Le gros poisson se nourrissait de ces vers. Karl avait enfin trouvé le prédateur du petit ver et il en était fier. Il avait séparé les deux espèces pour éviter toute forme d’animosité. L’animal était rond et possédait des aiguilles en guise de protection. Il en avait pêché deux, suffisamment, se disait-il pour pouvoir faire une étude sérieuse. L’un d’entre eux paraissait en piteux état néanmoins, il restait énergique et un tantinet agressif.

Lors de la dissection, Karl avait remarqué un ver toujours vivant accroché à un nerf du poisson-boule. Ce dernier ne semblait pas gêné. Il ne se trouvait pas dans l’estomac, donc il n’avait pas été ingéré. Il restait donc une seule possibilité. Le ver était entré par une des blessures qu’avait le poisson-boule. Karl ne l’avait pas décroché afin de l’observer. Le poisson-boule réagissait toujours malgré l’ouverture qu’il avait pratiquée sur lui au scalpel.

Karl était stupéfait, il regardait ce petit ver qui dirigeait le poisson à la baguette tel un chef d’orchestre. Il essayait alors de l’extraire du poisson. Un liquide se déversait dans le corps du poisson-boule qui arrêta subitement ses gigotements. Karl repensait à la poche de venin qu’Hans et lui avaient découverte quelques jours auparavant. Le ver se comportait comme un hôte laissant la vie sauve au poisson tant que ce dernier l’hébergeait.

La face cachée de Callisto – l’Hôte - La scène se passe dans les mines de Callisto.