

L'archétype du rôliste : geek ou boomer ?
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L'archétype du rôliste : geek ou boomer ?
Il y a presque une décennie, j'écrivais une série d'articles sur mon sujet d'étude favori : les Cultures de l'Imaginaire. Aujourd'hui, je vous propose de revisiter ces textes à la jauge des évolutions, stagnations et parfois régressions qui ont depuis parcouru les communautés de passionnés et la société civile. Vous avez donc accès à deux articles pour le prix d'un, si je puis dire. L'un que vous êtes en train de lire, l'autre qui est aussi lisible in texto et s'insère comme illustration de ce méta article dont vous venez de terminer le premier paragraphe.
Si dans le titre, j'ai remplacé "créatif culturel" par "boomer", c'est que la grande roue intergénérationnelle a encore fait une révolution. Les geeks sont concrètement les enfants des boomers, mais du point de vue de la jeunesse, comme il est dit dans l'article originel, "ce qui fait culture dans une décennie, n'est pas forcément ce qui le fait dans la suivante".
Batman, Elon Musk, et Iron Man, Jeff Bezos, se font la guerre dans l'espace pendant que la nièce de Spider Man, Greta Thunberg, fustige le comportement des dirigeants de la planète : "Au bout du compte, la pression de la population était trop forte, vous aviez les yeux du monde rivés sur vous. Alors, vous avez commencé à agir. Non pas agir en prenant des mesures pour le climat, mais agir comme dans un jeu de rôle sur scène. C’est-à-dire en jouant à la politique, sur les mots, avec notre avenir."
Pourquoi Spider Man ? Parce qu'il est le héros qui symbolise le mieux l'image que les geeks peuvent avoir d'eux même : c'est un prolétaire et la littérature qui l'a vu naitre, les comics, est une littératture de trottoir, "bon marché". Les geeks rôlistes, qu'ils viennent d'un milieu bourgeois ou prolétaire, ont fantasmé leurs premiers émois imaginaires, grâce à une production marginale qui se vendait comme un produit culturel au rabais. En France, ce sont les étudiants en universités qui ont photocopié et traduit les premières productions rôlistes, avant qu'elles n'irriguent tout un réseau associatif hexagonal et une presse spécialisée déjà friande de jeux de "stratégie" et de jeux vidéos. C'était l'époque où le Minitel a été vendu aux Américains qui en ont fait, plus tard, Internet.
Les geeks ont conquis la planète, comme il est dit dans la Revenche des Geeks, mais l'idéologie ultralibérale les a suivi. Bill Gates, Steve Jobs et d'autres, ont ouvert la voie à ce que l'on appelle désormais les GAFAM. Les peuples commencent à comprendre comment la minorité des riches corrompt les démocraties et y laisse prospérer les nationalismes qui mènent au fascisme, parce que c'est bon pour les affaires.
Les Geeks sont mal à l'aise dans tout ça. D'une certaine façon, ils ont contribué à l'émancipation de l'individu par l'entrepreneuriat de lui-même à travers la maîtrise du Personal Computer (PC) et l'application des litteratures de l'imaginaire, au premier rang desquelles la science-fiction et la fantasy, à une refondation du monde, qui se voulait plus humaniste. Plus responsable aussi, pour rompre avec le "Jouir sans entrave" de leurs aînés Soixanthuitards. Ils ont voulu aller jusqu'au bout de ce que les Boomers ont lamentablement échoué jusqu'au terme des trente glorieuses. En fait l'avénement d'un monde meilleur, sans frontières, pacifique, où l'espace s'étend et non se rétrécit et où la technologie est au service de l'humanité. Et non l'inverse. Se pose alors, comme toujours, quand il est question de dialogue entre générations, la question de l'Héritage.
Internet, leur terre de prédilection, a boosté le développement de la mondialisation. Les effets bénéfiques de la mondialisation ont vite été gommés par l'arrivée du terrorisme et de la pandémie sur la scène internationale. Le désenchantement et alors devenu désillusion, puis univers carcéral. Les capitaines d'industries et les actionnaires se frottaient les mains...
En France, la communauté rôliste a survécu à la téléréalité pseudo psychanalytique de Mireille Dumas, avec Bas les Masques, puis s'est un peu confrontée à la controverse des narrativistes, qui selon moi, n'était que l'émergence d'une communauté élitiste au sein d'une communauté ouverte, prônant l'éducation populaire.
Aujourd'hui, les querelles qui démarrent au quart de tour, dans les réseaux sociaux, tournent souvent autour de l'écriture inclusive et de la sécurité émotionnelle, qui touche
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