L'autre jour, il y a une coach sur LinkedIn qui m'a demandé si j'acceptais de « partager mon réseau ». J'ai trouvé ça bizarre comme manière de dire même si, je le sais bien, ce genre de demande de connexion ça s'appelle « mise en relation ».
Cette coach était spécialiste d'analyse transactionnelle et ceci pouvait peut-être expliquer cela : les relations comme des transactions et le réseau comme un capital. Un coach choisit toujours l'outil de ses névroses. Son mode d'attachement originaire au fond. Mais sans le savoir.
J'ai pensé un instant à Misstic, l'artiste qui dessine sur les murs des villes à l'encre noir avec un peu de rouge. Un de ses dessins c'est une femme qui aime le BDSM visiblement. Oui, elle est plus ou moins nue et elle s'embobine avec des liens doux. D'habitude ça se fait à deux ce genre de trucs. Et à côté c'est écrit « NOUER DES LIENS ». J'aime bien ces dessins avec juste quelques mots.
C'est comme sur les murs Instagram. Là-bas, les gens ne cherchent pas des gens, je crois. Ils aiment plus ou moins ce que font les gens : des clichés, des instants...
Bref. J'ai dit à la coach que je ne connaissais pas le quart du dixième de ceux qui m'ont demandé en contact un jour ou l'autre. Mais que si elle aimait lire, regarder ou écouter des choses, je partage sur mon fil des histoires minuscules, un cliché parfois et des podcasts. Des choses qui ont un goût singulier. En tout cas pour moi.
Et la photo, là, c'est parce que j'aime beaucoup fourrer mon nez dans les caves. Et ce n'est par « déformation professionnelle » comme on dit. Oui, faire les choses à cause d'une habitude prise dans le travail. C'est tout le contraire : je fais ce métier parce que j'ai du goût pour le sombre et l'humide, pour les énigmes et les histoires cachées. Le métier que l'on fait c'est une sorte de formation formation de l'inconscient...