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2021 - Juillet, Semaine 30 - Focus Character Design

2021 - Juillet, Semaine 30 - Focus Character Design

Publicado el 26, jul., 2021 Actualizado 1, feb., 2022 Curiosidades
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2021 - Juillet, Semaine 30 - Focus Character Design

Character Design #1

Source: Yuumei Art

SnakeCroqueur 

Jeanne. Oh, ma belle et tendre fille. Comment tout ceci a bien pu arriver ? Non, comment tout ceci a bien pu nous arriver? Toi, avec ta chevelure blonde si magnifique, ta peau encore si douce et si jeune, pourquoi a-t-il fallu que tu vive cela? Nous, insouciant, comme à l'habitude de la race humaine, notre inconscience t'a créée. Toi et tes congénères. La nouvelle génération. Et nous rallions sans relâche pour le port d'un pauvre masque bleu ridicule. Les blagues pleuvaient sur le fait que étions devenus des super héros et qu'ils nous manquaient plus que la cape et le slip par dessus le pantalon. Mais, l'Homme n'aime pas être séparé de ces privilèges, et celui de perdre ces libertés lui était inconcevable. Les masques sont rapidement tombés. Les distanciation furent oubliées. La pandémie a progressée de manière exponentielle, entrainant vagues de confinement, qui furent de moins en moins respecté. La maladie a touchée toute la planète. Tout le monde fut infecté. Les vaccins furent insuffisants. Le virus devint toujours plus fort, plus résistant. Il se modela et toucha toute catégorie de personne, même vous, les jeunes. Au bout de 5 ans depuis le début de cette foutue pandémie, un chercheur mis au point ce masque que tu porte à ce jour. Une révolution, d'après la presse. Alliant la force des plantes, concervé dans une bobonne de gaz sous pression, ce système permettait de se sortir de cette merde. Mais voilà que 9 mois plus tard, il vous a transformé. Mutation génétique. Une race est née depuis : Les Variants

Farfa

Elle flottait, les yeux clos. Seuls les pétales sortant régulièrement de son masque témoignaient de sa respiration. Dans son dos, la bonbonne irradiait sa lumière vive et chaude. Elle se laissait porter par les eaux sombres, ses cheveux blonds suivaient les allers et retours du ressac. Elle savourait ce moment de calme, de douceur, dans ce monde désormais inhospitalier. Respirant lentement, elle se repaissait du parfum des pollens dont son corps de Florale avait besoin.
Oui, le monde avait bien changé, la nature s'était métamorphosée et l'humanité n'avait eu d'autre choix que de s'adapter ou de mourir. Beaucoup avaient péri. Le peu qui avait survécu avaient vu leur corps développer un lien symbiotique aux plantes étranges qui étaient apparues partout sur la planète. Désormais, Humains et Végétaux étaient irrévocablement liés, les uns ne pouvant survivre sans les autres. Les plantes avaient besoin des humains pour activer leurs spores et pollens et les disséminer. Les humains ne pouvaient plus respirer sans pollens dans l'atmosphère. De nombreux animaux avaient disparus. De nouvelles espèces avaient émergées.
Dans les paysages, les carcasses de bâtiments gigantesques persistaient, désormais recouvertes de branches et de lianes.
Les humains vivaient désormais au sein des bois et des forêts. Ils n'avaient pas perdu toute technologie et c'est ainsi qu'on avait mis au point des système pour pouvoir respirer et survivre en dehors de la présence des plantes. Désert et océans n'étaient plus des obstacles.
Doucement, Talat rouvrit des yeux. Ses doigts fins jouèrent avec les poissons multicolores qui l'entouraient, enhardis par sa quasi immobilité. Avec délicatesse, la petite fille commença à se mouvoir dans l'eau, les poissons s'enfuirent, petits éclairs argentés et colorés. Elle s'approcha du bosquet de grandes algues et, tranquillement, commença sa cueillette.

Aurore Dulac

Respire Haëlys.
N’oublie pas de respirer.
Les végétaux ont toujours existé.
Bien avant l’humanité et les espèces animales.
Haëlys, les plantes seront toujours là.
N’aie pas peur d’elles.
Elles apportent oxygène mais pas seulement.
Leur efficacité contres différents maux ne sont plus à démontrer.
Elles sont essentielles au bon fonctionnement de tous les organismes.
L’un des éléments clés à la grande chaîne de la vie.
Ne les mange pas. Tu as d’autres moyens de te nourrir, mais rien d’autres pour respirer.
Ne les arrache pas. Les mauvaises herbes doivent exister. Elles font partie de l’équilibre universel.
Tout n’est ni noir ni blanc. Ce n’est pas le bien d’un côté et le mal de l’autre.
Tout à son juste milieu. Y compris les herbes d’apparences envahissantes ou toxiques.
Les végétaux ne sont pas des êtres humains. Ca les rend plus intelligents et tellement plus résistants.
N’aie pas peur de l’ortie qui va te provoquer de l’urticaire.
Ni des baies qui peuvent t’empoisonner.
Crains juste ceux qui arrachent et coupent la verdure.
La nature leur fera payer le prix fort.
Tu fais partie de ces enfants à qui elle a offert une chance.
Ne la déçois pas. Protège-là.
Et tu pourras continuer de respirer.
Si tu la trahis, mère nature se vengera.
Alors ces végétaux qui t’aident à respirer pollueront ton organisme de l’intérieur.
Ne commet pas la même erreur que nous.
Respecte la nature et elle te sauvera.

Character Design #2

Source: A.E. Coggon

Farfa

L'enfant tomba sur l'herbe humide dans un bruit sourd. Il ne put retenir un hoquet de peur devant l'être qui lui faisait face.
L'individu s'avança, dans le clair-obscur de la forêt. Son visage était semblable à celui d'un elfe, à ceci prêt que sa peau semblait faite d'écorce. Ses iris dorés luisaient dans des yeux noirs comme le charbon. Ses longues oreilles pointaient entre sa chevelure blanche qui retombait en vagues sur sa poitrine et son dos.
L'elfe étrange avança vers l'enfant, sourcils froncé. Son armure avait un aspect de bois et était décorée de motifs végétaux. L'enfant le vit s'avancer sans faire le moindre bruit. Il se recroquevilla, replia les bras devant son visage, anticipant un coup qui n'arriva pas. Quand il osa rouvrir les yeux, l'elfe lui faisait face, accroupi, son regard dur plongé dans le sien. 

- Qu'est ce que tu fiches ici, petit humain ?

Les yeux écarquillés, l'enfant était incapable d'articuler un mot.

- Ta place n'est pas ici, petit humain. La forêt n'est pas sûre, pour ceux de ton espèce. Lève-toi, tu ne peux pas rester là.

Soudain, l'elfe s'immobilisa, tous ses sens aux aguets. L'enfant vit les oreilles pointues bouger légèrement tandis que l'inconnu lui intimait de la main de ne pas faire un bruit. Sous ses yeux, la peau de l'elfe sembla s'épaissir encore un peu plus, des veines sinueuses, noires, apparurent sur son visage. Les récits des anciens lui revinrent soudain. Incrédule, il murmura :

- Vous... vous êtes un elfe de bois !
-Mon nom est Laetherir. Lève-toi, pas un bruit, et j'espère que tu cours vite.

D'une poigne ferme, Laetherir releva l'enfant et, sans lui lâcher la main, commença à courir dans la forêt, fuyant une menace que lui seul avait perçu.

SnakeCroqueur

Il me regarda fixement, de ses yeux jaune d'or. Froid. Austère. Sa peau semblait être composée de bois. Une chevelure impressionnante et étonnamment blanche. Si longue qu'elle parcourait tout son dos. Son armure était écailleuse, des épaulettes faites de feuilles. Du jamais vu. Enfin, pour ma part. 

Mais cette colère, d'où venez-t'elle ?

Je suis tombé sur lui, par le pur des hasards. 

J'ai atterri une fois de plus dans cette forêt mystique. Un voile bleuté nous entourant. Si opaque qu'il ne permet pas de distinguer à plus de 20 mètres. 

Il m'avait repéré bien avant que je ne le remarque. Ses oreilles pointues étaient son atout. Aucun bruit ne lui échappait. 

Malgré son comportement renfrogné, il me donna son nom : Forestys.

C'est quand je n'eus aucune réaction qu'il sembla fâché. Était-il connu dans ce monde? Était-ce à cause de cela qu'il fronçait les sourcils de rage? 

S'il savait. S'il avait la moindre idée de ce que je suis. Moi, l'étranger. Celui qui emprunte ce monde pour s'échapper de ses mauvais rêves. Celui qui modèle ce monde à chaque passage, qui le transforme, qui le modifie. 

Est-ce qu'il sait que, d'une certaine manière, je suis leur .... Créateur.

Aurore Dulac

Le gardien de la forêt.
Quel titre !
Lui qui aurait juste voulu vivre avec sa famille.
Son bien le plus précieux.
La plus belle chose au monde.
Sa femme et leur petite fille.
S’il avait fini par accepter ce rôle, c’était pour elles.
Pour qu’elles puissent vivre libres sur ces terres.
Son apparence était si proche de celle d’un arbre, que sa fille adorait le décorer selon la coutume d’une espèce antérieure.

D’abord elle lui accrochait des groseilles dans les cheveux.
Puis elle l’accompagnait pour une promenade en chantant :
« Mon beau Papa, roi des forêêêêêts…. »

Toutes les créatures ignoraient l’origine de ce chant qui datait d’un autre temps.
Mais tous les enfants l’apprenaient au cours de leur éducation.

Rôdant au milieu des arbres, il gardait en tête la voix mélodieuse de sa fille.
Il conservait précieusement les fruits rouges qui parsemaient ses cheveux.
Et surveillait que rien ne nuise à ce paradis forestier.

Character Design #3

Source: Yu-Khaos

Farfa

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne passait pas inaperçue, avec sa peau bleue aux reflets verts, évoquant les profondeurs aquatiques, ses cheveux flottant au dessus d'elle, comme portés par une vague invisible. Tout en elle évoquait l'océan, jusqu'à une douce odeur d'embruns qui semblait flotter dans son sillage. Ses yeux pétillaient de malice. A sa hanche, on pouvait voir une flûte se balancer dans un étui d'algues épaisse. Dans son dos, un petit violon dépassait de son bagage, témoignant de son statut de barde.
Curieux, les enfants s'approchèrent quand elle entra dans le village. On entendit son rire argentin retentir alors qu'elle se fendait d'une révérence outrancière à leur adresse. Elle avait toujours eu une affection particulière pour les enfants. Ils avaient dans le regard une innocence que la majorité des adultes avaient perdu, ne comprenaient plus. Et ils étaient souvent plus curieux que méfiants. C'était toujours eux qui lui faisaient le meilleur accueil.
Avec un clin d’œil pour son jeune public improvisé, elle saisit son violon et commença à jouer une petite ritournelle, gaie comme le chant du pinson au printemps. Les gamins joignirent leurs rires au sien et se mirent à suivre la jeune barde. Il ne leur fallut pas longtemps pour former une farandole autour d'elle. Son regard étincelait à voir la joie des petits danseurs. Sa mélodie se fit aérienne, liquide et son corps se mit à virevolter au rythme de sa chanson.
Il y avait comme une impression d'irréalité face au spectacle de cette génasi aquatique, tourbillonante au milieu des enfants qui battaient la mesure de leurs petites mains, entourée du chant aigu du violon sur lequel les mains bleues semblaient danser. Cela ne dura pas plus de quelques instants, le temps d'une comptine enfantine sublimée par la voix cristalline de la jeune femme.
Le chant et la danse s'arrêtèrent aussi subitement qu'ils avaient commencé. Elle salua sous les applaudissements ravis des gamins, un sourire espiègle aux lèvres. Puis, elle se dirigea vers l'auberge, affectant de ne pas remarquer l'homme qui lui avait emboité le pas. Mais sur sa gorge, le saphir de son collier avait commencé à scintiller. 

SnakeCroqueur

"Ma peau est bleue ? 

Oui, et alors !

Mes cheveux tiennent droit sur la tête ? 

Oui, et ? En quoi ça gêne ?

Mes oreilles font penser aux Amphibiannes ? 

Je ne vois toujours pas ce qui dérange. 

Je suis moi. Rien que moi. 

Je suis une hybride, mélange de la race humaine et des amphibiannes. Je ne suis pas pour autant une erreur de la nature. Ma vie, mon âme, mon essence de vie est tout autant terrestre que vous. 

La normalité n'est que dans le coeur de ceux qui l'a veullent, qui en ont besoin. 

Je ne suis pas comme les autres, bon mal me fasse. Mais j'ai les aptitudes remarquables que chaque race a. Je peux à la fois vivre sur terre comme dans l'eau, avec une aisance insoupçonnée. 

La différence a du bon, si on en oublie les regards que portent les autres sur nous."

Aurore Dulac

Manquer d’air, jusque dans ces pores. Jusqu’à ce que la peau étouffée se teinte de bleue.
Quand l’oxygène est venu à manquer, beaucoup ont lâché leur dernier souffle. Pas elle.
Parfois elle repensait aux anciens. A tout ce qu’avait détruit la bêtise humaine.
Elle se souvenait de ces drôles de personnages à qui ils arrivaient des aventures incroyables. Ils vivaient une vie tranquille dans un village. Elaboraient des plans pour échapper à un géant et son chat. Ils faisaient rire petits et grands.
Elle, n’avait plus de temps pour rire. La renaissance du monde n’était pas encore gagnée.
Comme s’ils avaient déjà oublié les erreurs de l’humanité, les différentes espèces hybrides s’opposaient déjà les unes aux autres.
Une nouvelle guerre des pouvoirs émergeait.
Détruisant les fondations d’un monde qu’ils n’avaient pas encore bâtit.

Character Design #4

Source: ClairObscur

SnakeCroqueur

"Tu étais si glaciale. Si froide. La seule chaleur que tu possédais provenait de ces artefacts que tu dissimulais. Ils rendaient un peu de couleur à ton teint. Tout semblait gelé autour de toi. Ton corps, pourtant si attirant. Tes émotions, toi qui étais si joyeuse enfant, te voilà à me regarder de ces yeux grivrant mon cœur. Ton âme, il me semblerait que tu l'ai perdu, planquée dans un recoin de ton histoire, réfrigéré dans l'espace-temps. 

Où est passée ma chère et tendre Alana ? Qui t'a rendue si insensible, si impassible, si inexpressive? 

Je veux que la vie revienne en toi, celle qui faisait de toi une femme si charmante, celle que j'aurais voulue mienne."

Farfa

Il régnait un silence feutré dans la forêt. Ce silence que seule la neige et le froid savent imposer. La nature, endormie, regardait passer la jeune fille enveloppée de lourdes fourrures blanches et argentées. Sur son épaule, on pouvait apercevoir une corneille sacrée, reconnaissable à son plumage d’albâtre. 
Sur son front, l'adolescente portait une tiare d'argent, indiquant son statut de prêtresse consacrée à Namaly, déesse de la sagesse et du savoir. Sa présence ici, au fond de cette forêt profonde, au plein coeur de l'hiver, était incongrue. Et pourtant elle avançait, à pas lent mais sûrs, ses épaisses bottes fourrées marquant à peine le sol enneigé. Elle allait à l'allure de ceux qui savent pourquoi ils sont là, et l'importance de leur mission. Dans son sac, une missive de la plus haute importance attendait d'être délivrée au Haut Conseil des Druides. Résolue, la jeune fille affermit sa marche et continua son chemin. Personne n'oserait s'interposer entre elle et son objectif. 

Aurore Dulac

Avant que la nature la choisisse pour la résurrection du monde, Léna n'était qu'une jeune fille ordinaire.
Le glacier fit d'elle sa protectrice.
Mêlée à l'eau et au froid, son être tout entier s'était modelé pour survivre au froid. 
En dehors de son ami volatile, son complice de toujours, elle demeurait solitaire.
Son cœur aussi s'était gelé.
Aucune émotion ne l'habitait.
Le froid la protégeait. Tel une armure invisible mais impénétrable.
Il l'a privée de tout sentiment.
Elle n'était plus là pour ressentir quoi que ce soit.
Juste pour garder la banquise et la protéger de la chaleur.

Character Design #5

Source: Four of Wands

SnakeCroqueur

"Ça y est, c'est arrivé. C'est le jour, le bon. Celui qui concrétise tous nos efforts. Celui qui me rend si heureuse, si emplie de joie intense. D'ici ce soir, je ne serais plus la même. En même temps, depuis que je t'ai rencontré, j'ai beaucoup changé. J'apprécie enfin le chant des oiseaux, la beauté de cette verdure étincelante. Je sens enfin les doux parfums de cette herbe fraichement mouillée à l'aube. À côté de quel bonheur ai-je pu échapper avant toi. Et dire que, sans cette satanée Hélène qui s'est bien jouée de moi, nous ne serions pas promut l'un à l'autre. Quand elle s'est aperçue que mes yeux brillaient en ta présence, mais que je n'osais pas faire le pas pour te connaître, ni même t'aborder, elle a manigancé tout un stratagème pour que je tombe jalouse. Ça m'a poussé à aller à ton encontre. À te montrer ma valeur, moi, simple serveuse au palais royal. Toi, qui n'es tout autre que le prince de Belgonie, qui est mon pays d'accueil. J'étais étrangère à ces terres, étrangère à ton cœur, étrangère à ta famille. Hélène, fourbe femme que tu es, je t'aime autant que Johnasio. Grâce à toi j'ai osé. J'ai franchi le pas de l'impossible. J'ai vu au-delà de mes barrières, celles qu'on se dresse quand la peur nous tient. 

Demain, je serais une princesse, et mon royaume sera le bonheur de mes convives, mais surtout de toi, Johnasio."

Farfa

Elle s'était écroulée dans l'herbe, un sourire aux lèvres. Elle savourait pleinement cette dernière journée d'insouciance et de relaxation. Les rayons du soleil transperçaient la frondaison du bois sacré, caressaient sa peau et dessinaient des arabesques rouges et orangées derrière ses paupières closes.
Demain, demain son enfance finirait. Demain, elle partait en quête. La Chaman avait interrogé l'Arbre de Vie. Les esprits avaient parlé et elle, Tirahn, fille du forgeron et de la tisserande, devait partir et accomplir quatre hauts-faits dans le monde extérieur.
Cela faisait deux mois maintenant que le village entier se préparait à l'évènement. Deux mois que la Chaman tentait de lui inculquer les bases de son savoir. Deux mois que son frère l'entrainait au maniement du bâton et du sabre. Deux mois que sa mère retenait ses larmes et sa peur.
Elle, n'avait pas peur. Elle avait confiance en ses capacités. Et puis, la Forêt ne l'aurait pas choisi si elle n'était pas capable de la servir. Certes, il était déjà arrivé qu'une questeuse ne revienne pas au village. Mais elle, elle reviendrait, la peau tatouée de ses exploits.
Demain, ce serait le grand jour. Elle quitterait les siens pour partir servir la Nature. Elle ne pourrait pas revenir avant au moins un an et un jour. Elle partirait seule. Ou presque. Patahn, son familier, l'accompagnerait bien sûr. Pour l'heure, il jouait dans les branches basses tandis qu'elle même se gorgeait de soleil, étendue au milieu des fleurs odorantes. Aujourd'hui, elle pouvait se reposer, elle devait se reposer.
Demain, oui demain, son histoire véritable commencerait.

Aurore Dulac

Enola comptait profiter de son premier jour de vacances.
En début d’après-midi, à l’ombre dans un jardin, elle ramassait des branches plus ou moins fines des rosiers.
Jonchant le sol, elles avaient dû être  cassées par des individus qui se croyaient malins à détruire les arbustes.
Leurs premières feuilles étaient encore visibles sur le bois sec et rêche.
Enola s’allongea parmi les pissenlits sur l’herbe fraichement tondue.
En fermant les yeux, elle imagina ces deux mois qui l’attendait.
Elle songea un court instant à  tous les changements qui s’opèreraient dès la rentrée.
Puis son esprit se remis à rêver, pour chasser ses pensées parasites.
Elle aurait tout le temps d’y penser plus tard…

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