La vie qu'on dit active...
La vie qu'on dit active...
La vie qu’on dit « active »…
On l’appelle vie active
Comme si les autres étaient dormantes,
Comme si l’élan d’un pas tranquille
Ne valait pas un plan de carrière.
On y entre comme on signe un pacte :
Temps contre salaire
Qui finit par rimer avec « misère »,
Souffle contre performance
Qui finit par rimer avec insuffisance.
Peu à peu,
Les sens sont anesthésiés,
Les mains liées aux désirs des actionnaires,
Les regards se figent sur des écrans
Plus que sur les visages souffrants.
On s’habitue, malgré soi, au « produire plus »,
À s’adapter sans broncher,
À devenir robot, bien plus qu’humain,
À plier l’âme au service des chiffres malins.
Et pourtant —
Il suffit parfois d’une brise,
D’un rire d’enfant, le soir venu,
D’un rayon de soleil qui ose briller encore,
Pour que le cœur se souvienne
Qu’il n’a jamais signé, lui…
Pour être désactivé, dans cette vie
Fallacieusement nommée « active ».
PascalN ©
« De pensées en bavardages »
(Texte manuscrit - illustration créée avec ChatGPT)
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