¡Felicidades! Tu apoyo al autor se ha enviado correctamente
D'humeur joyeusePhoto by Marissa Rodriguez on Unsplash

D'humeur joyeusePhoto by Marissa Rodriguez on Unsplash

Publicado el 29, mar., 2022 Actualizado 29, mar., 2022 Curiosidades
time 4 min
1
Me encanta
0
Solidaridad
0
Wow
thumb comentario
lecture leer
1
reacción

En Panodyssey, puedes leer hasta 30 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 28 articles más para descubrir este mes.

Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis! Inicar sesión

D'humeur joyeusePhoto by Marissa Rodriguez on Unsplash

La vedette les projeta violemment contre cette vitrine ; d'humeur joyeuse, elle leur dédia un clin d’œil sympathique, puis s'éclipsa au passage. L'accès de l'antre poussiéreux de cette pharmacie ne leur était plus interdit. Leurs cotisations parvenaient régulièrement à la caisse de sécurité sociale. En règle, ils pouvaient, au gré de leur loisir, s'offrir quelques instants de bonheur fortifiant au sein de cette merveilleuse boutique où tout était pensé, afin que le client soit roi et en bonne santé.

 

Lucien, loin de tout et qui ne s’étonnait plus de rien, recevait cette visite courtoise et spontanée en fronçant des sourcils. Ses neurones s'agitaient un peu, il comprenait difficilement le sens des visites d'Albert. Ce vieux chien pouvait aisément s'acquitter de visite, pour un oui ou pour un non.

 

Lui non, sa visite était totalement impromptue, sans d'autres motifs que le plaisir. Étonnant, non ? Les autres, eux s'acquittait de ses visites comme l'on s'acquitte de ses impôts, par devoir. Un aspect non négligeable, pour ce commerçant,  en doublant le nombre de ses visites, il quadruplait son chiffre d'affaire, et augmentait son assise sociale. Le pharmacien était quelqu'un et le faisait savoir, il demandait le respect dû à son  rang, la reconnaissance de son travail, et surtout, l'importance de le connaître... (fait communément admis par l'ensemble de la communauté ! )

 

Les deux chiens, bien qu’amis, ne tenaient pas à précipiter l'envol de la conversation. Ainsi, ils commencèrent leurs propos du jour par les banalités d'automne. Sujet sage, et bien peu contrariant, si l'on garde un style droit emprunt de politesse. Sujet lassant, certes, mais si peu  dérangeant ! 

 

Voici un résumé bref de leur conversation de civilité :

—  Beau temps, ces temps-ci ! dit Albert.

            — La  saison d'automne est merveilleuse, cependant il surgit tard, cette année, et j'aime la ponctualité.

            — Je ne suis pas en retard !

            — Pire, vous n'étiez pas annoncé !

            — Où est le mal ?

            — Je n'ai presque pas souffert de mon âge, renchérit  Lucien.

             — Moi,  j'ai passé l'âge de souffrir ! lui rétorqua  Albert.

 

Les discussions sur le temps étant, de tout temps, intarissables, une demi-journée d'élucubrations s'écoula paisiblement. C'est alors que le bouledogue, oubliant ou négligeant sa qualité d'ami, perdit patience et s'exclama :

           

 —  Il vous fallait quelque chose ?

 —  Oui, une miche et trois baguettes, je repasserai  demain pour les croissants ! dit Albert.

—  Mais voyons, cher ami, je suis pharmacien ! clama Lucien.

            — En êtes-vous sûr, vous parlez comme une  boulangère ! dit en souriant le chow chow

Albert se tenait droit montrant ses attributs, totalement nu, un privilège obtenu par le don de soi, le don de sang, et les batailles perdues.

 

Cette dernière moquerie, qui n'était qu'une insulte déguisée, pas sa marque de naissance et ses lourds attributs, non, l'oublie des règles élémentaires de caste, laissa Lucien un instant pantois. 

 

Allait-il réagir ? Lui, ce chien qui, depuis si longtemps, ne se souciait plus de rien, même  pas des apparences !

 

Là, son ami de longue date venait d'y aller fort, trop fort !

Une boulangère !

 

Ce bouledogue, intègre, ne pouvait pas incidemment se laisser ébranler dans son moi profond. Il possédait des valeurs, lui !

Son assise sociale, il l'avait acquise dans sa tendre jeunesse par une lutte  féroce contre tous, et contre lui-même...

 

Les deux vieux se regardaient froidement dans le blanc des yeux. Le silence ponctuait l'absence de tout geste, fussent-ils malheureux...

 

Certainement blessé dans le peu d'amour-propre qu'il lui restait, Le chien soudainement, se baissa !

 

Soucieux, Albert n'était pas sans savoir que sous ce comptoir malpropre gisaient les augustes volumes du code comportemental des pharmaciens, et il se souciait du « show must go on ». Qu'allait-il donc trouver sur ces vieilles pages noircies par l'étendue de leurs âneries, rouge ?

 

Lucien posa, d'un geste délicat, un monstrueux volume sur le comptoir. Il  souriait...

 

Sûr et certain de la force de ses fossettes, toute la loi gisait au sein de ces bouquins, au demeurant incomestibles. Petite digression, un champignon vénéneux aurait fait l'effet d'un aspirine et soigné les maux de têtes. D'un air solennel, Le bouledogue se racla la gorge, cracha dans la poubelle toutes ces impuretés cachées au fond de son corps, tous ses vices. Un épais liquide visqueux, vert, jaunâtre, dégoulinait  de sa gueule à l'instar d'une rivière. Il bavait d'impatience !

 

Cet être méprisable se sentait un rien d'importance, prêt à en jouir sur  place...

 

Il ajustait ses lunettes d'intellectuel, achetées à bas prix chez Unseulprix, son teint blêmissait un instant devant la force du moment présent. Jamais, depuis l'acquisition de ce magasin fort rentable, il ne s'était servi du  pouvoir du statut émanant de ses études !

lecture 181 lecturas
thumb comentario
1
reacción

Comentario (0)

Puedes hacer una donación a tus escritores independientes favoritos para apoyarlos

Seguir descubriendo el universo Curiosidades
Alicia des Monts Ozark
Alicia des Monts Ozark

Pour ce physicien, il est évident que la conscience peut agir à distance et survit après la...

Maivan
8 min

donate Puedes apoyar a tus escritores favoritos

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey