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L’Avare de solitude – Hommage à Romain Gary

L’Avare de solitude – Hommage à Romain Gary

Publicado el 5, mar., 2024 Actualizado 5, mar., 2024 Cultura
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L’Avare de solitude – Hommage à Romain Gary

A l’ère des doubles virtuels, l’Homme aux mille visages est d’une étonnante actualité.
C’est pourquoi j’ai préféré construire une fable réaliste plutôt qu’une fiction désinformante.
Mes souvenirs de lecture de Gary ne retiennent qu’un humaniste discret mais fécond.
J’ai voulu alors lui donner la parole pour que la France cesse de se sentir manipulée par l’Ogre.
La seule question qui subsiste, et dont il aurait douté, c’est sûr : s’il vivait à présent, aurait-il soutenu Assange ?

NOUVELLE DESTINEE A CELEBRER LA FRANCOPHONIE
DANS UN MONDE QUI SE TOURNE DE PLUS EN PLUS RESOLUMENT VERS L’EST, PLUTOT QUE VERS L’OUEST.

Dans les rues embrumées de New York, où les gratte-ciels défient l’azur et les vies se croisent sans jamais vraiment se rencontrer, Emile Ajar, ce fantôme littéraire au sourire énigmatique, déambule. Ajar, ou devrait-on dire Romain Gary, l’homme aux mille vies, aux mille masques, qui a su brouiller les pistes de son existence comme personne. Ce matin-là, il porte New York et Paris dans son cœur, villes symboles de sa dualité, de sa complexité, empreintes d’une nostalgie pour un monde qu’il a tant cherché à comprendre et, peut-être, à réinventer.

Il s’arrête devant un café dont la vitrine embuée promet un refuge contre le froid piquant.
À l’intérieur, une serveuse aux yeux rieurs croise son regard.

« Un café, l’artiste ? Vous avez l’air d’avoir traversé plus d’une histoire ce matin. »

« Plus d’histoires que je ne pourrais vous en conter, » répond Ajar avec un sourire en coin, s’installant à une table d’où il peut observer le ballet des passants.

« Et elles en valent la peine, ces histoires ? »
Elle pose la tasse devant lui avec un claquement théâtral.

« Une vie bourdonnante est une histoire qui vaut la peine, si on sait l’écouter, » rétorque-t-il, savourant le parfum de son café, « comme celle d’un aviateur qui a embrassé le ciel pour fuir la terre, ou d’un diplomate funambule de la diplomatie, jonglant avec les mots pour construire des passerelles entre les nations. »

La serveuse s’accoude, intriguée. « Et vous, c’est quoi votre histoire ? »

Ajar sourit, plongeant dans ses souvenirs. « J’ai été tous ces hommes et aucun à la fois. Aviateur dans la guerre, pour défendre une patrie qui était plus une idée qu’un lieu. Diplomate à New York, où j’ai tenté de tisser la paix avec des déclarations, comme on tisse une toile d’araignée, délicate et forte à la fois. »

« Ça sonne presque romanesque, » rit-elle, reprenant son travail.

« Le mystère de nos existences est le plus grand des romans, » murmure-t-il pour lui-même.
« Mais c’est dans l’écriture que nous lui donnons un sens, que nous explorons ses abysses et ses sommets. Comme ce matin à New York, où la brume semble effacer les frontières du monde, me rappelant Paris, la ville de mon cœur, où chaque pierre, chaque pavé et chaque rue murmurent une histoire. »

Un vieil homme en complet gris à la table voisine lève les yeux de son journal. « Vous parlez de Paris avec nostalgie, monsieur. Vous êtes écrivain ? »

« Oui, en quelque sorte, » répond Ajar, son regard se perdant dans le vague. « Un écrivain qui joue à cache-cache avec lui-même, derrière des noms d’emprunt, cherchant dans ses personnages un fragment de vérité, une étincelle de vie. »

« Et avez-vous trouvé ce que vous cherchiez ? » questionne le vieil homme, curieux.

Ajar esquisse un sourire mélancolique.
« La recherche est plus fascinante que la découverte. Les histoires sont des voyages qui nous ramènent à nous-mêmes, transformés, renouvelés. »

Le café se remplit de voix et de rires, mais dans cette bulle temporaire, Ajar trouve un moment de calme, un instant de connexion dans l’océan d’isolement de la grande ville. New York et Paris, avec leurs rêves et leurs déceptions, leurs espoirs et leurs histoires, se fondent dans la brume matinale, offrant un terrain fertile pour l’imagination d’un écrivain qui a fait de sa vie une œuvre d’art, un patchwork de réalités et de fictions.

« New York, vous savez, c’est un peu comme un grand livre ouvert. »

Le vieil homme hoche la tête, esquissant un sourire. « Et vous, monsieur Ajar, combien de pages avez-vous tournées dans ce livre de vie ? »

« Oh, j’ai été un aviateur, bravant les cieux dans une époque où le monde était en feu. J’ai été un diplomate, tentant de déchiffrer le langage crypté de la paix dans le tumulte de l’après-guerre. Et, entre ces vies, j’ai été un écrivain, jonglant avec les lettres pour capturer l’essence de l’humain. »

Le serveur, un jeune homme avec un regard pétillant d’intelligence, s’approche, curieux. « Cela doit être solitaire, parfois, d’avoir tant vécu, tant vu. »

Ajar le regarde, un sourire amer mais tendre aux lèvres. « La solitude est le meilleur ami de l’écrivain, mon jeune ami. Elle nous enseigne à écouter, vraiment écouter. Mais oui, elle peut peser lourd sur l’âme. »

Le jeune serveur hoche la tête, visiblement touché. « Et qu’écoutez-vous maintenant, dans les rues de New York? »

« Je cherche l’histoire qui relie toutes les autres, » répond Ajar, son regard se perdant à travers la fenêtre embuée. « L’histoire de notre quête commune pour le sens, pour l’amour, pour la connexion dans ce vaste monde. »

Le vieil homme, sérieux, intervient. « Pensez-vous la trouver, cette histoire ? »

Ajar marque une pause, le bruit du café s’estompant autour de lui. « Peut-être ne la trouverai-je jamais. Ou peut-être est-elle déjà là, dans les rencontres que nous faisons, les dialogues que nous partageons, les silences que nous habitons ensemble. »

Le serveur et le vieil homme restent silencieux, contemplatifs, comme si les paroles d’Ajar avaient déverrouillé quelque chose en eux. Autour, le café continue de bourdonner de vie, mais dans ce petit coin, un espace s’est ouvert, un espace discret et réflexif.

Finalement, le jeune serveur sourit. « Eh bien, j’espère que votre quête vous ramènera ici, monsieur Ajar. New York a besoin de plus d’âmes comme la vôtre. »

« Et de plus de cafés comme celui-ci, » ajoute Ajar avec un clin d’œil, se levant pour partir. « Gardez la monnaie, et gardez les histoires. Elles sont ce qui nous rend humains. »

Avec ces mots, il quitte le café, se replongeant dans le tourbillon de New York, la ville des possibles, portant en lui les échos de nombreuses existences.

C’est au croisement de la 5ème Avenue et de la 34ème rue que notre protagoniste, absorbé par ses pensées, manque de heurter une jeune femme. Des mots en français s’échappent d’une bouche, surprise.

Elle porte un béret légèrement de travers, un clin d’œil peut-être involontaire à leur partagée francophonie. Elle s’excuse dans un français teinté d’un accent américain charmant, lui offrant un sourire qui semble dissiper la brume matinale.
Dans cet instant, Ajar voit le reflet de sa propre dualité, de son appartenance éclatée entre deux mondes.

« Pardon, monsieur. Je ne regardais pas où j’allais, » dit-elle, son sourire illuminant son visage.

« Non, c’est moi, j’étais perdu dans mes pensées, » répond Ajar, captivé par l’instant de rencontre inattendue. « Votre accent… Parisienne à New York ? »

Elle rit, un son clair dans l’air frais du matin. « Coupable. Mais je pourrais dire la même chose de vous. Un Français à la conquête de la Grosse Pomme ? »

Ajar sourit en retour, charmé par la spontanéité de la conversation. « Plutôt un explorateur des âmes, cherchant des histoires dans les plis de cette ville. »

« Explorateur des âmes, vous dites ? » Elle incline la tête, intriguée. « Cela sonne comme une quête sans fin. »

« Absolument. C’est un périple semblable à naviguer à vue dans une tempête, où chaque éclair révèle une nouvelle facette du monde, ou comme déchiffrer une œuvre d’art complexe, où chaque coup de pinceau porte en lui une multitude de sens cachés. »

La jeune femme l’observe, un sourcil levé. « Vous parlez d’expérience ? »

« Disons que j’ai eu plusieurs chapitres dans ma vie, » confie Ajar, son regard se perdant un instant dans le souvenir de ses multiples parcours. « Oui, des vies que j’ai vécues. »

« Et qu’explorez-vous aujourd’hui ? » Elle croise les bras, curieuse.

Ajar prend un moment pour réfléchir. « J’explore le hasard des rencontres fortuites ! »

Elle sourit, touchée. « C’est une belle quête.
Et vous avez trouvé quelque chose ? »

« Peut-être que oui. Parfois, il suffit d’une rencontre, d’un échange au coin d’une rue, pour rappeler que, malgré nos différences, nous cherchons tous quelque chose de similaire. »

« Et qu’est-ce que c’est, selon vous ? »

Ajar la regarde, son regard empreint d’une sagesse douce. « La compréhension, peut-être. Ou l’amour. Ou simplement un moment d’humanité partagée, dans une ville qui ne dort jamais. »

La jeune femme hoche la tête, pensivement. « Je crois que vous avez raison. C’est peut-être pour ça que nous voyageons, que nous explorons… pour trouver ces moments. »

« Exactement, » acquiesce Ajar.

Ils se regardent un instant, deux âmes voyageuses au milieu du tumulte de New York, avant de se dire au revoir, chacun reprenant sa route, mais emportant un peu de l’autre avec soi.

Ajar continue son chemin, réchauffé par cette rencontre, convaincu plus que jamais que sa quête de liens, d’humanité, est ce qui donne un sens à ses incessantes traversées.

Cette rencontre fortuite l’inspire. Il imagine leur histoire, non pas comme deux êtres se croisant par hasard, mais comme deux âmes qui, à travers le chaos new-yorkais, retrouvent un morceau de leur identité perdue. Il pense à Teilhard de Chardin, à cette quête d’évolution, de dépassement. New York devient alors le décor d’une réflexion sur l’humanité, sur la capacité de l’homme à se transcender, à se réinventer au contact de l’autre.

Perdu dans ses pensées, Ajar s’assoit sur un banc face à Central Park, observant le ballet des passants. Un employé d’une compagnie de téléphones, en pause de son travail sur un pylône voisin, s’assoit à côté de lui, allumant une cigarette.

« Ça fait du bien de s’arrêter un moment, n’est-ce pas ? » lance l’employé, laissant échapper un nuage de fumée.

Ajar lui offre un sourire. « Oui, cela permet de voir le monde sous un autre angle. Comme lorsqu’on est scénariste, façonnant des histoires où chaque personnage porte en lui un univers entier. »

L’employé hoche la tête, appréciant la métaphore. « Ça doit être quelque chose, de vivre toutes ces vies. Moi, je répare des lignes, j’assure la connexion entre les gens. Mais parfois, je me demande ce qu’il y a au bout du fil. »

« Chaque ligne que vous réparez, c’est un peu comme tendre un pont entre les îles solitaires que nous sommes, » réplique Ajar, « Dans les rôles que j’ai joués, j’ai cherché à comprendre et à relier ces îles, à découvrir les histoires qu’elles renferment. »

L’employé sourit, écrasant sa cigarette. « Vous avez une sacrée manière de voir les choses. Ça donne à réfléchir. »

« La vie est pleine de récits en attente d’être dévoilés, » dit Ajar, « et parfois, les plus belles histoires sont celles que l’on ne cherche pas. »

L’employé se lève, prêt à retourner à son pylône. « Eh bien, j’espère qu’elles vous mèneront à de belles découvertes. »

« Merci, » répond Ajar, « et bonne chance avec vos connexions. »

L’employé s’éloigne, laissant Ajar seul avec ses pensées. Inspiré, Ajar sort un carnet de sa poche et commence à écrire, les mots coulant librement, capturant l’essence de sa journée, de ses rencontres, de ses réflexions. New York, avec sa diversité, son énergie, devient la muse de son récit, le miroir de ses explorations intérieures, un terrain fertile pour la création et la découverte de soi à travers l’autre.

Ainsi, dans les pages de son carnet, se dessine un témoignage de sa journée, de sa philosophie, un chapitre de plus, enrichi par la complexité, la beauté, et l’infinie variété de l’expérience humaine.

Ajar rentre chez lui alors que les premières lueurs de l’aube teintent le ciel d’or et de rose.
Son appartement, un espace où se mêlent les souvenirs des nombreux chemins qu’il a parcourus, l’accueille dans un silence réconfortant. Les murs sont ornés de photographies en noir et blanc, capturant des instants volés à travers le monde :
un sourire énigmatique d’une vieille dame à Paris, le vol majestueux d’un oiseau au-dessus des déserts qu’il a survolés, une poignée de mains dans une salle obscure où des accords de paix furent négociés. Chaque objet, chaque livre posé sur les étagères narre un fragment de sa quête incessante de compréhension et de connexion.

Il s’assoit à son bureau, un meuble robuste et usé par le temps, face à la fenêtre qui offre une vue plongeante sur la ville. Sur le bureau, un pêle-mêle de notes, de cartes postales anciennes, et un vieux téléphone, symbole des années en tant que diplomate, lorsqu’un appel pouvait signifier un nouveau tournant. À côté, une auguste machine à écrire, compagne métallique de ses nuits d’insomnie créative, l’attend patiemment.

Les mots commencent à couler, fluide mélange de français et d’anglais, accouchant du récit de cette nuit où New York a révélé sa magie, où la frontière entre les esprits et les mondes s’est estompée.
Ajar écrit non seulement ce qu’il a vu et entendu, mais aussi ce qu’il a ressenti : la solitude au milieu de la foule, l’espoir naissant d’une rencontre, la mélancolie d’une chanson portée par le vent.

« New York, tu es à la fois ma muse et mon labyrinthe, » murmure-t-il en tapant sur les touches de la machine. « Tu m’offres tes histoires, et je t’offre les miennes. Ensemble, nous créons une symphonie d’existences entrelacées, une farandole de destinées qui se croisent et se recroisent. »

Il s’arrête un moment, contemplant l’aube qui s’infiltre à travers les gratte-ciels, un tableau vivant de lumière et de couleurs. Il pense aux visages qu’il a croisés, aux mots échangés, à cet employé réparant un pylône, symbole de ces liens invisibles qui unissent les êtres. Ces rencontres, aussi brèves soient-elle, a laissé une empreinte indélébile, enrichissant sa tapestry1 d’expériences.

Dans cet appartement, un carrefour d’histoires personnelles et universelles, Ajar se sent à la fois ancré et prêt à repartir à l’aventure. Son écriture devient liante entre passé et présent, entre réalité et imaginaire, entre lui-même et le monde.

Alors que le jour se lève pleinement, révélant la complexité et la beauté de la cité, Ajar se lève de son bureau. Il sait que sa quête de récits est loin d’être terminée. Chaque aube apporte son lot de mystères à explorer. En lui réside la conviction profonde que la vie, avec sa diversité et son chaos, est une source inépuisable d’inspiration, un appel incessant à la recherche, à la découverte, à l’amour.

Son appartement est un témoignage vivant des nombreux chemins parcourus. Les murs sont ornés de photographies en noir et blanc et de souvenirs de ses voyages, tandis que les étagères croulent sous les livres et les manuscrits. Les objets racontent une histoire, des déserts survolés en tant qu’aviateur aux salles de réunion où, diplomate, il pesait ses mots. Pourtant, c’est sous le nom d’Emile Ajar, dans l’écriture, qu’il trouve le véritable espace pour s’exprimer pleinement, pour naviguer dans les eaux profondes de l’identité et du sens.

« La véritable interrogation, » murmure-t-il en préparant un café, « n’est pas combien de vies nous avons explorées, mais ce que nous avons apporté à ces vies. » Assis, il tourne une nouvelle page de son carnet.

Le soleil, maintenant haut dans le ciel, enveloppe la pièce d’une lumière dorée, transformant l’espace en un tableau vibrant. Inspiré par le jour naissant, Ajar décide de se mêler une fois de plus à la vie trépidante de la ville.

Il tombe sur un artiste de rue, peignant avec ardeur un mur auparavant terne. « Quelle inspiration guide votre pinceau ? » demande Ajar, captivé par le tumulte de couleurs.

« L’humanité, » répond l’artiste sans lever le regard. « Les couleurs, les lignes, tentent de capturer la substance des vies qui vibrent autour de nous. »

Ajar est touché par cette perspective. « Nous sommes tous des artistes à notre manière, utilisant des mots, des couleurs, des sons pour saisir un écho de la beauté et de l’ordre au sein de ce chaos mondial. »

L’artiste le regarde, une étincelle de reconnaissance dans le regard. « Et vous, qu’est-ce qui vous inspire ? »

« Les dialogues, les rencontres, les fragments de vie que je glane au fil de mes errances, » confie Ajar, un sourire aux lèvres. « Tout peut devenir source d’inspiration, un fil d’Ariane. »

Repartant, Ajar se sent revigoré, prêt à accueillir ce qui vient. New York, avec ses contrastes, ses mystères, lui rappelle que la vie est renouvellement constant, mouvement perpétuel vers l’inexploré.

Dans cet inconnu, Emile Ajar, alias Romain Gary, trouve sa raison d’être. Il ne s’agit pas de conquérir le monde, mais de le comprendre,
de l’étreindre dans sa totalité. Les rues, les visages, les murmures du vent sont autant d’invitations
à l’aventure, à plonger encore plus profondément dans le cœur palpitant de l’humanité.

Un récit où la dualité franco-américaine n’est pas une barrière, mais un trait d’union entre les cultures, un espace créatif parsemant les possibles.

Un après-midi, alors qu’Ajar flânait près de Central Park, une mélodie au loin capta son attention. Un musicien de rue, guitare en main, chantait des airs qui semblaient voyager à travers le temps et l’espace, reliant Paris à New York en quelques notes. Intrigué, Ajar s’approcha.

« Vos chansons… elles parlent d’un monde que vous avez vécu ou d’un monde que vous imaginez ? » demanda-t-il, sa curiosité piquée.

Le musicien, un sourire énigmatique aux lèvres, répondit : « Peut-être un peu des deux. »

Cette réponse fit écho en Ajar. « J’ai été aviateur, naviguant les cieux à la recherche de liberté; diplomate, nouant des liens invisibles entre les nations pour rapprocher les hommes; et écrivain, explorant les méandres de l’âme humaine à travers le papier. Chaque note de votre musique me rappelle que, peu importe le moyen d’expression, nous partageons la même quête. »

Le musicien hocha la tête, comprenant la profondeur de leurs similitudes. « Alors, permettez-moi de vous dédier une chanson, une offrande musicale entre nos mondes. »

Et là, au milieu de la cacophonie urbaine,
une mélodie s’éleva, simple et pure, créant un espace de temps suspendu. Les passants s’arrêtaient, attirés par la magie de l’instant, un petit miracle au coin de la rue.

Après la chanson, Ajar, profondément touché, remercia le musicien.

Ajar reprit son chemin, inspiré par cette rencontre impromptue. Il réalisa que ce chant d’interactions qu’il avait vécu dans cette journée bâtissait quelque chose en lui. La ville de New York, avec sa diversité éblouissante, était le cadre parfait pour cette exploration continue, un lieu où les interprétations se mélangent, où les vies se percutent et se transforment, guidées par la quête universelle et perpétuelle de communion et de sens.

Son voyage à travers mots était une invitation à célébrer le diapason culturel entre les peuples,
gage de paix entre les nations, entre les individus, seule garante d’une compréhension véritable.

1 En anglais dans le texte.

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