent légèrement sur sa surface cutanée. Dayrizoar commence à craindre le retournement de son camarade de mission contre lui.
Soudain ! Il part ! Patomos sort de sa cachette avec une arme blanche effrayante dans sa main gauche et une arme à distance sophistiquée dans l'autre. Il se plante devant la porte principale et l'ouvre d'un coup de pied puissant. Quitte à se faire surprendre, autant laisser tomber la discrétion !
Dayrizoar se place de façon à avoir un bon angle de vue pour le couvrir en s'approchant de l'entrée. Patomos reste debout, scrutant le moindre mouvement, à l'intérieur du bâtiment. Puis il se retourne et ouvre de grands yeux en levant le doigt de sa main gauche pour pointer quelque chose derrière son collègue de mission.
Ce dernier se retourne également et voit alors tout le monticule de ce qui semblaient être des fournitures diverses en caissons, devenir un grand androïde, avec une discrétion à toute épreuve. Quelques tirs précis atteignent sa tête avant qu'il ne finisse de se monter, sans résultat. Où peut être le centre de contrôle dans cette machine ?
Le nombre de cachettes ayant diminué de plus de 90%, ils se replient vers l'intérieur du bâtiment. Cette manœuvre était attendue car les portes claquent alors et ils se retrouvent ainsi tous les deux prisonniers. Des caisses d'explosifs sont éparpillées dans la structure et n'attendent qu'un tir du géant pour exploser.
Si Patomos n'était pas déjà fou, on pourrait dire qu'il est en train de le devenir. Dayrizoar ne s'en occupe pas, observe l'intérieur du bâtiment, puis revient sur ses pas, il sait quoi faire. Il ramasse les explosifs et empile tout d'un seul côté du hangar. Patomos, le voyant faire, l'aide, ils se placent ensuite de l'autre côté en mettant un maximum de meubles et couvertures sur eux puis attendent... Rien ne se passe.
Dayrizoar, convaincu qu'on les attend, lance puissamment un objet en direction des explosifs et retourne derrière la barricade. Le résultat ne se fait pas attendre longtemps, l'explosion phénoménale avale les deux tiers de leur prison, fait voler toute leur barricade et tomber le reste des murs avec le souffle.
Ils sortent donc des quelques débris restants et courent tout droit sans réfléchir ! Le temps de localiser quelqu'un, ils seront probablement morts. Un énorme rayon passe tout près de Dayrizoar. Il en sent la chaleur sur tout son côté droit et réalise que Patomos était à sa droite mais Patomos n'est plus là.
Il n'a pas le temps d'être sentimental, c'est sa liberté qui est en jeu. Des agents se mettent sur son passage, il court toujours. Il voit des boucliers et des outils entravant, il ne passera pas.
Puis tout explose. Le groupe d'agents devant lui, le géant derrière lui et d'autres explosions se font entendre. Ça sent la chair brûlée, les entrailles fraîches. Dayrizoar s'arrête, il vomit. Ce n'est pas la vie qu'il voulait.
"Il était temps qu'on arrive, manifestement !"
Une femme, plutôt grande, blonde, cheveux courts pas coiffés.
"Bonjour..."
Il vomit encore.
"Je vois que tu es seul. Je sais ce que ça signifie, et tu le sais sûrement aussi. Tu me dois un gars de qualité et ce gars ce sera toi !"
Nouveau hoquet. C'est donc la cheffe ?
"Lâchez-moi ! Je ne vous dois rien ! Je ne suis pas responsable d'un type qui me force à l'accompagner alors que je devrais être couché pour récupérer !"
Elle fronce les sourcils.
"Il t'a sauvé la vie. Chez moi, on considère que ça a de la valeur."
"Ma vie était super ! Et puis j'ai cherché les mauvais mots-clés..."
"Et tu crois quoi ? Que nous, nous sommes des criminels ?"
Une tête clairement inspirée des casques romains, il y a des périodes qui persistent dans le design.
Histoire originale de mon invention, images obtenues par intelligence artificielle sur Nightcafé Studio, tous droits réservés, Alban Vivicorsi