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Les possibles du futur 

Les possibles du futur 

Publicado el 7, may., 2022 Actualizado 7, may., 2022 Curiosidades
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Les possibles du futur 

Les possibles du futur 



Le vent dans son tourbillon avait le refrain d'une chanson, une magie. Un temps, il oubliait son impuissance à offrir des ailes au désir d'aller la retrouver. Sa peau n'avait plus de grain et sa beauté fanait, d'années en années. Son charme avait fui sa route et le doute s'était installé, cherchant en vain les clefs de son destin. L'orage délivrait des étincelles, des coups de foudre dans les champs. Lui, il écoutait tonner, sans étonnement, tellement sa vie glissait dans le mauvais sens. Pezrec souffrait dans son âme, esseulée, laissant aux autres le jeu et la joie. Dans un labyrinthe de questions, il c'était paumé ne sachant plus où chercher des réponses. Le vide avide devenait glouton et lui déchirait la panse. Sur le chemin, il mangeait. Jamais, il ne se résoudrait à oublier sa dame, ses hanches. Il baignait dans son charme, et elle dansait sur un nuage de chance. Belle à en pleurer !

 

Le ciel crachait ses ondées et couvrait de bleu le sol. Pezrec avait peur de se noyer dans son chagrin et du dieu du ciel et de la foudre Perenis. Il plaisantait avec les dieux du sol Airem, un peu sorcier il la voulait tel une femme fertile Pezrec faisait peur à voir, grand brun, une canne, et sa serpe à gui, au village on ne comprenait pas qu'il ne vole pas, ce druide jouait à ne pas savoir qu'elle était devenue lointaine cette âme. Les habitants respectaient pezrec même si'l ne comprenait pas le fait qu'il l'avait laissé fuir, et était ce bougres à l'ombre sèche. Un homme en résistance qui conservait l'éclair de ses yeux verts, une pensée pour celle qui voyage. Il l'imaginait dans sa nouvelle vie, heureuse. Pour Pezrec, elle était la gardienne de tous les secrets, Dahud, la fille du Roi Gradlon qui régnait en terrible sur la ville fortifié d'ys. L'amour en toile de fond et collectionneuse d'images, Dahud chantait et collectionnait les marins, enfin moderne ceux qui lui plaisaient. Quand l'aube se levait, le gris orange qui suivait était l'essence de son inspiration. Elle coloriait l'horizon pour s'amuser. La mort, il la frôlait chaque jour, son âge nul ne le savait. Son vide intérieur, il le cultivait comme du cerfeuil, et riait à intérieur quand il voyait le Cornu ce dieu celte à la tête de cerf. Pezrec pensait à cette femme qui un temps avait accompagné son chemin. Il voulait la rejoindre. Mais où se cachait-elle ?

 

Aux tropiques ce nom imaginaire ?

 

Sur une étoile filante ?

 

Dans le doute et accompagné de la peur de la perdre, il s'accrochait à la vie. Quel âge, plus que Merlin l'enchanteur disaient certains Le cri d'une mouette le sortait de ce naufrage. Tendre vol à l'envers, Pezrec la suivait du regard attendant en vain un message, une fiente qu'il puisse lire son avenir. Mais la force du silence le vidait de toutes chances de la retrouver. Immobile sur la jetée, il évitait que la haine ne sortisse de ses veines. Cruel abandon !

 

La mer se délivrait de ses chaînes, et le plongeait dans le trou. Horreur de la glace, menace du temps, souffrance de l'errance. Absence !

Pendant ce temps la rafle d'une vache faisait bataille et rage sur le conté de l'Ulster, deux rois sur un siège, un trône ne peux se faire à égal richesse, aussi force était de compter, or, argent, cuivre, et vaisseliers, ce cher monsieur Colnay possédait la vache sacrée celle qui ferait le royaume alors, l'épée se croisait, les têtes se coupaient, l'armure, les lances perçaient la ferraille, le sang giclait en geyser exactement dans l'air, le feu de la danse de Pezrec, ses âmes ères là où erraient ses pensées... le druide, sorcier sous le chêne et son gui rêvait au mot liberté, à Dahud devenu sirène où reine ?

Peu à peu ses rêves d'enfants le quittaient…

 

Jours et nuits avaient le même aspect, Pezrec ne les comptaient plus. Vieux avant l'heure, il connaissait la douleur de ne plus pouvoir mourir siècle, un, deux trois passaient. Combien ? Même si parfois, il mettait un peu de douceur dans ses choix, du chocolat ramenait du Mexique le réconfortait un peu, mais Dahud, et ses champs, ses morts vivant et la mort qui ne voulait de lui. Si Dahud, si le hasard la mettait sur le même trottoir, elle passerait sans le voir tellement son corps s'était transformé, suivant les traits des regrets. L'homme brun à la canne à la tête de cornu en guise de pomme de sa canne perdait de sa stature comme Dahud avait quitté ys engloutie sous les eaux, il ne lui restait que de la peau flétrie comme au sortir de l'eau, vieux, mordu par le temps, mais gaillard Sa vie n'avait plus de sens, il tournait en rond comme un chat à l'abandon. Pourquoi continuer a vivre ainsi, reclus ?

Dahud aimait la flaterie, son côté femme et sa beauté faire naître un dieu laissez Pezrec sans choix, la voir vivre était son seul souhait, il le payait au prix de sa vie protecteur de son âme, rouge aux tarot de Marseille.

Dans ce village, il avait oublié son âme. Le diable lui offrait ses charmes, mais Pezrec n'en voulait pas. Devenue le fou de la reine, il entrait dans l'arène, les coursives du passé. La vie hantée, dans ses journées il chassait les mauvais esprits. Quatre saisons a lutter contre la dégradation de sa conscience. Pezrec cherchait l'étincelle de la pureté et il ne trouvait que le corridor de la mort. Dans le jardin, une balançoire où il allait s'asseoir  en écoutant le vent et s'inventant des histoires. Si le prince des ténèbres l'appelait, souvent le courage lui manquait pour cesser de vivre, et c'est la foudre qui le sauva. Un arbre qui chuta et l'éclat du regard de sa voisine. A deux, ils purent construire un futur… en lisant les nuages...

 

Et puis arriva je !

 

La terre serait bleu, et les étoiles jaunes. Les mers, elles, changeraient de couleur selon les règles de leurs humeurs. Le noire et blanc envahissait nos écrans, ses petites lucarnes devant lesquelles, l'humain s'asseyait, se fixait hagard,  y recevant d'un flot le monde. Les fleurs avaient des noms de jolie fille, ou était-ce l'inverse ?

La lune, un brillant astre nocturne et le soleil un pic, rougissant nos peaux. La vie avait le don de l'arc en ciel, courbe, fuyante, irréelle. Les millénaires étaient comptés, et l'air un terrain de jeu pour le plaisir des oiseaux. La mémoire se donnait à l'école, elle permettait aux enfants de quitter l'innocence, sans trop de maux. Au tableau, il ne manquait qu'un peu de lumière, un peu de désir. Je parcourais l'univers, sans trop savoir pourquoi, poussé par un mauvais rêve surgissant du passé. Nos vies éprouvettes étaient gérées, calculées, par des puces savantes, celles qui maintenant, possédaient la conscience de l'humanité. Nous travaillons à la paix, plus rien ne devait nous troubler, pourtant je sentais une absence, un rien, un dernier cri. Les nuits m'arrachaient au sommeil. Le ciel me couvrait de son regard obscur, je tentais de comprendre la douleur de ses soirs. Personne autour de ma personne ne parlait de ce vide, je les voyais tous devenir automates, ne souffrant de sueur qu'après un marathon, de deux heures. La vie semblait uniforme, j'attendais des aveux, un signe, une ressemblance.

 

Rien, je traversais des forêts, un mirage, des déserts, j'usais de mes forces pour comprendre ce doute venu de mon puits intérieur. La raison me poussait à chercher le non-sens. J'avançais couvrant de multiples regards l'horizon. Je travaillais à comprendre ma différence, une différence acquise d'évidence, entre moi et les autres hommes. J'évitais de trop parler, j'acquiesçais en silence, et pourtant je ressentais de l'ennuie dans ce monde. Tout à l'heure, je parlais de désir, un mot qui semblait avoir totalement perdu son sens au cours du voyage temporel. L'homme mangeait, buvait, dormait à souhait, parfois, il s'amusait à rire. D'apparence, j'étais un être comme les autres, ni plus grand, ni plus petit. Or, ma peau frémissait aux moindres détails, j'étais presque fragile, une sorte de poupée, face à ses autres automates. Jamais, je n'avais eu un ami, car très tôt une méfiance qui touchait à l'instinct, m'avait accompagné dans la vie. Impossible de mettre des mots sur ce mal, j'avais juste peur, alors je me cachais. J'avais appris à ne pas sortir de ce silence, je devais juste m'habituer à me travestir au quotidien. Une fois, j'avais vu les dents, d'un requin, je les avais trouvées belles, elles étaient fausses. C'était cette part d'absence, entre le réel et le faux, que je 



recherchais. Sur terre, il me semblait que ses paysages, si beaux, avaient la curiosité d'une contrefaçon. La dent de requin, si je l'avais touchée, saisie, sentie, j'ignore si j'aurais su lire en elle son côté artificiel. Seul le papier glacé m'avait informé, face à cette découverte, j'étais rentré un peu renfrogné, seulement triste. Ma naissance me laissait un doute sur mes origines, j'avais un cauchemar récurant. Les nuits se ressemblaient, quand le sommeil devenait une tombe chez le commun des mortels, moi, je virais, tournais dans mon lit. Ma table de chevet portait se verre de lait, blanc écru, je le vidais, sa substance entrait dans mon corps. Mes papilles gustatives salivaient, après avoir absorbé ce liquide, sans comprendre la raison du pourquoi, je me sentais mieux, alors le balaie des sorciers pouvait aller s'enivrer ailleurs. Mon tour arrivait, le cauchemar repartait, je pouvais me sentir humain et plonger moi aussi dans le monde des rêves, ceux si beau la nuit qu'au petit matin, on ne s'en souvient pas. Je n'avais pas peur de la vérité, pourtant je la sentais absente, au fond je sentais bien qu'il manquait une pièce au puzzle. Cette pièce, ma différence, je l'avais saisie au hasard d'un simple reflet dans la glace. Je marchais sur le trottoir de gauche, des véhicules occupaient la chaussée, les gens circulaient comme d'habitude. Au coin de cette rue que j'arpentais nonchalamment, se trouvait un miroir. Un vent violent courait sur mes cheveux, je voulais d'un simple geste leur redonner leur maintien quotidien, je savais que mon image allait apparaître au prochain carrefour et je l'aimais bien cette image. La glace était bien là, je relevais mes cheveux, leur donnant un juste sens quand ses hommes passèrent près de moi, tous si noirs, si identiques. Leurs ombres passèrent dans ce miroir, j'avais vu leurs visages. Près de leurs mâchoires carrées, j'avais le teint frais, était-ce une illusion ?

 

L'ivresse des sens, un désir de vie. Je m'abandonnais à ce sentiment, sûr de chercher l'erreur, celle qui me poursuivait depuis l'enfance. Inutile de se contredire, de se mentir à soi-même, je ne pouvais pas m'installer dans le confort de leurs rires bruyants, de leurs mots rauques. Ma voix était frêle, presque aiguë, mes cheveux bruns volaient aux vents, mes poils étaient absents, au fond je n'étais qu'un mirage. Mon plaisir le plus malin était de trouver une plage au sable fin, d'y plonger mon corps au creux d'une vague, puissante, de me laisser rouler sur ce sol de coquillage, douce parabole, de respirer, et de me laisser porter sans fin, sur ce monstre de liberté, la mer. J'aimais le bleu du ciel, les rochers aux formes sauvages et la nage dans ce tourbillon vert, aux idées folles. J'adorais trouver ses espaces vide, où enfin je me trouvais libre de ne plus me cacher. Nu, dans l'eau, je laissais les vagues déferler sur mes idées ressuent, j'aimais trop ne plus penser à rien. Pourtant, je ne comprenais pas pourquoi je ne voulais pas partager ses douces caresses, toute cette eau. Je sentais que je devais rester seule dans ses instants de voluptés, ne jamais me montrer car je risquais ma peau. Personne ne m'avait prévenue, personne ne me parlait de ma différence, de cette absence d'un petit rien, donc je préférais garder le silence sur mon infirmité. Ce silence constituait ma seule garantie de survie dans cette espace. Le monde était devenu opaque, sans envergure, depuis que l'intelligence artificielle avait pris le contrôle de la situation. Quand, je portais les embryons, je n'avais pas conscience de ce que représentait ses cellules souches. J'agissais selon mon devoir, je portais tout mon savoir dans ses tubes congelés pour que survive l'humanité. J'aurais bien voulu jouer en compagnie d'un frère, d'une sœur, mais la voix divine avait annoncée, peu importe votre couleur de peau, noir, jaune, blanche ou rouge, vous êtes unis car vous êtes tous frères !

 

Dans cette phrase, au cœur de ses mots se trouvait le fruit de mes mystères, ma différence. Bien sûr, j'étais allé au lycée, j'avais appris les secrets de l'humanité, l'histoire et quand je passais devant un monument, né de ce passé qui a tant souffert, je ne pouvais que pleurer, lâcher une larme, cueillir quelques fleurs pour orner ses tombeaux de couleurs. La réalité est parfois difficile à avaler et je ne comprenais pas pourquoi nous tenions tant à construire, tous ses robots, tous ses ordinateurs, au fond que nous apportait ce puits de science ?

 

Une communication virtuelle, chacun se trouvait la nuit devant son écran pour tenter de vivre, vivre une aventure. Il semblait que je soie la seule à chercher autre chose, une pensée passéiste, un cris d'alarme, un rêve d'ailleurs. Ce que j'aimais plus que tout, c'était de lever la tête, les yeux, de regarder le ciel y perdre ses flammes, puis chercher la vision de la lune, cette astre qui tourne autour de nous depuis si longtemps, aussi sensible qu'un savant fou  recherchant la raison de sa première question. La marche devenait ma puissance, en manque d'image forte, en perte de conscience, je cherchais à fuir le vide de ma nature. J'aurais aimé me balader derrière les pattes d'un chien, loin derrière la folie humaine, juste pour jouir enfin du moment présent, de me sentir femme. Mais j'étais là seule sur cette planète sans sexe, depuis que les machines étaient devenues reines. Dans la rue, je ne croisais que des hommes et je cachais ma peine. Etait-il possible que je soie la seule vivante ?

 

Tous les secrets ont une faille, donc je cherchais le fond de ce secret. Des heures de galères face à des mémoires mortes, toujours à chercher ce qui, un jour, à été cacher. Je voulais trouver la trace de ses femmes qui avaient disparues, puisque je semblais être l'unique spécimen conserver par mystère. Devant le silence absolu, je pensais à cette terre qui avait définitivement perdu sa matrice, remplacé par ses œufs de verre polis. Quel gâchis !

Ma vie n'avait pas de sens, me sentant orpheline, seule la toile des étoiles brillait dans mon cœur. J'observais leurs formes et y voyait des sœurs, puis je retournais aux archives, obsédé par mes questions sans fin. La guerre était un mot que je ne connaissais peu, j'ignorais son vrai sens, tout ce que je savais c'était que ce mot représentait l'envers de la paix. Alors naïve, j'ai dépassais l'équateur, quitté le nord pour rencontrer le sud, je cherchais ce contraire. Cette image du mal !

Loin de comprendre ce mot, la guerre, je savais qu'il était l'indice indicible de mon secret. De l'autre côté, je ne voyais que des mâles, pas de guerre, nul trace de passage d'un de ses êtres marquée par la différence, alors je revenais à mes premiers amours, ses montagnes de mémoires. Puis, la chance et sa loi du hasard me mis hors des pistes traditionnelles. Alors que je cherchais dans le vide un message, une histoire, je tombais sur un disque non effacé, une voix douce chantait : "le soleil à rendez-vous avec la lune, mais la lune..."

Jamais, je n'avais porté attention aux chansons, mais celle-là devenait pour moi, une évasion, enfin je pouvais rêver en pleine lumière, ne plus m'arrêter sur mes derniers cauchemars. Le hasard trouble, la chance venait de me donner la solution de l'énigme, la guerre des sexes n'existait plus depuis que l'homme vivait sur Terre, les femmes, elles, avaient épousé la lune tous les soirs, fidèles elles arpentaient ce nouveau sol. Moi, je n'étais que la cheville ouvrière entre la Terre et la Lune, la guerre et la paix...

 

La matrice !

Les possibles du futur 



Le vent dans son tourbillon avait le refrain d'une chanson, une magie. Un temps, il oubliait son impuissance à offrir des ailes au désir d'aller la retrouver. Sa peau n'avait plus de grain et sa beauté fanait, d'années en années. Son charme avait fui sa route et le doute s'était installé, cherchant en vain les clefs de son destin. L'orage délivrait des étincelles, des coups de foudre dans les champs. Lui, il écoutait tonner, sans étonnement, tellement sa vie glissait dans le mauvais sens. Pezrec souffrait dans son âme, esseulée, laissant aux autres le jeu et la joie. Dans un labyrinthe de questions, il c'était paumé ne sachant plus où chercher des réponses. Le vide avide devenait glouton et lui déchirait la panse. Sur le chemin, il mangeait. Jamais, il ne se résoudrait à oublier sa dame, ses hanches. Il baignait dans son charme, et elle dansait sur un nuage de chance. Belle à en pleurer !

 

Le ciel crachait ses ondées et couvrait de bleu le sol. Pezrec avait peur de se noyer dans son chagrin et du dieu du ciel et de la foudre Perenis. Il plaisantait avec les dieux du sol Airem, un peu sorcier il la voulait tel une femme fertile Pezrec faisait peur à voir, grand brun, une canne, et sa serpe à gui, au village on ne comprenait pas qu'il ne vole pas, ce druide jouait à ne pas savoir qu'elle était devenue lointaine cette âme. Les habitants respectaient pezrec même si'l ne comprenait pas le fait qu'il l'avait laissé fuir, et était ce bougres à l'ombre sèche. Un homme en résistance qui conservait l'éclair de ses yeux verts, une pensée pour celle qui voyage. Il l'imaginait dans sa nouvelle vie, heureuse. Pour Pezrec, elle était la gardienne de tous les secrets, Dahud, la fille du Roi Gradlon qui régnait en terrible sur la ville fortifié d'ys. L'amour en toile de fond et collectionneuse d'images, Dahud chantait et collectionnait les marins, enfin moderne ceux qui lui plaisaient. Quand l'aube se levait, le gris orange qui suivait était l'essence de son inspiration. Elle coloriait l'horizon pour s'amuser. La mort, il la frôlait chaque jour, son âge nul ne le savait. Son vide intérieur, il le cultivait comme du cerfeuil, et riait à intérieur quand il voyait le Cornu ce dieu celte à la tête de cerf. Pezrec pensait à cette femme qui un temps avait accompagné son chemin. Il voulait la rejoindre. Mais où se cachait-elle ?

 

Aux tropiques ce nom imaginaire ?

 

Sur une étoile filante ?

 

Dans le doute et accompagné de la peur de la perdre, il s'accrochait à la vie. Quel âge, plus que Merlin l'enchanteur disaient certains Le cri d'une mouette le sortait de ce naufrage. Tendre vol à l'envers, Pezrec la suivait du regard attendant en vain un message, une fiente qu'il puisse lire son avenir. Mais la force du silence le vidait de toutes chances de la retrouver. Immobile sur la jetée, il évitait que la haine ne sortisse de ses veines. Cruel abandon !

 

La mer se délivrait de ses chaînes, et le plongeait dans le trou. Horreur de la glace, menace du temps, souffrance de l'errance. Absence !

Pendant ce temps la rafle d'une vache faisait bataille et rage sur le conté de l'Ulster, deux rois sur un siège, un trône ne peux se faire à égal richesse, aussi force était de compter, or, argent, cuivre, et vaisseliers, ce cher monsieur Colnay possédait la vache sacrée celle qui ferait le royaume alors, l'épée se croisait, les têtes se coupaient, l'armure, les lances perçaient la ferraille, le sang giclait en geyser exactement dans l'air, le feu de la danse de Pezrec, ses âmes ères là où erraient ses pensées... le druide, sorcier sous le chêne et son gui rêvait au mot liberté, à Dahud devenu sirène où reine ?

Peu à peu ses rêves d'enfants le quittaient…

 

Jours et nuits avaient le même aspect, Pezrec ne les comptaient plus. Vieux avant l'heure, il connaissait la douleur de ne plus pouvoir mourir siècle, un, deux trois passaient. Combien ? Même si parfois, il mettait un peu de douceur dans ses choix, du chocolat ramenait du Mexique le réconfortait un peu, mais Dahud, et ses champs, ses morts vivant et la mort qui ne voulait de lui. Si Dahud, si le hasard la mettait sur le même trottoir, elle passerait sans le voir tellement son corps s'était transformé, suivant les traits des regrets. L'homme brun à la canne à la tête de cornu en guise de pomme de sa canne perdait de sa stature comme Dahud avait quitté ys engloutie sous les eaux, il ne lui restait que de la peau flétrie comme au sortir de l'eau, vieux, mordu par le temps, mais gaillard Sa vie n'avait plus de sens, il tournait en rond comme un chat à l'abandon. Pourquoi continuer a vivre ainsi, reclus ?

Dahud aimait la flaterie, son côté femme et sa beauté faire naître un dieu laissez Pezrec sans choix, la voir vivre était son seul souhait, il le payait au prix de sa vie protecteur de son âme, rouge aux tarot de Marseille.

Dans ce village, il avait oublié son âme. Le diable lui offrait ses charmes, mais Pezrec n'en voulait pas. Devenue le fou de la reine, il entrait dans l'arène, les coursives du passé. La vie hantée, dans ses journées il chassait les mauvais esprits. Quatre saisons a lutter contre la dégradation de sa conscience. Pezrec cherchait l'étincelle de la pureté et il ne trouvait que le corridor de la mort. Dans le jardin, une balançoire où il allait s'asseoir  en écoutant le vent et s'inventant des histoires. Si le prince des ténèbres l'appelait, souvent le courage lui manquait pour cesser de vivre, et c'est la foudre qui le sauva. Un arbre qui chuta et l'éclat du regard de sa voisine. A deux, ils purent construire un futur… en lisant les nuages...

 

Et puis arriva je !

 

La terre serait bleu, et les étoiles jaunes. Les mers, elles, changeraient de couleur selon les règles de leurs humeurs. Le noire et blanc envahissait nos écrans, ses petites lucarnes devant lesquelles, l'humain s'asseyait, se fixait hagard,  y recevant d'un flot le monde. Les fleurs avaient des noms de jolie fille, ou était-ce l'inverse ?

La lune, un brillant astre nocturne et le soleil un pic, rougissant nos peaux. La vie avait le don de l'arc en ciel, courbe, fuyante, irréelle. Les millénaires étaient comptés, et l'air un terrain de jeu pour le plaisir des oiseaux. La mémoire se donnait à l'école, elle permettait aux enfants de quitter l'innocence, sans trop de maux. Au tableau, il ne manquait qu'un peu de lumière, un peu de désir. Je parcourais l'univers, sans trop savoir pourquoi, poussé par un mauvais rêve surgissant du passé. Nos vies éprouvettes étaient gérées, calculées, par des puces savantes, celles qui maintenant, possédaient la conscience de l'humanité. Nous travaillons à la paix, plus rien ne devait nous troubler, pourtant je sentais une absence, un rien, un dernier cri. Les nuits m'arrachaient au sommeil. Le ciel me couvrait de son regard obscur, je tentais de comprendre la douleur de ses soirs. Personne autour de ma personne ne parlait de ce vide, je les voyais tous devenir automates, ne souffrant de sueur qu'après un marathon, de deux heures. La vie semblait uniforme, j'attendais des aveux, un signe, une ressemblance.

 

Rien, je traversais des forêts, un mirage, des déserts, j'usais de mes forces pour comprendre ce doute venu de mon puits intérieur. La raison me poussait à chercher le non-sens. J'avançais couvrant de multiples regards l'horizon. Je travaillais à comprendre ma différence, une différence acquise d'évidence, entre moi et les autres hommes. J'évitais de trop parler, j'acquiesçais en silence, et pourtant je ressentais de l'ennuie dans ce monde. Tout à l'heure, je parlais de désir, un mot qui semblait avoir totalement perdu son sens au cours du voyage temporel. L'homme mangeait, buvait, dormait à souhait, parfois, il s'amusait à rire. D'apparence, j'étais un être comme les autres, ni plus grand, ni plus petit. Or, ma peau frémissait aux moindres détails, j'étais presque fragile, une sorte de poupée, face à ses autres automates. Jamais, je n'avais eu un ami, car très tôt une méfiance qui touchait à l'instinct, m'avait accompagné dans la vie. Impossible de mettre des mots sur ce mal, j'avais juste peur, alors je me cachais. J'avais appris à ne pas sortir de ce silence, je devais juste m'habituer à me travestir au quotidien. Une fois, j'avais vu les dents, d'un requin, je les avais trouvées belles, elles étaient fausses. C'était cette part d'absence, entre le réel et le faux, que je 



recherchais. Sur terre, il me semblait que ses paysages, si beaux, avaient la curiosité d'une contrefaçon. La dent de requin, si je l'avais touchée, saisie, sentie, j'ignore si j'aurais su lire en elle son côté artificiel. Seul le papier glacé m'avait informé, face à cette découverte, j'étais rentré un peu renfrogné, seulement triste. Ma naissance me laissait un doute sur mes origines, j'avais un cauchemar récurant. Les nuits se ressemblaient, quand le sommeil devenait une tombe chez le commun des mortels, moi, je virais, tournais dans mon lit. Ma table de chevet portait se verre de lait, blanc écru, je le vidais, sa substance entrait dans mon corps. Mes papilles gustatives salivaient, après avoir absorbé ce liquide, sans comprendre la raison du pourquoi, je me sentais mieux, alors le balaie des sorciers pouvait aller s'enivrer ailleurs. Mon tour arrivait, le cauchemar repartait, je pouvais me sentir humain et plonger moi aussi dans le monde des rêves, ceux si beau la nuit qu'au petit matin, on ne s'en souvient pas. Je n'avais pas peur de la vérité, pourtant je la sentais absente, au fond je sentais bien qu'il manquait une pièce au puzzle. Cette pièce, ma différence, je l'avais saisie au hasard d'un simple reflet dans la glace. Je marchais sur le trottoir de gauche, des véhicules occupaient la chaussée, les gens circulaient comme d'habitude. Au coin de cette rue que j'arpentais nonchalamment, se trouvait un miroir. Un vent violent courait sur mes cheveux, je voulais d'un simple geste leur redonner leur maintien quotidien, je savais que mon image allait apparaître au prochain carrefour et je l'aimais bien cette image. La glace était bien là, je relevais mes cheveux, leur donnant un juste sens quand ses hommes passèrent près de moi, tous si noirs, si identiques. Leurs ombres passèrent dans ce miroir, j'avais vu leurs visages. Près de leurs mâchoires carrées, j'avais le teint frais, était-ce une illusion ?

 

L'ivresse des sens, un désir de vie. Je m'abandonnais à ce sentiment, sûr de chercher l'erreur, celle qui me poursuivait depuis l'enfance. Inutile de se contredire, de se mentir à soi-même, je ne pouvais pas m'installer dans le confort de leurs rires bruyants, de leurs mots rauques. Ma voix était frêle, presque aiguë, mes cheveux bruns volaient aux vents, mes poils étaient absents, au fond je n'étais qu'un mirage. Mon plaisir le plus malin était de trouver une plage au sable fin, d'y plonger mon corps au creux d'une vague, puissante, de me laisser rouler sur ce sol de coquillage, douce parabole, de respirer, et de me laisser porter sans fin, sur ce monstre de liberté, la mer. J'aimais le bleu du ciel, les rochers aux formes sauvages et la nage dans ce tourbillon vert, aux idées folles. J'adorais trouver ses espaces vide, où enfin je me trouvais libre de ne plus me cacher. Nu, dans l'eau, je laissais les vagues déferler sur mes idées ressuent, j'aimais trop ne plus penser à rien. Pourtant, je ne comprenais pas pourquoi je ne voulais pas partager ses douces caresses, toute cette eau. Je sentais que je devais rester seule dans ses instants de voluptés, ne jamais me montrer car je risquais ma peau. Personne ne m'avait prévenue, personne ne me parlait de ma différence, de cette absence d'un petit rien, donc je préférais garder le silence sur mon infirmité. Ce silence constituait ma seule garantie de survie dans cette espace. Le monde était devenu opaque, sans envergure, depuis que l'intelligence artificielle avait pris le contrôle de la situation. Quand, je portais les embryons, je n'avais pas conscience de ce que représentait ses cellules souches. J'agissais selon mon devoir, je portais tout mon savoir dans ses tubes congelés pour que survive l'humanité. J'aurais bien voulu jouer en compagnie d'un frère, d'une sœur, mais la voix divine avait annoncée, peu importe votre couleur de peau, noir, jaune, blanche ou rouge, vous êtes unis car vous êtes tous frères !

 

Dans cette phrase, au cœur de ses mots se trouvait le fruit de mes mystères, ma différence. Bien sûr, j'étais allé au lycée, j'avais appris les secrets de l'humanité, l'histoire et quand je passais devant un monument, né de ce passé qui a tant souffert, je ne pouvais que pleurer, lâcher une larme, cueillir quelques fleurs pour orner ses tombeaux de couleurs. La réalité est parfois difficile à avaler et je ne comprenais pas pourquoi nous tenions tant à construire, tous ses robots, tous ses ordinateurs, au fond que nous apportait ce puits de science ?

 

Une communication virtuelle, chacun se trouvait la nuit devant son écran pour tenter de vivre, vivre une aventure. Il semblait que je soie la seule à chercher autre chose, une pensée passéiste, un cris d'alarme, un rêve d'ailleurs. Ce que j'aimais plus que tout, c'était de lever la tête, les yeux, de regarder le ciel y perdre ses flammes, puis chercher la vision de la lune, cette astre qui tourne autour de nous depuis si longtemps, aussi sensible qu'un savant fou  recherchant la raison de sa première question. La marche devenait ma puissance, en manque d'image forte, en perte de conscience, je cherchais à fuir le vide de ma nature. J'aurais aimé me balader derrière les pattes d'un chien, loin derrière la folie humaine, juste pour jouir enfin du moment présent, de me sentir femme. Mais j'étais là seule sur cette planète sans sexe, depuis que les machines étaient devenues reines. Dans la rue, je ne croisais que des hommes et je cachais ma peine. Etait-il possible que je soie la seule vivante ?

 

Tous les secrets ont une faille, donc je cherchais le fond de ce secret. Des heures de galères face à des mémoires mortes, toujours à chercher ce qui, un jour, à été cacher. Je voulais trouver la trace de ses femmes qui avaient disparues, puisque je semblais être l'unique spécimen conserver par mystère. Devant le silence absolu, je pensais à cette terre qui avait définitivement perdu sa matrice, remplacé par ses œufs de verre polis. Quel gâchis !

Ma vie n'avait pas de sens, me sentant orpheline, seule la toile des étoiles brillait dans mon cœur. J'observais leurs formes et y voyait des sœurs, puis je retournais aux archives, obsédé par mes questions sans fin. La guerre était un mot que je ne connaissais peu, j'ignorais son vrai sens, tout ce que je savais c'était que ce mot représentait l'envers de la paix. Alors naïve, j'ai dépassais l'équateur, quitté le nord pour rencontrer le sud, je cherchais ce contraire. Cette image du mal !

Loin de comprendre ce mot, la guerre, je savais qu'il était l'indice indicible de mon secret. De l'autre côté, je ne voyais que des mâles, pas de guerre, nul trace de passage d'un de ses êtres marquée par la différence, alors je revenais à mes premiers amours, ses montagnes de mémoires. Puis, la chance et sa loi du hasard me mis hors des pistes traditionnelles. Alors que je cherchais dans le vide un message, une histoire, je tombais sur un disque non effacé, une voix douce chantait : "le soleil à rendez-vous avec la lune, mais la lune..."

Jamais, je n'avais porté attention aux chansons, mais celle-là devenait pour moi, une évasion, enfin je pouvais rêver en pleine lumière, ne plus m'arrêter sur mes derniers cauchemars. Le hasard trouble, la chance venait de me donner la solution de l'énigme, la guerre des sexes n'existait plus depuis que l'homme vivait sur Terre, les femmes, elles, avaient épousé la lune tous les soirs, fidèles elles arpentaient ce nouveau sol. Moi, je n'étais que la cheville ouvrière entre la Terre et la Lune, la guerre et la paix...

 

La matrice !

Les possibles du futur 



Le vent dans son tourbillon avait le refrain d'une chanson, une magie. Un temps, il oubliait son impuissance à offrir des ailes au désir d'aller la retrouver. Sa peau n'avait plus de grain et sa beauté fanait, d'années en années. Son charme avait fui sa route et le doute s'était installé, cherchant en vain les clefs de son destin. L'orage délivrait des étincelles, des coups de foudre dans les champs. Lui, il écoutait tonner, sans étonnement, tellement sa vie glissait dans le mauvais sens. Pezrec souffrait dans son âme, esseulée, laissant aux autres le jeu et la joie. Dans un labyrinthe de questions, il c'était paumé ne sachant plus où chercher des réponses. Le vide avide devenait glouton et lui déchirait la panse. Sur le chemin, il mangeait. Jamais, il ne se résoudrait à oublier sa dame, ses hanches. Il baignait dans son charme, et elle dansait sur un nuage de chance. Belle à en pleurer !

 

Le ciel crachait ses ondées et couvrait de bleu le sol. Pezrec avait peur de se noyer dans son chagrin et du dieu du ciel et de la foudre Perenis. Il plaisantait avec les dieux du sol Airem, un peu sorcier il la voulait tel une femme fertile Pezrec faisait peur à voir, grand brun, une canne, et sa serpe à gui, au village on ne comprenait pas qu'il ne vole pas, ce druide jouait à ne pas savoir qu'elle était devenue lointaine cette âme. Les habitants respectaient pezrec même si'l ne comprenait pas le fait qu'il l'avait laissé fuir, et était ce bougres à l'ombre sèche. Un homme en résistance qui conservait l'éclair de ses yeux verts, une pensée pour celle qui voyage. Il l'imaginait dans sa nouvelle vie, heureuse. Pour Pezrec, elle était la gardienne de tous les secrets, Dahud, la fille du Roi Gradlon qui régnait en terrible sur la ville fortifié d'ys. L'amour en toile de fond et collectionneuse d'images, Dahud chantait et collectionnait les marins, enfin moderne ceux qui lui plaisaient. Quand l'aube se levait, le gris orange qui suivait était l'essence de son inspiration. Elle coloriait l'horizon pour s'amuser. La mort, il la frôlait chaque jour, son âge nul ne le savait. Son vide intérieur, il le cultivait comme du cerfeuil, et riait à intérieur quand il voyait le Cornu ce dieu celte à la tête de cerf. Pezrec pensait à cette femme qui un temps avait accompagné son chemin. Il voulait la rejoindre. Mais où se cachait-elle ?

 

Aux tropiques ce nom imaginaire ?

 

Sur une étoile filante ?

 

Dans le doute et accompagné de la peur de la perdre, il s'accrochait à la vie. Quel âge, plus que Merlin l'enchanteur disaient certains Le cri d'une mouette le sortait de ce naufrage. Tendre vol à l'envers, Pezrec la suivait du regard attendant en vain un message, une fiente qu'il puisse lire son avenir. Mais la force du silence le vidait de toutes chances de la retrouver. Immobile sur la jetée, il évitait que la haine ne sortisse de ses veines. Cruel abandon !

 

La mer se délivrait de ses chaînes, et le plongeait dans le trou. Horreur de la glace, menace du temps, souffrance de l'errance. Absence !

Pendant ce temps la rafle d'une vache faisait bataille et rage sur le conté de l'Ulster, deux rois sur un siège, un trône ne peux se faire à égal richesse, aussi force était de compter, or, argent, cuivre, et vaisseliers, ce cher monsieur Colnay possédait la vache sacrée celle qui ferait le royaume alors, l'épée se croisait, les têtes se coupaient, l'armure, les lances perçaient la ferraille, le sang giclait en geyser exactement dans l'air, le feu de la danse de Pezrec, ses âmes ères là où erraient ses pensées... le druide, sorcier sous le chêne et son gui rêvait au mot liberté, à Dahud devenu sirène où reine ?

Peu à peu ses rêves d'enfants le quittaient…

 

Jours et nuits avaient le même aspect, Pezrec ne les comptaient plus. Vieux avant l'heure, il connaissait la douleur de ne plus pouvoir mourir siècle, un, deux trois passaient. Combien ? Même si parfois, il mettait un peu de douceur dans ses choix, du chocolat ramenait du Mexique le réconfortait un peu, mais Dahud, et ses champs, ses morts vivant et la mort qui ne voulait de lui. Si Dahud, si le hasard la mettait sur le même trottoir, elle passerait sans le voir tellement son corps s'était transformé, suivant les traits des regrets. L'homme brun à la canne à la tête de cornu en guise de pomme de sa canne perdait de sa stature comme Dahud avait quitté ys engloutie sous les eaux, il ne lui restait que de la peau flétrie comme au sortir de l'eau, vieux, mordu par le temps, mais gaillard Sa vie n'avait plus de sens, il tournait en rond comme un chat à l'abandon. Pourquoi continuer a vivre ainsi, reclus ?

Dahud aimait la flaterie, son côté femme et sa beauté faire naître un dieu laissez Pezrec sans choix, la voir vivre était son seul souhait, il le payait au prix de sa vie protecteur de son âme, rouge aux tarot de Marseille.

Dans ce village, il avait oublié son âme. Le diable lui offrait ses charmes, mais Pezrec n'en voulait pas. Devenue le fou de la reine, il entrait dans l'arène, les coursives du passé. La vie hantée, dans ses journées il chassait les mauvais esprits. Quatre saisons a lutter contre la dégradation de sa conscience. Pezrec cherchait l'étincelle de la pureté et il ne trouvait que le corridor de la mort. Dans le jardin, une balançoire où il allait s'asseoir  en écoutant le vent et s'inventant des histoires. Si le prince des ténèbres l'appelait, souvent le courage lui manquait pour cesser de vivre, et c'est la foudre qui le sauva. Un arbre qui chuta et l'éclat du regard de sa voisine. A deux, ils purent construire un futur… en lisant les nuages...

 

Et puis arriva je !

 

La terre serait bleu, et les étoiles jaunes. Les mers, elles, changeraient de couleur selon les règles de leurs humeurs. Le noire et blanc envahissait nos écrans, ses petites lucarnes devant lesquelles, l'humain s'asseyait, se fixait hagard,  y recevant d'un flot le monde. Les fleurs avaient des noms de jolie fille, ou était-ce l'inverse ?

La lune, un brillant astre nocturne et le soleil un pic, rougissant nos peaux. La vie avait le don de l'arc en ciel, courbe, fuyante, irréelle. Les millénaires étaient comptés, et l'air un terrain de jeu pour le plaisir des oiseaux. La mémoire se donnait à l'école, elle permettait aux enfants de quitter l'innocence, sans trop de maux. Au tableau, il ne manquait qu'un peu de lumière, un peu de désir. Je parcourais l'univers, sans trop savoir pourquoi, poussé par un mauvais rêve surgissant du passé. Nos vies éprouvettes étaient gérées, calculées, par des puces savantes, celles qui maintenant, possédaient la conscience de l'humanité. Nous travaillons à la paix, plus rien ne devait nous troubler, pourtant je sentais une absence, un rien, un dernier cri. Les nuits m'arrachaient au sommeil. Le ciel me couvrait de son regard obscur, je tentais de comprendre la douleur de ses soirs. Personne autour de ma personne ne parlait de ce vide, je les voyais tous devenir automates, ne souffrant de sueur qu'après un marathon, de deux heures. La vie semblait uniforme, j'attendais des aveux, un signe, une ressemblance.

 

Rien, je traversais des forêts, un mirage, des déserts, j'usais de mes forces pour comprendre ce doute venu de mon puits intérieur. La raison me poussait à chercher le non-sens. J'avançais couvrant de multiples regards l'horizon. Je travaillais à comprendre ma différence, une différence acquise d'évidence, entre moi et les autres hommes. J'évitais de trop parler, j'acquiesçais en silence, et pourtant je ressentais de l'ennuie dans ce monde. Tout à l'heure, je parlais de désir, un mot qui semblait avoir totalement perdu son sens au cours du voyage temporel. L'homme mangeait, buvait, dormait à souhait, parfois, il s'amusait à rire. D'apparence, j'étais un être comme les autres, ni plus grand, ni plus petit. Or, ma peau frémissait aux moindres détails, j'étais presque fragile, une sorte de poupée, face à ses autres automates. Jamais, je n'avais eu un ami, car très tôt une méfiance qui touchait à l'instinct, m'avait accompagné dans la vie. Impossible de mettre des mots sur ce mal, j'avais juste peur, alors je me cachais. J'avais appris à ne pas sortir de ce silence, je devais juste m'habituer à me travestir au quotidien. Une fois, j'avais vu les dents, d'un requin, je les avais trouvées belles, elles étaient fausses. C'était cette part d'absence, entre le réel et le faux, que je 



recherchais. Sur terre, il me semblait que ses paysages, si beaux, avaient la curiosité d'une contrefaçon. La dent de requin, si je l'avais touchée, saisie, sentie, j'ignore si j'aurais su lire en elle son côté artificiel. Seul le papier glacé m'avait informé, face à cette découverte, j'étais rentré un peu renfrogné, seulement triste. Ma naissance me laissait un doute sur mes origines, j'avais un cauchemar récurant. Les nuits se ressemblaient, quand le sommeil devenait une tombe chez le commun des mortels, moi, je virais, tournais dans mon lit. Ma table de chevet portait se verre de lait, blanc écru, je le vidais, sa substance entrait dans mon corps. Mes papilles gustatives salivaient, après avoir absorbé ce liquide, sans comprendre la raison du pourquoi, je me sentais mieux, alors le balaie des sorciers pouvait aller s'enivrer ailleurs. Mon tour arrivait, le cauchemar repartait, je pouvais me sentir humain et plonger moi aussi dans le monde des rêves, ceux si beau la nuit qu'au petit matin, on ne s'en souvient pas. Je n'avais pas peur de la vérité, pourtant je la sentais absente, au fond je sentais bien qu'il manquait une pièce au puzzle. Cette pièce, ma différence, je l'avais saisie au hasard d'un simple reflet dans la glace. Je marchais sur le trottoir de gauche, des véhicules occupaient la chaussée, les gens circulaient comme d'habitude. Au coin de cette rue que j'arpentais nonchalamment, se trouvait un miroir. Un vent violent courait sur mes cheveux, je voulais d'un simple geste leur redonner leur maintien quotidien, je savais que mon image allait apparaître au prochain carrefour et je l'aimais bien cette image. La glace était bien là, je relevais mes cheveux, leur donnant un juste sens quand ses hommes passèrent près de moi, tous si noirs, si identiques. Leurs ombres passèrent dans ce miroir, j'avais vu leurs visages. Près de leurs mâchoires carrées, j'avais le teint frais, était-ce une illusion ?

 

L'ivresse des sens, un désir de vie. Je m'abandonnais à ce sentiment, sûr de chercher l'erreur, celle qui me poursuivait depuis l'enfance. Inutile de se contredire, de se mentir à soi-même, je ne pouvais pas m'installer dans le confort de leurs rires bruyants, de leurs mots rauques. Ma voix était frêle, presque aiguë, mes cheveux bruns volaient aux vents, mes poils étaient absents, au fond je n'étais qu'un mirage. Mon plaisir le plus malin était de trouver une plage au sable fin, d'y plonger mon corps au creux d'une vague, puissante, de me laisser rouler sur ce sol de coquillage, douce parabole, de respirer, et de me laisser porter sans fin, sur ce monstre de liberté, la mer. J'aimais le bleu du ciel, les rochers aux formes sauvages et la nage dans ce tourbillon vert, aux idées folles. J'adorais trouver ses espaces vide, où enfin je me trouvais libre de ne plus me cacher. Nu, dans l'eau, je laissais les vagues déferler sur mes idées ressuent, j'aimais trop ne plus penser à rien. Pourtant, je ne comprenais pas pourquoi je ne voulais pas partager ses douces caresses, toute cette eau. Je sentais que je devais rester seule dans ses instants de voluptés, ne jamais me montrer car je risquais ma peau. Personne ne m'avait prévenue, personne ne me parlait de ma différence, de cette absence d'un petit rien, donc je préférais garder le silence sur mon infirmité. Ce silence constituait ma seule garantie de survie dans cette espace. Le monde était devenu opaque, sans envergure, depuis que l'intelligence artificielle avait pris le contrôle de la situation. Quand, je portais les embryons, je n'avais pas conscience de ce que représentait ses cellules souches. J'agissais selon mon devoir, je portais tout mon savoir dans ses tubes congelés pour que survive l'humanité. J'aurais bien voulu jouer en compagnie d'un frère, d'une sœur, mais la voix divine avait annoncée, peu importe votre couleur de peau, noir, jaune, blanche ou rouge, vous êtes unis car vous êtes tous frères !

 

Dans cette phrase, au cœur de ses mots se trouvait le fruit de mes mystères, ma différence. Bien sûr, j'étais allé au lycée, j'avais appris les secrets de l'humanité, l'histoire et quand je passais devant un monument, né de ce passé qui a tant souffert, je ne pouvais que pleurer, lâcher une larme, cueillir quelques fleurs pour orner ses tombeaux de couleurs. La réalité est parfois difficile à avaler et je ne comprenais pas pourquoi nous tenions tant à construire, tous ses robots, tous ses ordinateurs, au fond que nous apportait ce puits de science ?

 

Une communication virtuelle, chacun se trouvait la nuit devant son écran pour tenter de vivre, vivre une aventure. Il semblait que je soie la seule à chercher autre chose, une pensée passéiste, un cris d'alarme, un rêve d'ailleurs. Ce que j'aimais plus que tout, c'était de lever la tête, les yeux, de regarder le ciel y perdre ses flammes, puis chercher la vision de la lune, cette astre qui tourne autour de nous depuis si longtemps, aussi sensible qu'un savant fou  recherchant la raison de sa première question. La marche devenait ma puissance, en manque d'image forte, en perte de conscience, je cherchais à fuir le vide de ma nature. J'aurais aimé me balader derrière les pattes d'un chien, loin derrière la folie humaine, juste pour jouir enfin du moment présent, de me sentir femme. Mais j'étais là seule sur cette planète sans sexe, depuis que les machines étaient devenues reines. Dans la rue, je ne croisais que des hommes et je cachais ma peine. Etait-il possible que je soie la seule vivante ?

 

Tous les secrets ont une faille, donc je cherchais le fond de ce secret. Des heures de galères face à des mémoires mortes, toujours à chercher ce qui, un jour, à été cacher. Je voulais trouver la trace de ses femmes qui avaient disparues, puisque je semblais être l'unique spécimen conserver par mystère. Devant le silence absolu, je pensais à cette terre qui avait définitivement perdu sa matrice, remplacé par ses œufs de verre polis. Quel gâchis !

Ma vie n'avait pas de sens, me sentant orpheline, seule la toile des étoiles brillait dans mon cœur. J'observais leurs formes et y voyait des sœurs, puis je retournais aux archives, obsédé par mes questions sans fin. La guerre était un mot que je ne connaissais peu, j'ignorais son vrai sens, tout ce que je savais c'était que ce mot représentait l'envers de la paix. Alors naïve, j'ai dépassais l'équateur, quitté le nord pour rencontrer le sud, je cherchais ce contraire. Cette image du mal !

Loin de comprendre ce mot, la guerre, je savais qu'il était l'indice indicible de mon secret. De l'autre côté, je ne voyais que des mâles, pas de guerre, nul trace de passage d'un de ses êtres marquée par la différence, alors je revenais à mes premiers amours, ses montagnes de mémoires. Puis, la chance et sa loi du hasard me mis hors des pistes traditionnelles. Alors que je cherchais dans le vide un message, une histoire, je tombais sur un disque non effacé, une voix douce chantait : "le soleil à rendez-vous avec la lune, mais la lune..."

Jamais, je n'avais porté attention aux chansons, mais celle-là devenait pour moi, une évasion, enfin je pouvais rêver en pleine lumière, ne plus m'arrêter sur mes derniers cauchemars. Le hasard trouble, la chance venait de me donner la solution de l'énigme, la guerre des sexes n'existait plus depuis que l'homme vivait sur Terre, les femmes, elles, avaient épousé la lune tous les soirs, fidèles elles arpentaient ce nouveau sol. Moi, je n'étais que la cheville ouvrière entre la Terre et la Lune, la guerre et la paix...

 

La matrice !

Les possibles du futur 



Le vent dans son tourbillon avait le refrain d'une chanson, une magie. Un temps, il oubliait son impuissance à offrir des ailes au désir d'aller la retrouver. Sa peau n'avait plus de grain et sa beauté fanait, d'années en années. Son charme avait fui sa route et le doute s'était installé, cherchant en vain les clefs de son destin. L'orage délivrait des étincelles, des coups de foudre dans les champs. Lui, il écoutait tonner, sans étonnement, tellement sa vie glissait dans le mauvais sens. Pezrec souffrait dans son âme, esseulée, laissant aux autres le jeu et la joie. Dans un labyrinthe de questions, il c'était paumé ne sachant plus où chercher des réponses. Le vide avide devenait glouton et lui déchirait la panse. Sur le chemin, il mangeait. Jamais, il ne se résoudrait à oublier sa dame, ses hanches. Il baignait dans son charme, et elle dansait sur un nuage de chance. Belle à en pleurer !

 

Le ciel crachait ses ondées et couvrait de bleu le sol. Pezrec avait peur de se noyer dans son chagrin et du dieu du ciel et de la foudre Perenis. Il plaisantait avec les dieux du sol Airem, un peu sorcier il la voulait tel une femme fertile Pezrec faisait peur à voir, grand brun, une canne, et sa serpe à gui, au village on ne comprenait pas qu'il ne vole pas, ce druide jouait à ne pas savoir qu'elle était devenue lointaine cette âme. Les habitants respectaient pezrec même si'l ne comprenait pas le fait qu'il l'avait laissé fuir, et était ce bougres à l'ombre sèche. Un homme en résistance qui conservait l'éclair de ses yeux verts, une pensée pour celle qui voyage. Il l'imaginait dans sa nouvelle vie, heureuse. Pour Pezrec, elle était la gardienne de tous les secrets, Dahud, la fille du Roi Gradlon qui régnait en terrible sur la ville fortifié d'ys. L'amour en toile de fond et collectionneuse d'images, Dahud chantait et collectionnait les marins, enfin moderne ceux qui lui plaisaient. Quand l'aube se levait, le gris orange qui suivait était l'essence de son inspiration. Elle coloriait l'horizon pour s'amuser. La mort, il la frôlait chaque jour, son âge nul ne le savait. Son vide intérieur, il le cultivait comme du cerfeuil, et riait à intérieur quand il voyait le Cornu ce dieu celte à la tête de cerf. Pezrec pensait à cette femme qui un temps avait accompagné son chemin. Il voulait la rejoindre. Mais où se cachait-elle ?

 

Aux tropiques ce nom imaginaire ?

 

Sur une étoile filante ?

 

Dans le doute et accompagné de la peur de la perdre, il s'accrochait à la vie. Quel âge, plus que Merlin l'enchanteur disaient certains Le cri d'une mouette le sortait de ce naufrage. Tendre vol à l'envers, Pezrec la suivait du regard attendant en vain un message, une fiente qu'il puisse lire son avenir. Mais la force du silence le vidait de toutes chances de la retrouver. Immobile sur la jetée, il évitait que la haine ne sortisse de ses veines. Cruel abandon !

 

La mer se délivrait de ses chaînes, et le plongeait dans le trou. Horreur de la glace, menace du temps, souffrance de l'errance. Absence !

Pendant ce temps la rafle d'une vache faisait bataille et rage sur le conté de l'Ulster, deux rois sur un siège, un trône ne peux se faire à égal richesse, aussi force était de compter, or, argent, cuivre, et vaisseliers, ce cher monsieur Colnay possédait la vache sacrée celle qui ferait le royaume alors, l'épée se croisait, les têtes se coupaient, l'armure, les lances perçaient la ferraille, le sang giclait en geyser exactement dans l'air, le feu de la danse de Pezrec, ses âmes ères là où erraient ses pensées... le druide, sorcier sous le chêne et son gui rêvait au mot liberté, à Dahud devenu sirène où reine ?

Peu à peu ses rêves d'enfants le quittaient…

 

Jours et nuits avaient le même aspect, Pezrec ne les comptaient plus. Vieux avant l'heure, il connaissait la douleur de ne plus pouvoir mourir siècle, un, deux trois passaient. Combien ? Même si parfois, il mettait un peu de douceur dans ses choix, du chocolat ramenait du Mexique le réconfortait un peu, mais Dahud, et ses champs, ses morts vivant et la mort qui ne voulait de lui. Si Dahud, si le hasard la mettait sur le même trottoir, elle passerait sans le voir tellement son corps s'était transformé, suivant les traits des regrets. L'homme brun à la canne à la tête de cornu en guise de pomme de sa canne perdait de sa stature comme Dahud avait quitté ys engloutie sous les eaux, il ne lui restait que de la peau flétrie comme au sortir de l'eau, vieux, mordu par le temps, mais gaillard Sa vie n'avait plus de sens, il tournait en rond comme un chat à l'abandon. Pourquoi continuer a vivre ainsi, reclus ?

Dahud aimait la flaterie, son côté femme et sa beauté faire naître un dieu laissez Pezrec sans choix, la voir vivre était son seul souhait, il le payait au prix de sa vie protecteur de son âme, rouge aux tarot de Marseille.

Dans ce village, il avait oublié son âme. Le diable lui offrait ses charmes, mais Pezrec n'en voulait pas. Devenue le fou de la reine, il entrait dans l'arène, les coursives du passé. La vie hantée, dans ses journées il chassait les mauvais esprits. Quatre saisons a lutter contre la dégradation de sa conscience. Pezrec cherchait l'étincelle de la pureté et il ne trouvait que le corridor de la mort. Dans le jardin, une balançoire où il allait s'asseoir  en écoutant le vent et s'inventant des histoires. Si le prince des ténèbres l'appelait, souvent le courage lui manquait pour cesser de vivre, et c'est la foudre qui le sauva. Un arbre qui chuta et l'éclat du regard de sa voisine. A deux, ils purent construire un futur… en lisant les nuages...

 

Et puis arriva je !

 

La terre serait bleu, et les étoiles jaunes. Les mers, elles, changeraient de couleur selon les règles de leurs humeurs. Le noire et blanc envahissait nos écrans, ses petites lucarnes devant lesquelles, l'humain s'asseyait, se fixait hagard,  y recevant d'un flot le monde. Les fleurs avaient des noms de jolie fille, ou était-ce l'inverse ?

La lune, un brillant astre nocturne et le soleil un pic, rougissant nos peaux. La vie avait le don de l'arc en ciel, courbe, fuyante, irréelle. Les millénaires étaient comptés, et l'air un terrain de jeu pour le plaisir des oiseaux. La mémoire se donnait à l'école, elle permettait aux enfants de quitter l'innocence, sans trop de maux. Au tableau, il ne manquait qu'un peu de lumière, un peu de désir. Je parcourais l'univers, sans trop savoir pourquoi, poussé par un mauvais rêve surgissant du passé. Nos vies éprouvettes étaient gérées, calculées, par des puces savantes, celles qui maintenant, possédaient la conscience de l'humanité. Nous travaillons à la paix, plus rien ne devait nous troubler, pourtant je sentais une absence, un rien, un dernier cri. Les nuits m'arrachaient au sommeil. Le ciel me couvrait de son regard obscur, je tentais de comprendre la douleur de ses soirs. Personne autour de ma personne ne parlait de ce vide, je les voyais tous devenir automates, ne souffrant de sueur qu'après un marathon, de deux heures. La vie semblait uniforme, j'attendais des aveux, un signe, une ressemblance.

 

Rien, je traversais des forêts, un mirage, des déserts, j'usais de mes forces pour comprendre ce doute venu de mon puits intérieur. La raison me poussait à chercher le non-sens. J'avançais couvrant de multiples regards l'horizon. Je travaillais à comprendre ma différence, une différence acquise d'évidence, entre moi et les autres hommes. J'évitais de trop parler, j'acquiesçais en silence, et pourtant je ressentais de l'ennuie dans ce monde. Tout à l'heure, je parlais de désir, un mot qui semblait avoir totalement perdu son sens au cours du voyage temporel. L'homme mangeait, buvait, dormait à souhait, parfois, il s'amusait à rire. D'apparence, j'étais un être comme les autres, ni plus grand, ni plus petit. Or, ma peau frémissait aux moindres détails, j'étais presque fragile, une sorte de poupée, face à ses autres automates. Jamais, je n'avais eu un ami, car très tôt une méfiance qui touchait à l'instinct, m'avait accompagné dans la vie. Impossible de mettre des mots sur ce mal, j'avais juste peur, alors je me cachais. J'avais appris à ne pas sortir de ce silence, je devais juste m'habituer à me travestir au quotidien. Une fois, j'avais vu les dents, d'un requin, je les avais trouvées belles, elles étaient fausses. C'était cette part d'absence, entre le réel et le faux, que je 



recherchais. Sur terre, il me semblait que ses paysages, si beaux, avaient la curiosité d'une contrefaçon. La dent de requin, si je l'avais touchée, saisie, sentie, j'ignore si j'aurais su lire en elle son côté artificiel. Seul le papier glacé m'avait informé, face à cette découverte, j'étais rentré un peu renfrogné, seulement triste. Ma naissance me laissait un doute sur mes origines, j'avais un cauchemar récurant. Les nuits se ressemblaient, quand le sommeil devenait une tombe chez le commun des mortels, moi, je virais, tournais dans mon lit. Ma table de chevet portait se verre de lait, blanc écru, je le vidais, sa substance entrait dans mon corps. Mes papilles gustatives salivaient, après avoir absorbé ce liquide, sans comprendre la raison du pourquoi, je me sentais mieux, alors le balaie des sorciers pouvait aller s'enivrer ailleurs. Mon tour arrivait, le cauchemar repartait, je pouvais me sentir humain et plonger moi aussi dans le monde des rêves, ceux si beau la nuit qu'au petit matin, on ne s'en souvient pas. Je n'avais pas peur de la vérité, pourtant je la sentais absente, au fond je sentais bien qu'il manquait une pièce au puzzle. Cette pièce, ma différence, je l'avais saisie au hasard d'un simple reflet dans la glace. Je marchais sur le trottoir de gauche, des véhicules occupaient la chaussée, les gens circulaient comme d'habitude. Au coin de cette rue que j'arpentais nonchalamment, se trouvait un miroir. Un vent violent courait sur mes cheveux, je voulais d'un simple geste leur redonner leur maintien quotidien, je savais que mon image allait apparaître au prochain carrefour et je l'aimais bien cette image. La glace était bien là, je relevais mes cheveux, leur donnant un juste sens quand ses hommes passèrent près de moi, tous si noirs, si identiques. Leurs ombres passèrent dans ce miroir, j'avais vu leurs visages. Près de leurs mâchoires carrées, j'avais le teint frais, était-ce une illusion ?

 

L'ivresse des sens, un désir de vie. Je m'abandonnais à ce sentiment, sûr de chercher l'erreur, celle qui me poursuivait depuis l'enfance. Inutile de se contredire, de se mentir à soi-même, je ne pouvais pas m'installer dans le confort de leurs rires bruyants, de leurs mots rauques. Ma voix était frêle, presque aiguë, mes cheveux bruns volaient aux vents, mes poils étaient absents, au fond je n'étais qu'un mirage. Mon plaisir le plus malin était de trouver une plage au sable fin, d'y plonger mon corps au creux d'une vague, puissante, de me laisser rouler sur ce sol de coquillage, douce parabole, de respirer, et de me laisser porter sans fin, sur ce monstre de liberté, la mer. J'aimais le bleu du ciel, les rochers aux formes sauvages et la nage dans ce tourbillon vert, aux idées folles. J'adorais trouver ses espaces vide, où enfin je me trouvais libre de ne plus me cacher. Nu, dans l'eau, je laissais les vagues déferler sur mes idées ressuent, j'aimais trop ne plus penser à rien. Pourtant, je ne comprenais pas pourquoi je ne voulais pas partager ses douces caresses, toute cette eau. Je sentais que je devais rester seule dans ses instants de voluptés, ne jamais me montrer car je risquais ma peau. Personne ne m'avait prévenue, personne ne me parlait de ma différence, de cette absence d'un petit rien, donc je préférais garder le silence sur mon infirmité. Ce silence constituait ma seule garantie de survie dans cette espace. Le monde était devenu opaque, sans envergure, depuis que l'intelligence artificielle avait pris le contrôle de la situation. Quand, je portais les embryons, je n'avais pas conscience de ce que représentait ses cellules souches. J'agissais selon mon devoir, je portais tout mon savoir dans ses tubes congelés pour que survive l'humanité. J'aurais bien voulu jouer en compagnie d'un frère, d'une sœur, mais la voix divine avait annoncée, peu importe votre couleur de peau, noir, jaune, blanche ou rouge, vous êtes unis car vous êtes tous frères !

 

Dans cette phrase, au cœur de ses mots se trouvait le fruit de mes mystères, ma différence. Bien sûr, j'étais allé au lycée, j'avais appris les secrets de l'humanité, l'histoire et quand je passais devant un monument, né de ce passé qui a tant souffert, je ne pouvais que pleurer, lâcher une larme, cueillir quelques fleurs pour orner ses tombeaux de couleurs. La réalité est parfois difficile à avaler et je ne comprenais pas pourquoi nous tenions tant à construire, tous ses robots, tous ses ordinateurs, au fond que nous apportait ce puits de science ?

 

Une communication virtuelle, chacun se trouvait la nuit devant son écran pour tenter de vivre, vivre une aventure. Il semblait que je soie la seule à chercher autre chose, une pensée passéiste, un cris d'alarme, un rêve d'ailleurs. Ce que j'aimais plus que tout, c'était de lever la tête, les yeux, de regarder le ciel y perdre ses flammes, puis chercher la vision de la lune, cette astre qui tourne autour de nous depuis si longtemps, aussi sensible qu'un savant fou  recherchant la raison de sa première question. La marche devenait ma puissance, en manque d'image forte, en perte de conscience, je cherchais à fuir le vide de ma nature. J'aurais aimé me balader derrière les pattes d'un chien, loin derrière la folie humaine, juste pour jouir enfin du moment présent, de me sentir femme. Mais j'étais là seule sur cette planète sans sexe, depuis que les machines étaient devenues reines. Dans la rue, je ne croisais que des hommes et je cachais ma peine. Etait-il possible que je soie la seule vivante ?

 

Tous les secrets ont une faille, donc je cherchais le fond de ce secret. Des heures de galères face à des mémoires mortes, toujours à chercher ce qui, un jour, à été cacher. Je voulais trouver la trace de ses femmes qui avaient disparues, puisque je semblais être l'unique spécimen conserver par mystère. Devant le silence absolu, je pensais à cette terre qui avait définitivement perdu sa matrice, remplacé par ses œufs de verre polis. Quel gâchis !

Ma vie n'avait pas de sens, me sentant orpheline, seule la toile des étoiles brillait dans mon cœur. J'observais leurs formes et y voyait des sœurs, puis je retournais aux archives, obsédé par mes questions sans fin. La guerre était un mot que je ne connaissais peu, j'ignorais son vrai sens, tout ce que je savais c'était que ce mot représentait l'envers de la paix. Alors naïve, j'ai dépassais l'équateur, quitté le nord pour rencontrer le sud, je cherchais ce contraire. Cette image du mal !

Loin de comprendre ce mot, la guerre, je savais qu'il était l'indice indicible de mon secret. De l'autre côté, je ne voyais que des mâles, pas de guerre, nul trace de passage d'un de ses êtres marquée par la différence, alors je revenais à mes premiers amours, ses montagnes de mémoires. Puis, la chance et sa loi du hasard me mis hors des pistes traditionnelles. Alors que je cherchais dans le vide un message, une histoire, je tombais sur un disque non effacé, une voix douce chantait : "le soleil à rendez-vous avec la lune, mais la lune..."

Jamais, je n'avais porté attention aux chansons, mais celle-là devenait pour moi, une évasion, enfin je pouvais rêver en pleine lumière, ne plus m'arrêter sur mes derniers cauchemars. Le hasard trouble, la chance venait de me donner la solution de l'énigme, la guerre des sexes n'existait plus depuis que l'homme vivait sur Terre, les femmes, elles, avaient épousé la lune tous les soirs, fidèles elles arpentaient ce nouveau sol. Moi, je n'étais que la cheville ouvrière entre la Terre et la Lune, la guerre et la paix...

 

La matrice !

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