2022 - Février
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2022 - Février
Défi n°1: L'éditeur qui en veut plus, par SnakeCroqueur
Challenge de ce début de mois de février (Bonne année lunaire ^^).
Contexte:
Vous avez envoyé un texte à un éditeur. Il trouve votre histoire sympa à exploiter mais il souhaite que vous changer la tournure de vos phrases qui sont à son goût trop flou, pas assez de description, et manque de peps.
Voici un des passages à reprendre:
"Elle se tourna vers lui, imprudente. Elle ne savait quoi faire, c'était son frère après tout. Fallait-il le tuer comme la prophétie le demandait ? Ou l'avertir qu'on en voulait à sa vie ? Le doute, l'effroi la prit. Prit dans son élan, la lame le traversa. Elle vit la vie de son frère de perdre. Les yeux livide, elle venait de tuer un de ses proches"
A vous d'améliorer ce passage, où il y a de quoi de faire, d'en changer les tournures en gardant l'idée de base.
Chris Falcoz
Le froid qui l’envahissait lui paraissait étranger, comme si son sang se faisait infiltrer par une substance visqueuse et glaciale.
La prophétie demandait la mort d’Eliot. Voulait sa mort ? Exigeait sa mort ?
Mais la prophétie, ce n’était pas elle. Et Eliot, c’était son frère !
Devait-elle accomplir la prophétie ? Ou devait-elle au contraire l’avertir du danger qui planait au-dessus de lui ?
De sa décision découlait-il réellement l’avenir de leur monde ? Pouvait-elle se permettre de prendre le risque que la prophétie ne s’accomplisse pas ?
Elle regarda, déconnectée, sa main se tendre et s’emparer de la longue épée effilée qui avait toujours décoré le mur du salon.
Son frère regardait par la fenêtre. Quand il se retournerait, elle devrait décider.
Le prévenir, ou le tuer. Le tuer, ou le prévenir.
Le froid avait continué sa progression, elle le ressentait désormais dans tout son être, dans toute son âme. Il l’engourdissait mentalement. Pourquoi avait-elle si froid ? La peur ? L’horreur ? Elle avait l’impression d’être figée telle une statue de marbre : dure, froide, morte.
Ses mains se crispèrent sur l’épée.
Puis Eliot se retourna, et la sidération laissa brutalement place à l’action : la lame traversa son corps de part en part. Aucune réflexion de sa part, aucune réelle intention. Son corps en action, son esprit toujours engourdi.
Tout ce sang.
Lorsqu’elle réussit à détacher ses yeux du sang qui inondait ses mains, le regard de son frère était déjà éteint. Vide. Mort.
Mort.
Elle lâcha l’épée, regardant avec détachement le corps de son frère s’effondrer sur lui-même.
L’odeur métallique du sang envahit la pièce, incongrue, dérangeante ; avant de devenir écœurante, inconcevable, inacceptable.
Elle se mit à hurler.
Défi n°2: Une histoire de 'flou', par SnakeCroqueur
Voici un petit défi pour vous, mais qui sera, je pense, interessant de relever.
Contexte :
Vous devez décrire une situation où votre personnage navigue dans un cadre abscure, flou. Il semble perdu, sans repère. Votre texte au contraire, ne devra pas être flou. Il devra bien refléter cette ambiance où tout manque de clarté.
Je compte donc sur vous pour écrire une histoire de 'flou', tout en étant le plus clair possible.
Chris Falcoz
Lorsqu’il ouvrit les yeux, ce fut sur des clignotements. Des étoiles ? Des lumières ?
Il papillonna un peu des paupières, mais ça ne changea pas grand-chose.
Allons bon.
Il porta les mains à sa tête, qui lui sembla douloureuse. Il se sentait vaseux.
Trop bu ?
Non, il était venu en mission dans ce bled, il ne serait pas mis à boire comme un trou.
Ah oui, la mission. Les souvenirs commençaient à lui revenir un par un.
Un meurtre isolé. Une famille éplorée. Un suspect dans un bar.
Et puis… et puis ?
Le trou noir.
Il se redressa lentement, s’accrochant à la chaise – non, tabouret de bar - puis au bar, essayant de reprendre ses marques, de reprendre le contrôle.
Il retomba à terre.
Une chose à la fois.
1) Lieu ? Intérieur. Le bar, évidemment. A moins qu’ils n’aient transporté un tabouret de bar et un bar sur le trottoir.
2) Heure ? Lumières allumées, clignotantes, on était toujours le soir. Et ils feraient bien de changer ce néon.
3) Son ? Il avait l’impression bizarre d’être un homme-grenouille sans sa combi. La tête sous l’eau.
4) Vision ? Il voyait toujours flou mais commençait à discerner des mouvements autour de lui. Une forme qui se penchait sur lui et semblait lui dire quelque chose.
5) Que s’était-il passé bordel ?
Rien. Ses souvenirs récents ne revenaient pas.
Puis la forme au-dessus de lui se fit plus distincte, et le visage de l’homme plus précis. Il s’en serait bien passé. Il n’avait rien d’un super-modèle celui-ci, avec ses dents de traviole et sa gueule en cul de poule.
Et son haleine. Pouah !
Il eut un mouvement de recul involontaire. Il voulait bien être poli mais fallait pas trop lui en demander non plus.
Ah, le son revenait. Qu’est-ce qu’il disait ?
— Alors, il a compris maintenant le parigot qu’on disait chocolatine et pas pain au chocolat ?
Mystère résolu. Il s’était pris une beigne et il allait pouvoir arrêter le suspect pour atteinte à l’autorité de son visage.
Ou quelque chose comme ça.
Dès qu’il réussirait à se relever.
Bonjour mes amis les @Plumes .
Défi n° 3 : Quand on a besoin d'air - proposé par SnakeCroqueur
Contexte :
Votre personnage commence un récit démontrant qu'il est fatigué, qu'il est a bout, que plus rien ne va. Un ami, une connaissance, un inconnu l'emmène loin de ces habitudes, de son habitat, de son cercle de connaissances continuelles. Et là, il arrive devant un paysage, un décors, un univers tellement fabuleux, qu'il en oublie tous ces problèmes, ces qq soucis.
Challenge :
- Décrire l'état dans lequel se trouve votre personnage quand tout va mal. Contexte, situation, raison.
- Amenez le fait qu'on le sorte de son quotidien
- Décrire ce paysage... Qui lui fait tout oublier.