Petits papiers volants - mardi 15 mai 2018
En Panodyssey, puedes leer hasta 10 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 9 articles más para descubrir este mes.
Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis!
Inicar sesión
Petits papiers volants - mardi 15 mai 2018
Mardi 15 mai 2018
La fuite du temps
Le sable qui s'écoule
Entre ses doigts.
Un moment
Un égarement
Une suspension
L'écart d'un instant
La trace laissée
Sur le fil suspendu
Qu'il a maintenu...
Puis qui s'est relâché
Si soudainement
S'étirant
S'allongeant
D'avant en arrière
L'empreinte alors
Ne demeura
Qu'un instant.
***
Cet état de torpeur
Qui nous a maintenus
Eveillé et tremblant.
Elles étaient
Semblables
A des poupées suspendues
Les membres blancs
Disloqués
Leurs attitudes
Leurs mouvements
Et leurs poses
Si étranges
Paraissaient prolonger
Un songe
Depuis longtemps
Déroulé.
***
Les corps
Survolaient les toits
Comme un vol éparpillé
D'oiseaux
Prêts à former
Au-dessus des sommets
Un voile protecteur.
Leurs larmes alors
Se rassembleraient
Et goutteraient
Peu à peu.
Une bruine
Au final
Presque opalescente
Couvrirait
Légèrement
L'herbe bleuie
En cette aube naissante.
Un regard de côté
Comme en passant
Si furtif...
Qui demeure élégant
La vision est légère
Ce qu'elle repère
A peine entr'aperçu
Déjà survolé
C'est le geste de sa main
Pareille à une plume
Aux pennes lisses
Et sombres
Qui s'est envolée
Décrivant un arc de cercle
Et s'élevant vers les nuages.
***
Son regard pareil à celui d'un chat
S'est étiré
L'iris noir
Démesurément
En sa pupille
S'arrondissant
Pour n'être plus qu'un rond
Anthracite et dur.
Une transparence
Sous le reflet
Quelque chose se mire
En son regard
Bleuté
Ses traits d'acier
Se ferment
les ailettes de son nez
Et la bouche au-dessus
Formant un accent circonflexe.
***
Une autre
Multitude
Les ombres
Epaisses
Envahissent
Leurs
Paupières.
***
La silhouette est bancale.
Le pas de deux devient difficile
Le décalage provoqué
A créé une distance supplémentaire.
***
Comme un creux
Ou une dérobade
Les traits visibles
Se sont inscrits
Profondément
Sur l'empreinte
De ses pas.
***
L'affaissement
De son cou
Rendit
Le port de son corps
Etrangement
Présent.
Accroupie
Ses pieds souples
Tâtant le sol
Le dessin du mollet
Creusé
Et rond
En son milieu
Le pli de l'aine
Tout juste visible
Trois traits sombres
Reliant la jambe
Le nombril apparaissant
Petit rond noué
Avec de chaque côté
L'arrondi des hanches
Tout un assemblage
Qui reconstitue son corps
Et qui procure à son image
Une aura et une apparence
Plus affirmées.