

Naissance (gueule de bois)
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Naissance (gueule de bois)
C’est comme ça que nous sommes né. Pauvres, amorphes. L’odeur de la mer – non -, car nous savons que les années s’achèvent. Nous n'avons plus que nos corps chaud, sur les draps. Les matins, déjà la terrasse brûle au deuxième étage. Nous sommes né à midi, la langue affreusement asséchée, nous attendions déjà la nuit en la trempant sous le calcaire. Hier, nous avons bu.
Les notes ont coûté. Il nous reste à peine 400 euros. Ce soir, nous pardonnerons aux morts de ce bonheur, à la fraîcheur inconnue à cette chambre d’internat. Les cuillères de la cantine tintinnabulent vers le haut – et nous doutons des vies encore, la cathédrale à l’horizon et des promesses d'un paradis.
Nous allons boire – 4,50 euros le litre. Nous irons mieux, faiblards dans le miroir aux poils publiques. Les stores resteront fermés- on pensera que nous n’étions pas là. Nous grognerons au garde de nuit, vers 4h (il vit la nuit, celui-là, quelle famille). Nous aspirons toute la chaleur torride de nos chambres – comme la saillie du nombril qui transpire.
Désormais les mots sonnent mieux sans qu’ils n’aient absolument aucun sens, aucun. Le ventre – puis la nuit – liquéfie nos pupilles vertes et violettes et roses et rouges et les boules de disco, les acouphènes de la nuit, l’amour sournois au fond des gin tonic ; nous tournons les pleurs en allumant les douches, nous lancinons du front. Hier, nous avons bu.
Qui es-tu ?
Quel est le jour d’hui ?
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