Obsessions
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Obsessions
Obsessions, si long…
Si prenant, si pesant.
Des jours, des mois, une année.
Ça va, ça vient, ça repart…
Plus qu’une idée, plus qu’une envie
Ca prend d’un coup, comme ça, sans prévenir
Contrôlant mes pensées, il n’y a plus qu’une chose au monde
Mon cerveau est bloqué.
Mes dents grincent…
Je rage, je voudrai m’en débarrasser…Que cela cesse…
STOP !
Je crie si fort, je tousse…
Seul… encore… heureusement
Je transpire, j’ai des vertiges, la piece bouge.
Obsessions, si long…
Je lutte si fort en vain, peut-être que…
Ça revient encore et toujours.
Je ne pense qu’à ca, je ne vis que pour ca
NON !
Je hurle, je tousse…
Je transpire, j’ai des vertiges
Je respire profondément…
J’EN AI MARRE !
Mes dents grincent, mes muscles se contractent, si tendu…
Mon corps souffrent de plus en plus, intolérable, hors limite
Je respire profondément…
Enfin parti, je peux de nouveau penser librement, soulagement.
Je m’allonge, je me détends, j’en profite.
Telle une malédiction, elle me colle, me hante, me poursuit
Obsessions, si long… Je m'endors, épuisé, moite sur le canapé…
Ça sonne, ça hurle… j’ouvre les yeux, épuisé encore, depuis si longtemps.
Il est tôt mais j’en suis sûr cette fois, oui cette fois !
Obsessions, si long, je souris… la première, ca sera la première !
Je sors un couteau bien caché contre moi
Froid, je sens sa lame à travers mon pull
Je suis rassuré, tout va bien se passer, il faut en finir.
Obsessions, c’est maintenant, confiance, impatience…
Oui la première, la première, la première !!
Le bus, si tôt, personne…
Je sors, je marche…
Mes dents grincent, mon regard chasse, mes muscles se tendent, une seule idée !
Fixe, immuable, inéluctable
Comme enchaîné, je dois me libérer.
Rue déserte, vide, personne, je trépigne impatient.
Obsessions, la première, la première, allez, allez !!
Puis une porte, elle m’appelle comme un signe, un point lumineux dans cette obscurité
Je vais l’ouvrir… Elle s’ouvre… Je suis surpris !
Je relève les yeux, je la regarde…
La première, la première, oui la première
Elle est là, enfin…je soupire, je souris, elle me regarde, interrogateur, étonnement…
C’est elle, c’est tout ! Mon cœur s’emballe.
Elle fait partie du jeu, elle a été choisie, innocent hasard !
Obsessions oppressantes
Machinalement, rouge, ses vêtements, son ventre, mon couteau… du sang
Il coule, chaud, humide, grandissant
Elle me regarde, elle tombe, je lui saute dessus…
A genoux sur elle, je frappe son torse, son coeur, encore et encore
Obsession, je rage, je jubile, je domine…
Oui encore ! Ça doit être très spécial, c’est important !
Elle lutte, furieuse, si forte, si long…
Épuisés, cela s’arrête, la vie s’échappe…
Je souris, je suis libre, heureux enfin !
Obsessions… quelle joie !
Je me lève, brusque et intense retour à la réalité, on me regarde, ça hurle, panique, peur !
Plus rien ne peut entamer mon plaisir…
Puis, sirènes, enfin, je vis, différent…
Jean-Christophe Mojard hace 10 meses
J’aime bien le style haché du texte. Il en devient obsédant, comme si l’on était en proie nous-mêmes à cette obsession, libéré finalement que le psychopathe passe, enfin, à l’action à notre place.