Chapitre 7/10 - On ne rentre pas sans frapper !
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Chapitre 7/10 - On ne rentre pas sans frapper !
— Ils ne sont pas loin ! Je reviens dès que j’ai terminé de soigner Martha ! À tout de suite !
Ouf, sauvés ! Heureusement que tonton a de la répartie. Dès que nos parents sont à l’intérieur de la maison, j’appelle Solène télépathiquement et elle sort également de sa cachette.
Tonton ouvre de gros yeux en la voyant, mais il comprend tout de suite qui elle est, à mon grand soulagement. Tant mieux, on n’aura pas besoin de danser devant lui ou je ne sais quoi pour lui faire comprendre que Solène est une souris.
— Tonton ? Tonton ?
— Laisse tomber Solène, il ne nous entend pas du tout.
— Je m’en doutais, mais bon, il fallait bien réessayer.
Notre oncle se met accroupi devant moi, mais c’est Solène qu’il ne quitte pas des yeux.
— Solène ? Je suis désolé que tu sois une souris, ce n’était pas vraiment prévu… J’espère que ça s’est bien passé quand même pour toi.
— Genre, il avait vraiment prévu quelque chose, ironise Solène.
— Sois pas méchante Solène, c’est toi qui ne l’as pas écouté. Tonton avait planifié qu’on soit des chats et donc des prédateurs, pas des souris.
— Il nous a juste dit de penser à Martha ! Il se serait passé quoi si on s’était retrouvés tous les deux dans le même chat ? Si ça se trouve, la conscience de l’un de nous deux aurait été éjectée et aurait disparu.
— Oh là là, quel cauchemar tu vas inventer là ! Brrrr… Rien que d’y penser, ça me fait froid dans le dos. Bon, l’important, c’est qu’on aille bien et qu’on puisse retrouver nos corps.
— Heu… Hélios, Solène ? Interrompit tonton sans le savoir, vous… Heu… Je ne comprends pas ce que vous faites, mais venez avec moi, je vais déjà commencer par soigner ta patte Hélios… Enfin… la patte de Martha, je veux dire.
Ma patte ? Mais je m’en fiche de ma patte ? Ce que je veux, c’est retrouver mon corps moi ! Bon, certes, c’était très… original, comme petite activité de l’après-midi. Mais nos parents sont là maintenant.
Je me remets à miauler, tentant de faire comprendre à tonton que c’est fini là, qu’il doit nous dire comment retourner dans nos corps. À mes côtés, Solène se met quant à elle à chicoter. C’est assez amusant, mais tout aussi inefficace que mes miaulements.
Tonton se contente de nous regarder bizarrement et de proposer sa main à Solène pour qu’elle grimpe dessus avant de m’attraper de son autre bras pour nous emporter à l’intérieur de la maison, dans la salle de bain.
Une fois dans la salle de bain, il nous pose à côté de l’évier et sort sa petite mallette des premiers soins. Pff… Il va falloir y passer. J’aurais préféré ne plus être dans le corps de Martha pour cette partie, mais bon. D’un autre côté, ça n’aurait pas été très juste pour elle, puisque c’est ma faute si elle est blessée.
Ouille ! Je retire ma patte vivement de la main de tonton et sors mes griffes instinctivement en lui crachant dessus.
— Désolé Hélios, mais il fallait que je mette un peu de désinfectant. Mais c’est tout ce que je vais faire, ce n’est vraiment pas un gros bobo. Tu ne vas pas me griffer quand même ?
Il dit ça sur un ton rieur, mais je sens à son odeur qu’il n’est pas très sûr de lui tout de même. Tant mieux ! Non, mais. Que je me sois laissé faire ne veut pas dire que j’ai apprécié le traitement.
— Hey, frangin, ça va, pas trop dur avec le chat ?
Je saute presque au plafond en entendant la voix de mon père juste derrière moi. Il vient d’ouvrir la porte et a passé sa tête dans l’entrebâillement.
Juste en face de lui, Solène pousse un petit couinement.
Et les yeux de papa s’arrondissent démesurément.
— Une souris !
Rentrant dans la pièce, papa lance sa main en direction de Solène, tentant de l’attraper, ou de la frapper, je ne sais pas trop.
Ce que je sais par contre, c’est que je me retrouve agrippé sur son bras, à le griffer de ma patte avant libre et enfonçant mes crocs dans la chair de son poignet.
Crédits :
Photo de la creative room : Jean-Luc Catarin sur Unsplash
Photo de la souris : Joshua J. Cotten on Unsplash