La lecture est un souvenir... Souvenir joyeux, douloureux, triste, mélancolique, comique ou d'une violence inouïe.

Elle reste un souvenir qu'on regarde avec curiosité, plaisir ou envie ; pour nous divertir ou nous instruire, parfois les deux à la fois.

La lecture est un souvenir… Enfermé dans un livre qui ne demande qu'à s'ouvrir pour délivrer ces images et les rendre libres. Libre de toucher nos cœurs, stimuler nos intellects ou simplement nous faire oublier les heures.

La lecture est un souvenir... Souvenir de son auteur qui nous livre ses joies et ses peines, ses espoirs et ses craintes, ses croyances et ses certitudes. Souvenir fidèle ou tronqué, par envie ou par oubli, par calcul ou par naïveté, pour dénoncer ou pour cacher ; qu’importe, cela reste des souvenirs.

La lecture est un souvenir… Posée sur quelques pages ou sur mille, elle nous raconte l’espace d’un instant ou mille vies, passées ou futures, présentes ou absentes. Elle nous raconte ce qu’on ne veut entendre ou ce qu’on aimerait vivre. Elle raconte un souvenir pour le graver ou l’oublier, pour le partager dans l’intime ou la postérité…

Le souvenir nous hante, il nous nourrit ou nous détruit, il survit ou succombe au temps qui passe mais il se doit de rester quelque part. C’est pourquoi certains l’écrivent… Pour que le souvenir devienne une lecture, libérant celui qu’il hante depuis peu ou depuis toujours ; permettant à d’autres de se l’approprier ou de l’oublier… Car la lecture n’est qu’un souvenir…