De Gustave à Mathilde
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De Gustave à Mathilde
(poème inspiré de l'actualité sur Gustave Courbet, à la suite de la découverte l'année dernière dans le grenier de la bibliothèque de Besançon, de lettres érotiques échangées entre le peintre Gustave Courbet et Mathilde Carly de Svazzema, dame de la bonne société parisienne, une de ses maitresses)
Madame,
Vous m'affolez, je vous assure.
Je crois que mon pinceau n'a plus rien de mou
et qu'il devrait être trempé pour s'adoucir, il est bien dur.
Vos mots, déjà me font imaginer, de votre peau délicate, le doux
toucher que je ressentirais. Venez ma chère,
j'aimerais que ensemble, nous fassions une belle affaire,
soyez ma muse, ma divine beauté
que je pourrai avec mon pinceau, cajoler
comme bon me semble.
Je tremble,
soudain, voyez dans l'état où vous me mettez.
Vous méritez, sans nul doute, une punition. La fessée,
je ne vois que cela pour que je suis puisse, vous pardonnez
puis, par la suite, vous aimez
comme vous le méritez.
Pressez-vous Madame,
j'ai peur qu'à trop vous attendre,
mon encre ne sèche,
et que je me doive d'aller détendre
mon pinceau afin qu'il ne soit pas trop rêche
pour terminer ma prochaine toile.
ô que vois-je ? Vous êtes de pudeur, moins affirmée,
vous me dites qu'il vous plairait de m'aider
à ma tâche, dans mon atelier.
Laissez tomber, Madame, alors, votre dernier
voile
de peur, vous serez parfaite
et je vous promets avec vous, de vivre, de peinture et d'amourette.
Votre dévoué,
Gustave.
(image de couverture : https://www.wikiart.org/fr/gustave-courbet)